Être mince serait de famille
On lit dans les Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine que la famille a beaucoup à voir dans le poids d’un enfant. Si ses parents sont minces, un enfant aura trois fois plus de chances de l’être qu’un autre dont les parents ont un surpoids.
Précisément, si les parents ont un poids santé, leurs enfants auront 16,2 % d’être minces, en comparaison à 7,8 % si les deux parents ont un léger excès de poids, 5,3 % s’ils ont un surpoids, et 2,5 % s’ils sont obèses.
Il semble donc que la minceur, tout comme la prédisposition au surpoids et à l’obésité, serait transmissible selon plusieurs facteurs génétiques. Toutefois, dans le cas de l’étude ici présentée, aucune différence n’a pu être établie entre la mère et le père.
La minceur a été remarquée plus communément chez les plus jeunes enfants. Aucune différence n’a été relevée quant au sexe et au statut socio-économique.
Ces observations ont été prises à la suite de l’analyse de données recueillies entre 2001 et 2006 auprès de 7000 familles. Les indices de masse corporelle de leurs membres ont été calculés.
Si sa mère connaît des problèmes de santé ou si elle est désavantagée dans sa vie en général, un enfant courra plus de risques d’être malade à son tour. Il semble de plus que cette corrélation ne s’explique pas que par des facteurs génétiques.
C’est ce que révèle une récente étude présentée à l’Annual Meeting of the American Sociological Association. On peut en voir un aperçu sur EurekAlert.
En se basant sur des données de 2007 et 2008, on a en effet remarqué que les enfants dont la mère était en mauvaise santé et vivait à la fois des difficultés éprouvaient plus souvent des problèmes de santé, soit 5 fois plus. Ainsi, on comprend que les raisons ne peuvent pas être que génétiques.
Ces enfants souffriraient plus souvent d’asthme et connaîtraient plus de problèmes d’apprentissage notamment. Les raisons en seraient nombreuses, dont les impacts émotifs et financiers de la mauvaise santé de la mère et de ses défis en général.
Mentionnons finalement que les difficultés de la mère pouvaient ici être son degré d’éducation, son revenu familial et sa structure familiale.
La plus vaste étude réalisée sur l’autisme chez les jumeaux vient de paraître dans Archives of General Psychiatry. La California Autism Twins Study souligne que les gènes ne peuvent être l’unique raison de l’apparition d’un tel syndrome chez de vrais jumeaux ou des jumeaux fraternels.
Les raisons en seraient tant les conditions de la grossesse et de l’accouchement. Parmi les facteurs, on note entre autres les naissances multiples elles-mêmes, le faible poids de naissance, les infections survenues durant la grossesse et l’âge des parents.
Toutefois, on n’a pu cibler à quel moment exactement un facteur quelconque devenait le plus influent dans le développement de ce syndrome.
On établit ainsi que les raisons génétiques valent pour 38 % dans l’apparition de l’autisme chez les jumeaux, contre 58 % pour les facteurs environnants du début de vie. Les causes partagées sont aussi valables pour les filles que les garçons.
Pour tirer ces conclusions, on a suivi 192 paires de jumeaux. Dans chacun de ces couples de jumeaux, au moins un enfant était autiste.
Une percée génétique a permis de comprendre un syndrome infantile, lit-on dans le New England Journal. La découverte de ce qui cause l’hypercalcémie idiopathique a permis de mettre au point un test pour la déceler.
Rappelons que cette maladie héréditaire consiste en l’incapacité du corps à diviser la vitamine D. Entraînant un taux anormal de calcium dans le sang, ce syndrome se reconnaît par plusieurs symptômes, dont un retard intellectuel.
Le premier test génétique ciblant cette maladie infantile pourrait donc changer beaucoup de choses. Les chercheurs espèrent qu’il sera accessible aux enfants atteints. Cette découverte représente un pas majeur dans la compréhension et le possible traitement de cette maladie.
On estime que 1 personne sur 47 000 souffre de l’hypercalcémie idiopathique. Cela représente 600 Canadiens.
Les recherches sur la génétique ne cessent de progresser. De plus en plus de parents considèrent les tests de dépistage aux risques potentiels de maladies chez leurs enfants comme un bienfait. Néanmoins, si cela peut sembler rassurant, les pédiatres et psychologues affirment que ces tests comportent des risques.
La prééclampsie serait génétique
Des chercheurs américains auraient établi un lien entre les gènes et la prééclampsie.
Bien que des recherches subséquentes soient nécessaires, on peut déjà prévoir une nouvelle façon de prédire la prééclampsie, pour ainsi mieux suivre les femmes qui seraient fortement exposées à ce risque.
Des chercheurs de l’École de médecine de Yale travaillent en ce moment sur un nouveau test pour déceler rapidement, de manière précise et à peu de frais le syndrome de Turner. Les résultats de leurs recherches actuelles sont parus dernièrement dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.
Ce test aurait un impact majeur, car le délai du diagnostic retarde souvent le début d’une thérapie aux hormones de croissance. Elle est très importante pour les enfants atteints, car elle peut les aider à avoir une stature normale ou près de la normale à l’âge adulte.
Vu la très petite quantité d’ADN nécessaire pour faire ce test, l’échantillon pourra être pris dans le creux de la joue ou dans les gouttelettes de sang prélevées chez le nouveau-né pour les tests les plus courants.
Rappelons que le syndrome de Turner est une déficience génétique qui court-circuite la croissance normale et qui peut mener à des problèmes cardiaques et rénaux. Il touche beaucoup plus souvent les filles. Le diagnostic vient habituellement à la suite de l’observation d’un arrêt de croissance, la plupart du temps vers l’âge de 10 ans ou plus.
Le syndrome de Turner touche 1 fille sur 1 500 à 2 000. Celles qui ne suivent pas de traitement terminent leur croissance avec une taille moyenne de 4 pieds 8 pouces.
Découverte d’un gène du langage
Des chercheurs de l’Université d’Édimbourg viennent de découvrir un gène relié au développement du langage chez l’enfant. Le gène ROBO1 intervient au niveau du cerveau.
Précisément, ce gène dirige certaines substances chimiques vers les cellules du cerveau qui permettent à l’enfant d’emmagasiner et de décoder les sons de la parole.
Ce processus est primordial quant à l’apprentissage du langage chez le très jeune enfant, lorsque les mots, au départ sans signification, peuvent être associés à un objet ou un concept.
Il est désormais possible d’expliquer d’une nouvelle façon certains aspects de l’apprentissage du langage chez les enfants. En effet, celui-ci serait influencé non seulement par l’éducation, mais aussi par certains traits génétiques.
Pour tirer ces conclusions, on a suivi pendant 1 an 538 familles de 5 enfants et moins. En étudiant les différentes façons d’apprendre à parler à ces enfants, on a pu remarquer que le gène ROBO1 constituait bel et bien une composante de cet apprentissage. Les résultats complets sont parus dernièrement dans l’European Journal of Human Genetics.
Un lien clair a été fait entre le fonctionnement de ce gène et la capacité du cerveau à emmagasiner des sons de la parole sur une courte période de temps. Cette recherche ouvre donc la voie à une meilleure compréhension de certains troubles du langage, de la dyslexie et des problèmes de mémoire à court terme.