C’est ce que fait remarquer la Dre Angela Davis, du département d’histoire à l’Université de Warwick, qui a réalisé 160 entrevues avec des femmes de tous les âges et de tous les horizons pour son nouveau livre, Modern Motherhood: Women and Family in England, 1945-2000.
Pour conclure que depuis 50 ans, les mères demeurent souvent perplexes et désabusées devant un livre de maternité, elle a demandé aux femmes de discuter de leurs expériences maternelles et de comparer des conseils qui ont été donnés par des experts, au cours des dernières décennies.
Les auteurs de livres de maternité populaires qui ont été observés étaient Frederick Truby King, John Bowlby, Donald Winnicott, Benjamin Spock, Penelope Leach et Gina Ford.
Ce qui a sauté aux yeux des femmes de l’étude et de la Dre Davis est que même si le message a changé au fil des ans, les conseils sonnent tous comme des ordres, et la morale du manuel donne toujours l’impression aux femmes d’échouer, d’être menacées, et qu’il y a des conséquences extrêmes si elles ne respectent pas les « consignes » préconisées.
C’est en sélectionnant notamment des femmes d’une même famille, mais de différentes générations, que la Dre Davis s’est aperçue que ces dernières ne savaient pas encore quelle était la meilleure approche d’éducation pour leurs enfants.
De plus, un cycle troublant a été noté dans ces manuels de puériculture. La spécialiste a noté que l’approche stricte édictée par Frederick Truby King (1940), selon laquelle le bébé a besoin d’une routine constante, a été délaissée au fil des ans pour revenir dernièrement.
Pour la Dre Davis, personne n’a la science infuse, et cela ne fait que tourmenter les futures mères.
Le premier baromètre Ipsos-Elle sur les femmes et le travail a été dévoilé le 8 mars, au cours de la journée « Elle active ».
L’accouchement ne doit pas être pris à la légère. Les mamans qui viennent de donner naissance ont besoin d’une année complète pour retourner à une vie normale, rapporte le site Medicmagic.net.
Selon une étude de l’Université de Cornell, publiée dans le journal American Scientist, les femmes qui détiennent un diplôme d’études supérieures dans des domaines scientifiques et mathématiques abandonnent des carrières de recherche principalement parce qu’elles désirent avoir des enfants, et non parce qu’elles ne réussissent pas ou sont lésées lors des entrevues d’embauche.
La maternité, et les politiques qui font en sorte qu’elle est incompatible avec une carrière de recherche à long terme, porte atteinte à la vie professionnelle des femmes scientifiques.
Juste le fait de prévoir avoir un bébé un jour a pour résultat que ces femmes abandonnent une carrière de recherche accélérée deux fois plus que les hommes.
« Il est temps pour les universités de cesser de croire que la sous-représentation des femmes dans les sciences est due à des préférences d’embauche et d’évaluation, et de commencer à se rendre compte que c’est le résultat de politiques désuètes créées à une époque où des hommes ayant une femme à la maison géraient l’académie », explique la professeure Wendy Williams, fondatrice du Cornell Institute for Women in Science.
Pour l’étude, les chercheurs ont analysé les données relatives aux carrières universitaires d’hommes et de femmes avec ou sans enfants. Ils ont découvert qu’avant de devenir mères, les femmes avaient une carrière égale ou supérieure à celle des hommes. Elles étaient payées et promues de la même façon que leurs collègues masculins, et étaient même plus susceptibles d’obtenir des entrevues et d’être retenues que les hommes.
Une étude québécoise dévoilée par Radio-Canada démontre que les femmes conservent moins de détails que les hommes concernant les souvenirs désagréables et émotionnellement intenses.
Les chercheurs ont d’abord présenté une série d’images à un groupe de personnes. Ces images composaient quatre catégories :
Ensuite, on a présenté une nouvelle série d’images avec certaines déjà vues et d’autres nouvelles. Les participants devaient identifier celles qui avaient été vues avant et celles qui étaient nouvelles.
La vitesse, le temps de réaction et l’activité cérébrale ont permis aux chercheurs de déterminer les facteurs qui affectent le plus les souvenirs.
Les photographies avec émotions intenses influençaient la capacité des femmes à se souvenir si l’image avait déjà été vue avant. Elles conservaient plus de détails des souvenirs agréables, comparativement aux hommes.
Toutefois, ces derniers se souvenaient mieux d’images émotionnellement intenses, qu’elles soient agréables ou non.