La garde partagée est maintenant un sujet de débats en France. Le principe d’une semaine chez le père et d’une semaine chez la mère ne fait pas l’unanimité, surtout lorsqu’il est question des conséquences sur la santé mentale et physique de l’enfant.
Selon la psychologue Caroline Merten, cette façon de vivre entre deux domiciles concerne aujourd’hui de 15 à 20 % des enfants de couples divorcés. Il y a 10 ans, on pouvait chiffrer ceux-ci à 5 %.
Personne-ressource à l’association Enfance et Partage, cette psychologue dit recevoir de nombreux appels de la part de parents divorcés. Ces derniers remarquent des changements de comportements importants chez leurs enfants. L’agressivité et les problèmes de sommeil sont les sujets les plus fréquents.
La psychanalyste Claude Boukobza insiste, quant à elle, sur l’importance de la maison : « Le jeune enfant a besoin de continuité et de stabilité, qui se construisent dans un espace ».
Si la garde partagée est la seule solution, il semblerait qu’elle soit mieux vécue lorsque l’enfant a environ 8 ans.
Rappelons qu’une centaine de députés français ont déposé, à la fin octobre, une proposition de loi visant à ce que la garde partagée soit désormais décidée à défaut d’un accord entre les parents.