La cigarette affecte la mémoire
On lit dans Pediatrics les résultats d’une étude démontrant les risques de la prise de tabac durant la grossesse. Cette forme de tabagisme est d’autant plus dangereuse pour le bébé, quant à certains problèmes de santé, que de fumer.
La raison en est que la prise de tabac comprend majoritairement de la nicotine. Cette habitude entraîne donc un plus haut risque d’apnée néonatale chez l’enfant à naître.
Si la cigarette durant la grossesse est associée à des risques de naissance prématurée, de faible croissance fœtale et de mort subite du nourrisson, on en connaît encore très peu sur les formes sans fumée du tabagisme.
Les méthodes de remplacement de la nicotine sont pourtant recommandées comme un sevrage du tabac durant la grossesse. Or, on reconnaît clairement que la prise de tabac est tout aussi néfaste, même si elle n’engendre pas de fumée.
La présente étude a porté sur plus de 600 000 femmes enceintes, dont certaines usaient de la prise de tabac, certaines étaient des fumeuses légères et d’autres étaient de fortes fumeuses.
Il est donc ressorti que l’exposition prénatale à la prise de tabac est reliée à de plus graves risques d’apnée, en comparaison avec des bébés dont la mère était non-fumeuse, ou même fumeuse.
Les impacts de la cigarette sur le fœtus sont multiples. La femme enceinte a tout intérêt à cesser le tabagisme, au plus tard après 8 semaines de grossesse. De cette façon, elle évitera d’influencer directement le poids de l’enfant à la naissance.
Une étude récemment menée à l’Université de Southampton rapporte que les femmes qui arrêtent de fumer dans les 2 premiers mois de grossesse se garantissent une meilleure chance d’accoucher d’un bébé de même poids qu’une non-fumeuse.
Le professeur de gynécologie obstétrique Nick Macklon, responsable et porte-parole de l’étude, affirme qu’il s’agit d’un message d’espoir pour les futures mères qui ont de la difficulté à cesser le tabagisme. Il demeure prudent quant au positivisme de cette recherche, puisque poursuivre la cigarette après 8 semaines affecte fortement le poids du bébé.
D’autre part, une étude effectuée au Danemark en 2010, menée par une équipe de gynécologues dirigée par le docteur LS Mamsen, relate que fumer pendant le premier trimestre de la grossesse influence la fertilité de l’enfant à venir.
Il s’agit donc de résultats à double tranchant. Il n’en demeure pas moins que la femme qui souhaite procréer devrait suivre un programme pour arrêter de fumer avant même de tomber enceinte, en se rappelant qu’elle le fait pour elle-même, mais surtout pour son enfant.
Les dangers du tabagisme durant la grossesse sont réels. Par exemple, 20 % des fumeuses vivront une fausse couche, contre 10 % pour les autres. Toutefois, plusieurs futures mamans ne semblent pas se soucier des risques encourus pour leur bébé.
Afin de tirer ces conclusions, l’association européenne en question a pris en compte 426 721 messages affichés sur des forums féminins de 2006 à 2011. Ces avis portaient sur le thème « grossesse et tabac ». Parmi eux, 1 545 ont été jugés représentatifs.
Maman fumeuse, bébé fumeur
Une recherche finlandaise a démontré que le tabagisme de la femme enceinte peut grandement faire en sorte que l’enfant soit dépendant de la nicotine plus tard. De plus, ce dernier aurait tendance à commencer à fumer à un âge plus jeune.
Selon Medical News Today, cette étude faite sur des souris a prouvé que l’exposition prénatale à la nicotine rendait vulnérable à celle-ci.
Ainsi, l’enfant, une fois au stade de l’adolescence, aura plus tendance à subir les effets de la dépendance à cette substance.
Puisque l’on comprend mieux de quelle façon la nicotine bloque certains récepteurs, on peut considérer qu’il s’agit là d’une explication possible de l’usage courant de la nicotine.
Finalement, cette recherche ouvre la voie à de possibles médicaments pour traiter la dépendance aux drogues et à la cigarette.
Comme dans plusieurs endroits en Amérique du Nord et dans le reste du monde, il est interdit depuis quelques années de fumer dans les restaurants et les bars.
C’est en 2002 que cette mesure avait d’ailleurs touché New York.
Dorénavant, il faudra ajouter les parcs publics et les plages de la ville américaine comme endroits où il sera interdit de griller une cigarette en public.
Le Conseil de la ville de New York a en effet voté hier (8 février) une motion visant à interdire le tabagisme dans ses lieux publics.
La décision du conseil a aussitôt fait réagir les fumeurs, qui ne comprennent pas qu’on leur refuse leur plaisir dans des endroits à ciel ouvert où leur fumée n’est pas vraiment en mesure d’incommoder les non-fumeurs.
Ce nouveau règlement, qui sera en vigueur à compter du mois de mai prochain, sera accompagné d’une amende de 50 $ à toute personne qui y contreviendra.
Le tabagisme, de mère en fille?
Il semble que les filles fumeuses sont statistiquement reliées à une mère qui fume aussi la cigarette, et la même chose est observable chez les garçons par rapport à leur père. Ce lien n’existerait pas en croisant les parents toutefois.
C’est la principale observation à laquelle sont arrivés des chercheurs espagnols après avoir analysé des données s’étalant de 1994 à 2002.
Ils ont choisi ces données de sondages anglais puisqu’elles fournissaient des détails sur les produits consommés à la maison, dont la cigarette.
Des familles avec père et mère ainsi que des familles monoparentales ne comprenant que la mère constituaient les deux types de l’étude en question.
Les chercheurs ont ainsi pu étudier la transmission du tabagisme entre les générations. En général, un garçon a 24 % de risques de fumer si ses deux parents sont fumeurs, contre 12 % si aucun de ses parents ne fume. Les probabilités sont semblables chez les filles avec 23 % et 12 %.
Au sein des familles monoparentales, la mère semble transmettre l’habitude du tabagisme sans regard au sexe de ses enfants : chez les garçons, 32 % sont devenus fumeurs, tandis que chez les filles, 28 % fumaient.
La lutte anti-tabac devrait donc tenir compte du milieu où évoluent les enfants et les adolescents. Les détails de la présente étude sont parus dernièrement dans l’Oxford Bulletin of Economics and Statistics.