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Une nouvelle étude pointe du doigt le bisphénol A (BPA) contenu notamment dans les conserves. Alors que certains pays comme le Canada ont interdit son utilisation dans les biberons et sucettes pour enfants, on constate que ce produit chimique serait aussi nocif pour l’homme.
Les résultats d’une nouvelle recherche, publiés dans la revue Reproductive Toxicology,démontrent que le BPA affecterait la fertilité masculine.
Le BPA est couramment utilisé pour fabriquer le plastique; on en retrouve dans les étuis à CD, les couteaux et fourchettes en plastiques, mais également les conserves et canettes de boissons.
Les hommes ayant un taux élevé de BPA dans le corps seraient plus susceptibles de voir leurs spermatozoïdes être plus faibles. L’étude révèle que le sperme des hommes ayant beaucoup de BPA dans le corps est moins concentré de 23 %, et que les dommages de l’ADN du sperme sont augmentés de 10 %.
Chez la femme, nous savons que le BPA limite l’hormone sexuelle, soit l’œstrogène, et qu’il serait lié au cancer du sein, aux dommages au foie, à l’obésité, au diabète et au problème d’infertilité également.
Une étude plus approfondie est nécessaire, car pour l’instant les autorités affirment qu’il n’y a pas assez de preuves pour dire que le BPA est nocif pour la santé humaine.
La revue Fertility & Sterility mentionne qu’une nouvelle étude affirme que le traitement de fertilité par l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) réduit le nombre de bébés masculins.
Cette technique consiste à introduire les spermatozoïdes directement dans les ovules prélevés chez la mère. Si des embryons se forment au bout de quelques jours, ces derniers seront transférés dans l’utérus de la femme. Or, n a constaté que cette technique donnait moins de garçons.
Mère Nature donne en moyenne 105 garçons pour 100 filles, un avantage qui équilibre le nombre de décès plus élevés des fœtus mâles et des nourrissons. Avec le traitement de fertilité, le ratio du sexe des bébés est inversé.
En 2005, parmi les 15 000 bébés américains nés par procréation assistée, il y avait moins de garçons. Sur les couples étudiés, moins de la moitié ont eu un garçon.
On ignore la raison de cet inversement et quel serait l’impact dans le futur. Bien que les naissances par traitement de fertilité sont moindres que celles dites « naturelles », les spécialistes recommandent toutefois que le recours à la technique ICSI ne se fasse qu’en cas de nécessité médicale afin de diminuer l’impact d’une diminution de garçons dans le futur.
Comme tout est encore assez flou, on ignore même si c’est le processus ICSI qui est en cause.
L’équipe du Dr Karim Nayernia a mis au point une technique à base de cellules souches embryonnaires qui permet de créer en laboratoire des spermatozoïdes.
Il suffit que les cellules souches porteuses des chromosomes XY aient terminé leur division cellulaire pour que les scientifiques soient capables de créer une cellule sexuelle fonctionnelle.
Malgré cette découverte, bien des membres de la communauté scientifique remettent en question les travaux du Dr Nayernia. « En tant que spécialiste du sperme avec 20 ans d’expérience, je ne suis pas convaincu, d’après les données présentées, que les cellules produites par le groupe du Dr Nayernia à partir de cellules souches embryonnaires peuvent être appelées précisément spermatozoïdes », a mentionné le Dr Allen Pacey de l’Université de Sheffield en Angleterre.
Tous les détails se retrouvent dans la revue médicale Stem Cells and Development.
Selon une recherche menée par le Dr David Greening du Sydney IVF, un centre australien de traitements in vitro, des relations sexuelles fréquentes, soit une fois par jour, augmenteraient la qualité du sperme et ainsi la fertilité masculine.
Le chercheur a travaillé avec 118 hommes, dont la qualité du sperme était jugée inférieure à la moyenne, et a remarqué qu’après sept jours d’éjaculation quotidienne, la qualité du sperme augmentait.
Grâce à l’indice de fragmentation de l’ADN (indice DFI), qui mesure la dégradation de l’ADN des spermatozoïdes, le scientifique a découvert que la qualité du sperme était jugée mauvaise après trois jours d’abstinence et qu’elle passait à moyenne lorsque les patients avaient eu des rapports sexuels quotidiens.
Ce phénomène pourrait être attribué à une exposition moins longue des spermatozoïdes aux molécules oxydantes dans les canaux des testicules.
Hausse des vasectomies
Plusieurs médecins américains confirment une hausse considérable des vasectomies, comparativement à l’an dernier, et attribuent ce désir masculin à la situation économique au pays.
Selon eux, cette tendance à ne plus vouloir d’enfants pourrait s’expliquer par la hausse des dépenses ménagères qu’occasionne une naissance, ainsi qu’à la crainte de perdre leur assurance maladie en même temps que leur emploi.
Depuis novembre dernier, le Dr Marc Goldstein, chirurgien pratiquant des vasectomies à l’Institut de New York, a enregistré une augmentation des consultations de 48 % comparativement à l’an dernier. « Personne ne vient à mon bureau en expliquant sa décision par la crise économique, mais plusieurs me disent qu’ils n’ont plus les moyens de payer l’école privée pour plus de trois enfants », a confié M. Goldstein au site Health.com.
Pour le Dr Harry Fisch, pas de doute que l’aspect financier compte quand vient le temps de concevoir. « Si les finances ne se portent pas bien, ça fait du sens que les gens soient moins enclins à faire des enfants. S’ils envisageaient la vasectomie, alors cette période peut les inciter à passer à l’action », a-t-il mentionné.
Des travaux menés par l’équipe de Puttaswamy Manjunath, professeur à l’Université de Montréal, pourraient mener à un nouveau traitement contre l’infertilité masculine.
Les scientifiques ont réussi l’exploit de cloner et purifier une protéine du sperme, la protéine de liaison au sperme communément appelée BSP, qui pourrait causer l’infertilité.
« Nous avions déjà isolé et caractérisé des BSP de nombreuses espèces, notamment le taureau et le sanglier. Nous savons, grâce à ces études, que si cette protéine manque ou est défectueuse chez ces espèces, la fertilité est compromise. Nous croyons que cette protéine est tout aussi importante chez l’homme », a laissé savoir M. Manjunath, qui a utilisé une technique de biologie moléculaire pour cloner la protéine.
« Après bien des essais, nous avons pu produire la protéine humaine fonctionnelle de liaison au sperme. Nos prochaines étapes consisteront à confirmer son rôle biologique dans la fertilité humaine », a-t-il conclu.