Une nouvelle étude financée par le World Cancer Research Fund révèle qu’encore trop d’enfants n’ont pas une alimentation adéquate lorsqu’ils mangent à l’école.
L’organisme sonne l’alarme à la suite de recherches qui ont examiné les boîtes à lunch des enfants qui apportent leur repas du midi de la maison à l’école. Les conclusions indiquent que les parents n’intègrent pas suffisamment d’aliments nutritifs pour fournir à leurs petits les outils les protégeant contre les maladies lorsqu’ils seront plus âgés.
Le World Cancer Research Fund souligne que les élèves qui mangent à la cafétéria de l’école mangent dans une proportion de 90 % des fruits et légumes.
Le Guide alimentaire canadien rappelle que les légumes et les fruits sont essentiels afin de maintenir une bonne santé. Certains de leurs constituants peuvent contribuer à prévenir certaines maladies telles que le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Il rappelle aussi que dans l’alimentation des enfants, certains nutriments, tels que le fer et le calcium, doivent être surveillés de près. Il est important de leur donner des aliments permettant d’atteindre les apports recommandés.
Une recherche effectuée par l’Université Cornell, dans l’État de New York, démontre qu’il est facile de faire augmenter la consommation de fruits.
En effet, présenter un fruit dans un plat coloré, plus attrayant pour l’oeil, augmente de 104 % ses ventes.
Dévoilée dans quelques jours lors de l’American Dietetic Association Conference de San Diego, cette étude met en évidence une meilleure mise en marché des fruits pour augmenter leur consommation.
Appuyée par la Maison Blanche aux États-Unis, et en particulier par la première dame, Michelle Obama, cette initiative rappelle que ces dispositions peuvent facilement être mises en place à la maison ou dans les écoles pour faire mieux apprécier les fruits aux enfants.
Les chercheurs de l’Université Cornell rappellent que la consommation de fruits est un excellent moyen de combattre l’obésité infantile, un fléau de plus en plus important en Amérique.
Est-ce que les collations jouent un rôle dans l’épidémie de cas d’obésité infantile que l’on observe depuis quelques années?
Selon Gina Bucciferro, pédiatre et diététicienne du Centre médical de l’Université de Loyola, les collations peuvent jouer un rôle important dans l’apport quotidien de nutriments nécessaires à la bonne santé d’un enfant, lit-on sur Medical News Today.
Aux États-Unis seulement, 88 % des enfants n’ingèrent pas la quantité attendue de fruits par jour et 92 % ne mangent pas suffisamment de légumes pour répondre aux mêmes critères.
Les collations devraient donc être perçues comme une manière efficace de combler ces manques nutritionnels, mais certaines règles devraient être respectées
Ainsi, on recommande de se sustenter après avoir fait une activité physique et l’on propose à ce moment de manger des fruits, des légumes et des céréales entières sans sucre ni gras.
De plus, en proposant ces mêmes aliments deux à trois heures avant un repas, on répondra encore une fois aux besoins nutritionnels de l’enfant sans gâcher son appétit, ce qu’un aliment riche en gras ferait.
D’autre part, il faut éviter de proposer les collations comme des récompenses, car notre relation avec la nourriture se crée à un jeune âge.
Finalement, demeurez aux aguets quant à votre enfant afin de déceler s’il mange une collation pour se désennuyer. Si c’est le cas, proposez plutôt une activité, qu’elle soit physique ou qu’il s’agisse de colorier tout simplement. Réduire le temps devant la télévision constitue une voie positive.
Si une femme ne mange pas ses portions de fruits et légumes quatre fois ou plus par semaine, il semble que son enfant ne le fera pas non plus.
De plus, il serait porté à ne pas atteindre ce seuil dans son alimentation si sa mère le considère comme un enfant aux goûts difficiles.
C’est le constat d’une récente étude de l’Université du Michigan, parue dans Public Health Nursing, qui a porté sur 400 mères de famille ayant des enfants âgés de 1 à 3 ans.
On a aussi remarqué quelques différences selon la nationalité, car il semble qu’il soit culturel de considérer les goûts d’un enfant comme difficiles à combler ou non.
