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Il en aura couté un temps fou et la modique somme de 1,8 milliard de dollars US à Geely, mais le Chinois est désormais propriétaire de la marque suédoise la plus iconique.

Après un accord passé en mars, le transfert de Volvo est donc effectif à compter d’aujourd’hui (2 août).

Geely avait déjà payé 200 millions de dollars lors des signatures. Le constructeur a donc complété le paiement aujourd’hui, pour une somme précise inconnue pouvant même être supérieure aux 1,8 milliards annoncés.

Ford ne se désengagera pas de Volvo pour autant et continuera à fournir à la marque les éléments dont elle a besoin pour une certaine durée. La propriété intellectuelle n’a pas non plus été oubliée, avec un accord permettant à Volvo de ne vendre qu’une partie de ses brevets à des tiers, incluant donc Geely.

Les 3 constructeurs pourront donc tirer chacun leur épingle du jeu, Ford en récupérant des liquidités, Volvo en s’assurant une sécurité financière et Geely en récupérant certaines des technologies du Suédois.

À suivre.

Après un accord de principe signé en mars entre Ford et Geely, nous étions restés sans nouvelles de la vente de Volvo.

Une nouvelle étape vient d’être franchie cette semaine, avec l’agrément donné par l’Union européenne concernant la légalité de l’arrangement entre les deux marques.

Il ne reste plus à Geely que de terminer la validation de l’achat auprès du gouvernement chinois pour que le passage de témoin soit effectif.

Avec un prix de 1,8 milliard de Dollars US, l’achat de Volvo par Geely est le plus gros investissement automobile effectué par une compagnie chinoise à l’étranger.

Plus grosse acquisition d’un groupe chinois à l’étranger dans le secteur de l’automobile, le rachat de Volvo par Geely est surtout une bonne affaire. Ford avait déboursé 6,45 milliards de dollars en 1999 pour acquérir le constructeur suédois, Geely n’aura eu besoin d’en donner que 1,8.

Un investissement important qui représente des opportunités pour les deux parties. Du côté de Geely en effet, on va pouvoir bénéficier du sérieux et de l’expertise technologique de Volvo pour former les ingénieurs locaux, tandis que Volvo devrait voir s’ouvrir le marché chinois.

C’est en tout cas ce que souhaite le dirigeant de Geely, Li Shufu, qui y est allé de sa métaphore pour décrire la situation : « Volvo est un tigre. Comme un tigre, il ne peut pas être mis dans un zoo, mais il doit être libéré et rejoindre la forêt ». La libération du tigre Volvo passera donc par la construction d’une usine en Chine afin d’alimenter le marché local.

Les craintes sont nombreuses pour les 22 000 employés de Volvo à travers le monde, mais Geely s’est pour l’instant montré rassurant. Il va falloir patienter quelques années pour savoir si le groupe chinois tient ses promesses et préserve les emplois de la marque en Europe.

Mercredi (28 octobre), le groupe américain a déclaré accorder sa préférence au consortium mené par le constructeur automobile chinois Geely. Ce n’est toutefois qu’une déclaration de bonne volonté, car la vente ne se fera qu’à certaines conditions.

Ford veut en effet s’assurer que l’acheteur aura les reins assez solides pour assurer la pérennité et le développement de Volvo, tant au niveau financier qu’au niveau des valeurs et de la créativité.

Geely pourrait, de son côté, profiter de l’expertise et du savoir-faire européen pour améliorer la qualité de ses produits et enfin accéder à la vente sur le vieux continent. Gagnant gagnant? On le saura prochainement si Ford décide de faire un pas de plus vers la vente.