Il semble que de plus en plus de femmes décident d’être mères sans plus attendre de rencontrer l’homme de leur vie, ou se sont lassées d’attendre. De nombreuses femmes au début de la vingtaine visitent des sites dédiés aux banques de sperme pour tomber enceintes.
Selon The Sunday Times, les femmes de moins de 25 ans représentent le quart de celles qui visitent ces sites. Elles y publient leur photographie, ajoutent quelques renseignements sur elles-mêmes et attendent qu’un donneur potentiel entre en contact avec elle.
Des femmes aussi jeunes que 18 ou 19 ans opteraient pour cette possibilité, car elles en auraient assez de tenter de bâtir une relation avec un homme.
Selon une experte de la Warwick University, Christina Hughes, notre rapport à la mise au monde d’un enfant a changé : il semble que tomber enceinte ne nécessite plus obligatoirement le fait d’être amoureux de la personne avec qui l’on voudrait faire sa vie.
Toutefois, tout n’est pas si rose. On rappelle que certaines implications légales, comme le statut de père du donneur, existent encore. De plus, le sperme obtenu auprès de banques sur Internet peut présenter certains risques pour la santé, car il n’a pas nécessairement été analysé.
Quelle est la maman d’aujourd’hui?
On voit de mieux en mieux quel est le profil de la mère de l’époque actuelle. Cette fois, ce sont des données françaises qui nous sont fournies par l’Inserm et présentées dans Le Figaro.
Tout d’abord, il semble que les femmes aient leur premier enfant plus tard, dans les pays industrialisés. Ainsi, la proportion, en France, de femmes qui tombent enceintes à 35 ans et plus est passée de 15,9 % en 2003 à 19,2 % en 2010.
La première grossesse survient en moyenne à 27,5 ans. Et l’écart avec le prochain enfant ne cesse d’augmenter. Cette avancée dans l’âge sous-entend quelques inquiétudes, car comme nous le savons, la fertilité de la mère, de même que sa santé et celle de son bébé, s’amenuisent à mesure qu’elle vieillit.
D’autre part, on remarque là aussi une plus grande proportion de femmes en surpoids avant la grossesse. En 2003, 15,4 % des femmes avaient un surpoids avant d’être enceintes, et 7,4 % étaient obèses. En 2010, ces proportions étaient rendues à 17,3 % et 9,9 %.
Le surpoids et l’obésité ont quant à eux d’importants impacts sur la santé du bébé, ayant déjà été reliés aux troubles métaboliques, aux anomalies congénitales et à la mort fœtale, notamment.
Finalement, les naissances prématurées demeurent stables. Elles constituaient 6,3 % de toutes les naissances en 2003, et 6,6 % en 2010.
De nouveaux résultats parus dans le New England Journal of Medicine sèment encore une fois l’inquiétude quant à un ancien médicament prescrit durant la grossesse. Durant les années 70, le distilbène (DES) a été prescrit à des femmes enceintes pour prévenir les fausses-couches.
Or, à la suite d’une étude menée auprès de 6500 femmes, dont 4600 ont été exposées à ce médicament avant leur naissance, on constate en effet un plus haut risque de cancer chez celles dont la mère en avait pris.
Ces dernières se retrouveraient plus enclines à souffrir de certaines maladies graves (12 ont été identifiées) ainsi que d’autres problèmes de santé. Elles seraient aussi 40 fois plus à risque de souffrir d’adénocarcinome à cellules claires, une forme rare de cancer vaginal, et ce, jusqu’à l’âge de 40 ans.
Par la suite, passé cet âge, les femmes du distilbène auraient 80 % plus de risques de souffrir d’un cancer du sein, en comparaison à celles non exposées durant la vie intra-utérine.
De plus, ces femmes souffriraient deux fois plus souvent de problèmes d’infertilité, et elles accoucheraient prématurément dans une mesure cinq fois plus importante.
Donner son bébé en adoption
Une nouvelle étude de l’Institut national d’études démographiques, une organisation européenne, nous en apprend un peu plus sur l’adoption. On a tenté d’établir le profil général des femmes qui donnent leur bébé en adoption, mais qui choisissent l’anonymat.
Les données concernaient des accouchements s’étant déroulés entre 2007 et 2009. Il semble qu’environ 75 % des femmes qui accouchent dans l’anonymat sont encore aux études, au chômage ou inactives sur le plan professionnel, et 25 % d’entre elles sont autonomes financièrement.
Elles sont célibataires et n’ont pas d’autre enfant. L’âge moyen des femmes qui choisissent l’anonymat lors de leur accouchement est de 26 ans.
On a aussi tenté de cerner les raisons les plus courantes de ce choix. Il semble que l’absence – ou le désaccord quant à la grossesse – du père est la plus fréquente; c’est le cas pour 43 % de ces femmes.
Souvent, elles peuvent aussi faire ce choix en raison de leur jeune âge, ou par peur d’un rejet familial. Des problèmes financiers ressortent aussi parmi les raisons les plus fréquentes.
On lit aussi dans Le Quotidien du Médecin que la découverte de la grossesse à un stade très avancé (au troisième trimestre) entre aussi en ligne de compte.