D’autres études récentes avaient pourtant révélé que les parents n’avaient qu’une faible influence sur l’alimentation de leurs enfants.
Toutefois, il semble que la mère joue tout de même un rôle assez important, même après la grossesse. Le point central serait sa perception de la nourriture et celle qu’elle a des habitudes de son enfant.
Des chercheurs de l’Université polytechnique de Hong Kong ont étudié 383 enfants âgés de 8 à 10 ans.
Selon leurs résultats parus dans le Journal of Clinical Nursing, les enfants qui n’aiment pas les fruits et les légumes ont 13 fois plus de risques de développer une constipation régulière.
De plus, il semblerait que ne pas boire au moins 400 ml de liquide chaque jour augmenterait les risques.
Parmi les participants de l’étude, 7 % souffraient de constipation régulière. Il y avait aussi une différence marquée dans les habitudes alimentaires de ceux qui en étaient atteints et les autres.
Toujours selon ces chercheurs, 95 % des enfants souffrant de constipation régulière en souffriront encore à l’âge adulte.
Il semble par ailleurs que chez les enfants, le nombre de cas dus aux habitudes alimentaires, au mode de vie et à des facteurs psychosociaux est en hausse depuis quelques années.
Des chercheurs de l’Université Yale à New Haven se sont penchés sur les choix actuels de céréales proposés aux enfants.
Ils ont offert des céréales à 91 participants d’un camp de vacances âgés de 5 à 12 ans, puis leur ont demandé leur avis.
Leurs résultats parus dans Pediatrics nous en disent longs quant à l’influence de la teneur en sucre des céréales sur les choix alimentaires des enfants.
Dans cette étude, tous les enfants avaient droit à des fruits frais, du lait et du jus d’orange, en plus de leur bol de céréales. Ils pouvaient manger autant qu’ils le souhaitaient.
Le groupe ayant mangé des céréales moins sucrées (1 à 4 g par portion) a eu plus tendance à ajouter des fruits frais à celles-ci que le deuxième groupe ayant choisi des céréales plus sucrées (11 à 12 g par portion).
De plus, même si les enfants consommant des céréales moins sucrées ajoutaient du sucre, cela correspondait quand même à moins que ce qui était contenu dans celles déjà sucrées (0,7 cuillère à café contre 5,7).
Finalement, les chercheurs de l’étude affirment que les enfants auront plus tendance à préférer des aliments sucrés en général si on leur offre des céréales sucrées sur une base régulière.
Une récente recherche parue dans Circulation: Journal of the American Heart Association a démontré que la consommation de fruits et de légumes à un jeune âge est un élément majeur dans la prévention des maladies cardiaques.
Pour en arriver à ces résultats, une équipe de l’Hôpital universitaire de Tampere, en Finlande, a suivi 1 622 patients âgés au départ de 3 à 18 ans, et ce, pendant 27 ans.
Qu’un enfant mange beaucoup de fruits et de légumes pourrait en effet être maintenant considéré comme un facteur tout aussi influent que la fréquence de l’activité physique, le tabagisme ou la consommation d’alcool.
C’est que la prédominance de ces aliments fait en sorte que les enfants, une fois adultes, courent moins de risques d’avoir les artères bouchées.
Une fois endommagées de la sorte, les artères laissent moins de sang circuler, ce qui entraîne de nombreux cas de maladies cardiovasculaires.
La caféine, mauvaise pour le coeur
Lors d’un congrès organisé par l’European Society of Cardiology, la Dre Anna Vittoria Mattioli, de l’Université de Modène en Italie, a affirmé que les personnes qui boivent beaucoup de café et qui ne suivent pas un régime méditerranéen sont plus à risque d’être touchées par la fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque.
Selon la chercheuse, les sujets ayant participé à son étude qui consommaient plus de trois tasses de café quotidiennement étaient plus fréquemment associés à la maladie cardiaque.
De plus, ils étaient moins enclins à suivre une alimentation riche en antioxydants, en fruits et légumes et grains entiers, car ils préféraient ajouter de la viande rouge à leur menu.
« Notre recherche suggère qu’une grande consommation de café fait augmenter le risque d’arythmie chez les gens qui n’ont pas nécessairement d’antécédents cardiaques », a conclu Mme Mattioli.