Après des années d’atermoiements, une liaison ferroviaire rapide entre Paris et l’aéroport de Roissy va être construite à partir de 2017 pour une mise en service en 2023.
CDG Express parcourra les 32 kilomètres, dont 8 km devront être construits, en 20 minutes. Il reliera toute l’année la capitale, depuis la gare de l’Est, à l’aéroport toutes les 15 minutes entre 5 h du matin et minuit, a annoncé le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.
Ce train rapide constituera une alternative au RER B, qui dessert une série de villes de Seine-Saint-Denis avant d’atteindre l’aéroport et est régulièrement décrié par ses usagers dénonçant vétusté, défaillances techniques récurrentes et insécurité.
Selon le scénario retenu par le gouvernement, le trajet simple coûtera 24 euros contre un peu moins de 10 euros en ce moment en RER. « Ce prix reste dans la moyenne de ce qui se pratique en Europe », a affirmé l’entourage du ministre.
Le gouvernement mise sur un partenariat public-public. Le schéma consiste à créer une filiale constituée de Réseau Ferré de France (RFF) et d’Aéroports de Paris (ADP), le gestionnaire de Roissy.
Cette filiale gestionnaire d’infrastructure (GI) se voit confier la conception, la construction, le financement et la maintenance de CDG Express. Pour l’heure, les parties prenantes doivent toutefois s’assurer de la faisabilité juridique auprès de Bruxelles.
Ce projet, évalué à 1,7 milliard d’euros, ne recevra aucune subvention de l’État, a-t-on assuré dans l’entourage de M. Cuvillier.
En 2013, Paris-Charles de Gaulle, deuxième aéroport d’Europe derrière Heathrow, a accueilli 62,0 millions de passagers. Sa capacité d’accueil total s’élève à 80 millions. On estime que 7 à 8 millions de passagers empruntent aujourd’hui le RER B pour quitter l’aéroport ou s’y rendre.