Le mois dernier, la SAAQ et le ministère des Transports ont lancé une campagne publicitaire sur les accidents de la route dus à la fatigue au volant. 1 accident mortel sur 3 est causé par le facteur fatigue. Ainsi, après l’alcool, le cellulaire et les textos, il faut prendre le manque de sommeil au sérieux lorsque l’on prend l’automobile.
Une étude présentée en juin dernier au congrès annuel de la Société européenne d’anesthésiologie abonde également en ce sens. La fatigue au volant a trop longtemps été sous-estimée et les effets d’une mauvaise nuit de sommeil se font sentir après seulement 20 minutes de conduite.
C’est ce que révèlent les résultats de la recherche effectuée par le CHU de Caen, auprès de 30 internes, au lendemain d’une mauvaise nuit de sommeil. La différence entre ceux qui avaient dormi une bonne nuit et ceux qui n’avaient eu que 3 heures de sommeil était flagrante.
Dès la 20e minute de conduite, les réflexes se perdent graduellement et la concentration diminue. On arrive plus rapidement vers la voiture qui nous précède lors d’un feu rouge ou de circulation abondante, puis la minute suivante, on glisse latéralement vers l’autre voie.
Selon le Dr Ségolène Arzalier-Daret, auteur de l’étude, il faut se méfier de l’envie de fermer les yeux, même 2 ou 3 secondes. Cela pourrait nous être fatal.