Est-ce la technique qui peut être remise en cause ou plutôt la possibilité que le spermatozoïde injecté contienne des anomalies?
Le professeur Olivennes s’est posé la question. « Il n’est pas exclu que le spermatozoïde injecté soit atteint d’anomalies génétiques non détectées qui seraient à l’origine de malformations, sans que la technique proprement dite soit en cause », cite Le Figaro.
Quoi qu’il en soit, une étude australienne parue dans le New England Journal of Medecine a démontré qu’avant qu’ils aient atteint l’âge de 5 ans, près de 10 % des enfants nés par fécondation avec micro-injection (ICSI) reçoivent un diagnostic pour malformation congénitale grave.
Pour le Dr Michael Davies, auteur de l’étude, il ne faut pas dramatiser la chose : « Si l’augmentation du risque est importante, ce dernier reste relativement faible dans l’absolu, car les malformations ont touché en fait 7,2 % des enfants nés par FIV et 5,8 % des enfants conçus naturellement ».
Pour arriver à ces conclusions, 6163 procréations artificielles obtenues selon 3 techniques différentes (la fécondation in vitro (FIV), la fécondation avec micro-injection (ICSI) et la stimulation ovarienne) ont été comparées à 308 974 grossesses classiques, entre 1986 et 2002.