Étiquette : fécondation in vitro
Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux, a déposé à l’Assemblée nationale du Québec un projet de loi visant à encadrer les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée.
« Conformément à l’engagement que nous avions formulé, notre gouvernement franchit un pas décisif vers le financement de la fécondation in vitro. En déposant ce projet de loi, nous poursuivons non seulement les travaux concernant l’encadrement du domaine de la procréation assistée, mais démontrons ainsi notre détermination à soutenir les couples qui souhaitent avoir recours à cette pratique pour fonder une famille », a-t-il mentionné.
Pour le moment, le projet de loi intitulé Loi sur les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée vise à mieux encadrer la pratique en la matière et à protéger la santé des personnes qui ont recours à ces services.
Le volet financement des trois premiers essais de fécondation in vitro et la réglementation limitant le nombre d’embryons pouvant être transférés seront traités incessamment par le gouvernement Charest.
Un bébé comme vous le voulez
Le New York Daily News nous apprend que le docteur Jeff Steinberg, qui possède des cliniques de fécondation in vitro à New York et à Los Angeles, affirme qu’il pourra offrir aux futurs parents des bébés sur mesure d’ici six mois.
En effet, les gens pourront non seulement choisir le sexe de leur bébé, ce que Steinberg offre depuis longtemps déjà, mais aussi la couleur de ses yeux, de ses cheveux et même de sa peau.
En produisant plusieurs embryons in vitro et en examinant le bagage génétique de chacun d’eux, le Dr Steinberg précise qu’il pourra déterminer celui qui correspond davantage aux demandes des parents et l’implanter dans l’utérus de la future mère.
Toutefois, la méthode n’est pas parfaite. Il semblerait que les résultats soient meilleurs avec les couples ayant un ascendant scandinave, car leur patrimoine génétique est moins dilué.
Plusieurs groupes bioéthiques et religieux, ainsi que des docteurs et des scientifiques, s’opposent déjà à cette future pratique qui utilise des données génétiques à des fins non médicales.
Alors que le taux de natalité au Québec est à son plus bas niveau, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, est pressé par l’opposition de rembourser en partie les couples infertiles qui font appel à la fécondation in vitro.
Alors qu’il en coûterait 15 millions annuellement pour couvrir dans sa totalité les frais liés à la fécondation in vitro, le critique adéquiste Éric Caire a promis son aide aux couples incapables de concevoir naturellement des enfants : « On va aider les couples. À quelle hauteur? On verra tout ce qui sera possible de faire, dépendamment des marges de manoeuvre qu’on sera capables de dégager. On va le faire en respectant la capacité de payer des Québécois. »
Le parti de Pauline Marois propose même de défrayer complètement les coûts. Le critique en matière de santé du Parti québécois, Bernard Drainville, a affirmé : « C’est une mesure d’une dizaine de millions. Je pense que le gouvernement devrait être capable de se payer ça pour aider les familles. »
Pour le moment, les couples infertiles n’ont droit qu’à un crédit d’impôt qui leur donne droit à un remboursement de 30 %. Selon Philippe Couillard, ce pourcentage pourrait passer à 50 % lorsqu’un couple en est à sa troisième tentative.