En fait, les médecins pourront prédire le code génétique complet du poupon en prenant un échantillon de sang d’une femme enceinte depuis 18 semaines ou moins, ainsi qu’un échantillon de salive du père.
Les experts croient qu’avec le temps, le test en question, qui deviendra accessible à tous, sera plus sophistiqué et permettra de détecter plus de 3500 défauts génétiques.
De plus, ce test serait nettement plus sécuritaire. La technique actuelle de dépistage consiste à insérer une sonde dans l’utérus afin de prélever le fluide du sac foetal ou de prélever un échantillon du placenta, ce qui peut être dangereux pour la mère et son bébé.
Cette percée de la science présentée dans le journal Science Translational Medecine suscite des inquiétudes quant au nombre d’avortements qui pourrait augmenter considérablement.
« On espère toujours, en vain, que les tests in utero profiteront à l’enfant à naître. Mais tandis que ce nouveau test n’est pas invasif en soi, si l’on se fie à nos antécédents, c’est difficile de ne pas imaginer qu’il mènera à plus d’avortements », déplore la fondatrice de la Pro-Life Alliance, Josephine Quintavalle.
Rappelons que l’avortement répété est en hausse depuis le début des années 2000. Il concerne surtout les femmes de 35 ans et plus. Cela pousse certains experts à croire que des femmes considèrent cette méthode comme un moyen de contraception.