Artistes, marchands, millionnaires ou simples amateurs d’art du monde entier vont se presser jusqu’à dimanche dans la célèbre station balnéaire du sud de la Floride pour la douzième édition de cette foire, créée en 1970 à Bâle, et qui s’est exportée à Miami et à Hong Kong.
« Ce mouvement artistique qui a maintenant plus de dix ans nous a donné un renom dans le pays et dans le monde entier », a expliqué à l’AFP le maire de Miami, Tomas Regaldo, peu après avoir inauguré le Perez Art Museum, un bâtiment de 20 000 m² tout en baies vitrées donnant sur la baie de Biscayne et qui vient d’être ouvert au public.
Car au-delà de Miami Beach, la foire a « permis le développement d’autres quartiers de Miami, devenus aujourd’hui des capitales de la culture contemporaine », a fait valoir l’édile d’origine cubaine.
« Entre les hôtels, le tourisme et les achats d’oeuvres d’art, cette semaine rapporte à la ville de Miami quelque 200 millions de dollars », a-t-il ajouté.
L’art contemporain a investi l’espace public, prenant ses quartiers un peu partout : fresques sur les murs du centre, graffitis de Wynwood ou encore ours de couleur sur les trottoirs du quartier financier de Brickell.
À l’occasion d’Art Basel, la ville s’est enrichie de nouvelles installations, comme les bulldogs géants du Belge William Sweetlove qui font le guet sur le toit du Children’s Museum, ou encore une mâchoire spectaculaire d’alligator, « The Gator in the Bay », flottant dans la baie.
Pour les petites galeries, « c’est la semaine où le travail de toute l’année est en jeu », explique à l’AFP Veronica Induchaga, une galeriste du quartier de Brickwell. « Le plus important est d’attirer cette masse d’experts et d’acheteurs venus d’Europe et de villes comme New York ».