Une recherche, menée par Marie-Eve Quirion, chercheuse associée à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), démontre qu’il est de plus en plus difficile pour les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse d’avoir accès à l’avortement.
C’est le sous-financement de la part du gouvernement provincial qui en est la cause, selon Mme Quirion. D’ailleurs, le remboursement des avortements pratiqués en clinique privée n’a pas amélioré l’accessibilité pour autant.
« Le gouvernement n’a pas suffisamment développé l’offre publique du service d’avortement. Les délais sont plus longs dans le public et les femmes sont poussées vers le privé. Donc, le gouvernement encourage les avortements dans des cliniques privées, qu’il rembourse pour un montant plus élevé que ce qu’il aurait dépensé dans le public », déplore Mme Quirion.