Presque la moitié (47 %) des femmes qui donnent ainsi leur enfant en adoption ne laissent aucun renseignement sur elle. Les enfants ne pourront donc jamais les retracer. Toutefois, 29 % d’entre elles en laissent sur leur identité, mais ils sont tenus confidentiels jusqu’à ce que certaines conditions soient remplies.
Finalement, 14 % des femmes qui accouchent anonymement décident de garder leur bébé avec elles avant la fin du délai légal (deux mois, dans ce cas-ci).
Une femme serait portée à avoir plus d’enfants si elle est sur le marché du travail. C’est la conclusion qu’a faite l’Institut national d’études démographiques (Ined) après avoir comparé différents taux de fécondité.
Celui-ci serait plus élevé au sein de pays membres de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques). Les pays au sein desquels le taux d’activité professionnelle est le plus élevé correspondent à ceux où le taux de fécondité augmente le plus.
Il semble que les mesures de conciliation travail-famille auraient incité les femmes à avoir une plus grande famille.
Un réel mouvement a été observé durant la dernière partie du siècle dernier. Par exemple, de 1960 à 2008, le taux de fécondité (des pays de l’OCDE) a baissé jusqu’à 2,1, ce qui n’atteint pas ce que l’on appelle « le seuil de remplacement ». Malgré tout, depuis 1995, une reprise a été remarquée.
On apprend dans The Globe and Mail que les femmes obèses pourraient se voir refuser un traitement de fécondation in vitro. Il semble que cette décision serait basée sur plusieurs études ayant fait état de complications médicales pour ces femmes.
Au Centre de fertilité d’Ottawa, par exemple, il s’agirait déjà d’une réalité. Une femme ayant un indice de masse corporelle supérieur à 35 (l’état d’obésité commence à 30) ne peut recevoir ce traitement.
Les discussions vont bon train sur le sujet, et il semble que cela ne deviendrait pas une mesure prise au Québec. Rappelons que depuis un an, les frais des traitements de fécondation in vitro sont remboursés par la province.
Des médecins soutiennent toutefois leur point quant à une telle initiative. Le sujet a par ailleurs été abordé à la rencontre de la Société canadienne de fertilité et d’andrologie à Toronto.
Quant aux détracteurs, ils affirment qu’il s’agit de discrimination. On a donné en exemple le cas de fumeuses, à qui l’on ne refuse pourtant pas le traitement même si leur grossesse est considérée à risque.
Mentionnons finalement que l’Organisation mondiale de la santé a reconnu l’infertilité comme une maladie. Selon l’Association des couples infertiles du Québec, un médecin qui refuserait une fécondation in vitro à une femme obèse en viendrait donc à refuser de la soigner.
Une exploration du monde de la cuisine au féminin sera proposée dès le 6 octobre prochain au Musée de la Femme à Longueuil. On pourra y retracer l’histoire de la cuisine de nos grands-mères et de nos mères.
De plus, on en apprendra beaucoup sur l’histoire de la restauration au Québec et sur les vedettes de la télévision en cuisine. Un lien sera aussi fait avec ce que vit la jeune génération dans le domaine culinaire, notamment par des témoignages.
On invite d’ailleurs les gens à partager une recette, afin de prendre part à cette intéressante exposition, en visitant le site du Musée de la Femme.
L’exposition Le Chef?… C’est Elle! a été mise sur pied grâce à la collaboration du Musée de la Femme ainsi que du Musée Escoffier de l’art culinaire de Villeneuve Loubet, en France.
Elle se tiendra jusqu’au 17 février prochain. Mentionnons que le Musée de la Femme est fermé le lundi et que l’on peut s’y rendre sur réservation seulement le mardi. Puis, du mercredi au vendredi, il est ouvert au public de 10 h à 17 h, et de 11 h à 17 h la fin de semaine. Des visites commentées sont offertes.
Le syndrome de Down relié aux BPA
Le bisphénol A est sous la loupe depuis quelques années. Les possibles conséquences d’une exposition à cette substance omniprésente dans les produits en plastique sont de plus en plus nombreuses.
Cette fois, on apprend dans Human Reproduction qu’elle peut altérer le développement des ovocytes et des futurs ovaires chez la femme. Cet effet réduirait possiblement la fertilité de la progéniture de la femme, en plus d’augmenter la prévalence du syndrome de Down dans les générations suivantes.
Rappelons que le syndrome de Down est ce que nous appelons couramment la trisomie 21. Il s’agit d’une maladie chromosomique congénitale qui est engendrée par un chromosome surnuméraire à la 21e paire. Ses signes physiques sont reconnaissables, et elle entraîne un retard cognitif. La trisomie 21 est la maladie génétique la plus commune.
Des chercheurs ont analysé plus de 21 000 ovocytes in vitro pour établir cette corrélation. L’exposition aux BPA aux degrés permis par les autorités de la santé comporterait en fait des dangers pour le fœtus.
Le risque d’échange de chromosome se trouverait par ailleurs doublé par cette exposition. L’analyse du chromosome 21 en particulier, dans le développement de 90 ovocytes, a indiqué un plus grand risque du syndrome de Down chez la future progéniture du fœtus.