Steven Spielberg aux commandes du jury, mais aussi Nicole Kidman, Leonardo DiCaprio, Robert Redford ou Marion Cotillard attendus sur les fameuses marches… Le 66e Festival de Cannes, qui débute mercredi (15 mai), a déjà la tête dans les étoiles tandis qu’en coulisse se prépare le plus gros marché international du film au monde.
Jusqu’au 26 mai, toutes générations d’acteurs et de réalisateurs de la planète, Américains et Français venus en force, exhiberont smokings, robes du soir et bijoux pour fouler le tapis rouge et tenter de rassasier les photographes en images glamour.
Le Festival de Cannes reste le plus important au monde grâce à un savant mélange de stars, mais aussi de cinéma d’auteur, grand public ou plus exigeant. Aller à Cannes « est une bonne façon de présenter un film, même si c’est risqué si les gens ne l’aiment pas », témoignait récemment à l’AFP le réalisateur britannique engagé Ken Loach, qui a reçu la prestigieuse Palme d’or en 2006.
S’ils aiment, cela peut être le début d’un conte de fées comme celui de The Artist, de Michel Hazanavicius, avec le prix d’interprétation pour Jean Dujardin en 2011, ou Amour de l’Autrichien Michael Haneke, Palme d’or 2012. Deux films qui ont raflé ensuite des Oscars.
Cannes ne se réduit pas à la quotidienne montée des marches. Le Festival accueille aussi le plus grand marché international du film, là où des réalisateurs cherchent des financements, des producteurs, des diffuseurs pour leurs films, etc.
En pleine période d’austérité en Europe, il servira de baromètre, alors que des tours de vis budgétaires dans les financements du 7e art frappent de nombreux pays, comme l’Espagne ou l’Italie.
À cela s’ajoutent les craintes de voir l’exception culturelle, chère à la France, faire partie des futures négociations de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis. Pas moins de trois débats ou colloques auront lieu à Cannes sur ce thème.
La faible représentation des femmes en compétition ayant déjà été évoquée lors de l’annonce du programme de la 66e édition, c’est peut-être plus du côté des films que la polémique, autre spécialité cannoise, pourrait encore venir.
Le réalisateur et producteur Steven Spielberg, président du jury, a déjà donné quelques pistes sur ses goûts : des films qui « l’obligent à travailler un peu pour ressentir du plaisir ». À part cela, « tous les films sont égaux, petits ou gros », dit-il.