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Les résultats d’une étude de l’Université du Texas à Austin posent des questions délicates, alors qu’il semble que vivre dans la pauvreté réduirait le potentiel de développement des aptitudes cognitives chez l’enfant, et ce, même avant l’âge de deux ans.
Ayant porté sur 750 paires de jumeaux, l’étude est parue récemment dans le Psychological Science. Leurs habiletés cognitives ont été évaluées à 10 mois puis à 2 ans, toujours selon les principes établis du développement de l’enfant.
Ainsi, la moitié des gains intellectuels chez le bébé de 10 mois pourrait être attribuée aux gènes. La même observation a été relevée par les responsables de cette étude lorsque les enfants ont eu deux ans.
À l’opposé, les enfants issus de familles pauvres, qui accusaient un retard de ce côté par rapport aux autres, n’ont démontré presque aucune amélioration attribuable aux gènes.
Ces résultats doivent toutefois être bien interprétés, selon les chercheurs. La conclusion réelle est que les enfants bien nantis ont plus de chances d’atteindre leur plein potentiel, non pas que leur famille est plus intelligente d’un point de vue génétique.
Une analyse de l’ADN abaisserait de 98 % le besoin de tests plus invasifs pour savoir si le bébé à venir sera atteint d’une défaillance génétique, selon le British Medical Journal.
En ce moment, les manières les plus courantes de le savoir sont l’amniocentèse et la choriocentèse qui permettent de détecter le syndrome de Down ou trisomie 21.
Or, des chercheurs de l’Université de Hong Kong ont fait passer ce nouveau test sanguin à 753 femmes enceintes. Parmi elles, 86 portaient un enfant atteint du syndrome de Down.
Ce test génétique est donc hautement efficace et ne comporte pas de risques de fausses couches comme les autres méthodes habituellement employées.
Rappelons que le syndrome de Down touche 1 enfant sur 1 800. Nous savons aujourd’hui que les futures mères plus avancées en âge sont plus à risque d’accoucher d’un enfant atteint de cette malformation génétique.
Une étude qui portait au départ sur le sommeil nous en a finalement dit plus long sur les liens entre une alimentation riche en gras de la femme enceinte et la future condition physique de son enfant.
En effet, d’après le FASEB Journal, les habitudes alimentaires de la future mère pourraient causer des changements génétiques faisant en sorte que le bébé à venir devienne obèse ou fasse de l’embonpoint plus tard.
Le gène Npas2 serait visiblement en cause. Ce dernier est responsable de la régularité du rythme circadien.
Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs du Collège de médecine Baylor, à Houston, ont analysé les cas de trois groupes de singes japonais.
Durant la grossesse des mères ayant une alimentation riche en gras, il semble que les gènes du foie du foetus aient été modifiés, en particulier le Npas2.
Toutefois, il appert qu’une amélioration du régime alimentaire durant la grossesse ou l’allaitement, ou encore de celui du bébé après la naissance, pourrait restaurer en partie le système circadien.
Traiter la dépression à la source
L’obésité infantile est génétique
Une recherche menée par le Center for Applied Genomics (CAG), à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, a été présentée dans l’American Journal of Human Genetics.
On peut y apprendre qu’une variation génétique augmentant le risque de surpoids chez les enfants a été remarquée après cette étude comparative.
Pour y arriver, les gènes de deux groupes ont été observés. Le premier était composé de génomes de centaines d’enfants obèses et le deuxième était un groupe témoin.
Les chercheurs ont pu dénombrer les manques ou répétitions appelés les copy number variations (CNV). Il a donc pu être clairement démontré que les personnes ayant les CNV découverts, qui sont rares dans la population en général, sont plus portées à devenir obèses.
De plus, certains CNV appartiennent uniquement aux Euro-Américains et aux Afro-Américains.
Bien que cette découverte n’offre pas dans l’immédiat un traitement à l’obésité, elle a pu établir un lien hors de doute entre les gènes et l’obésité chez les enfants.
Depuis des années, on étudie le lien possible entre les caries dentaires et l’hérédité, mais il semblerait qu’il serait très important, finalement.
Une équipe de la Faculté d’odontalgique de Malmö, en Suède, affirme que les caries seraient liées au profil d’antigènes des leucocytes humains (HLA) de chaque individu.
Des études actuelles tentent de déterminer si ce profil peut indiquer un plus grand risque de développer des caries; si oui, un éventuel test de salive effectué chez les enfants pourrait permettre d’identifier les petits à risques, et ainsi mieux agir de façon préventive.
Pour cette étude, on a suivi 909 enfants suédois de 3 ans. Parmi eux, 527 avaient un profil génétique à risque. L’étude se poursuivra jusqu’à ce que ces enfants aient 15 ans, mais des résultats préliminaires pourraient être disponibles dès cet automne.