Étiquette : fessée
La fessée rend agressif
Une nouvelle étude américaine vient de se pencher sur le phénomène de la fessée. Selon des chercheurs du Collège Calvin du Michigan, les enfants qui recevraient occasionnellement une fessée de la part de leurs parents, entre leur naissance et l’âge de six ans, deviendraient meilleurs à plusieurs égards que les enfants élevés sans fessée.
Pour les bienfaits de cette étude, les chercheurs ont questionné 2 600 personnes. Selon les dires de l’équipe du professeur en psychologie Marjorie Gunnoe, mère de deux enfants, les résultats de cette étude ne sont pas un feu vert à l’utilisation à outrance de la fessée. Ils démontreraient toutefois que dans une certaine mesure, il n’est pas souhaitable de totalement bannir les punitions corporelles.
Selon les résultats obtenus par cette nouvelle étude, les enfants occasionnellement corrigés par leurs parents seraient meilleurs à l’école, plus heureux dans la vie et plus optimistes quant à leur futur.
Loin de faire l’unanimité, ces résultats sont remis en cause par de nombreux groupes jugeant le recours à la fessée dépassé.
La fessée est encore un sujet de polémique et le Daily Mail de Londres relance le débat.
Selon une nouvelle étude de Marjorie Gunnoe, professeure en psychologie du Calvin College au Michigan, les enfants qui auraient eu la fessée auraient de meilleurs résultats scolaires. Toutefois, ils auraient plus de troubles de comportement et seraient plus susceptibles de se bagarrer. L’étude affirme que rien ne prouve qu’il est nocif d’administrer la fessée aux enfants.
Cela dit, plusieurs confrères de la professeure Gunnoe ne sont pas de cet avis. Selon certains, il n’y a rien de bon avec la fessée, qui peut engendrer de la peur chez l’enfant, car le parent qui la donne est souvent en colère. Pour d’autres, la fessée ne doit pas être utilisée dans toutes les circonstances. Si un enfant met sa main sur le poêle ou se jette au milieu de la rue, une gifle pourra le tenir éloigné du danger.
Toutefois, aucun des intervenants ne souhaite que les études soient mal interprétées et que les parents croient qu’il est correct de frapper un enfant. Frapper n’est pas la même chose qu’une petite gifle d’avertissement ou qu’une tape sur les fesses.
Le débat entourant les avantages et les inconvénients de la fessée est donc relancé en Angleterre.
Lors de la conférence sur la violence et les traumatismes qui s’est déroulée à San Diego cette semaine, le professeur Murray Straus, de l’Université du New Hampshire aux États-Unis, a déclaré avoir découvert que la fessée diminuait le quotient intellectuel.
Le professeur et son équipe ont étudié 806 enfants âgés de 2 à 4 ans et 704 enfants âgés de 5 à 9 ans. Ces deux groupes devaient passer des tests quatre ans plus tard.
Les résultats démontrent que dans le premier groupe, les enfants n’ayant pas reçu de fessée avaient un quotient intellectuel de 5 points supérieurs à ceux qui avaient reçu le châtiment. Pour les enfants de 5 à 9 ans, ceux qui n’avaient pas été punis avaient un QI de 2,8 points supérieurs à celui des autres.
Les chercheurs mentionnent que plus la fessée est fréquente, plus cela retarde le développement mental de l’enfant. Même limitée, la fessée occasionne des dommages. Cela est dû notamment au grand stress subi lors de la punition corporelle qui augmente le syndrome post-traumatique, comme la peur que des choses terribles puissent arriver.
Heureusement, la correction corporelle étant en baisse dans le monde entier, cela entraînerait donc une augmentation des quotients intellectuels.