La semaine dernière, Julie Snyder a reçu Pénélope McQuade à son émission La semaine des 4 Julie pour une entrevue-choc dans laquelle elles sont revenues sur leurs dénonciations à l’endroit de Gilbert Rozon. À la suite de la diffusion de l’émission, le producteur d’humour déchu leur aurait envoyé une mise en demeure pour se rétracter sous peine de poursuite.
Il semble que le tout se soit avéré exact, car ce jeudi soir, La Presse dévoilait que Gilbert Rozon les poursuivait toutes les deux en diffamation pour leurs propos « calomnieux, vexatoires et gravement diffamatoires ». Les Productions La Lune, qui produit entre autres l’émission de variétés La semaine des 4 Julie, sont aussi visées par la procédure qui a été déposée jeudi après-midi au palais de justice de Montréal.
Dans ce même document, le segment présenté entre Julie Snyder et Pénélope McQuade est qualifié comme d’ « une attaque planifiée, orchestrée et mise en scène » pour s’en prendre « directement à Gilbert Rozon ». C’est pourquoi ce dernier réclame 450 000$ aux deux femmes.
L’ancien patron de Juste pour rire a également de nouveau nié les agressions que rapportent Julie Snyder et Pénélope McQuade, et a offert sa propre version des faits en ajoutant « qu’il y a quelque chose de malveillant à vouloir relancer cette histoire à moins de deux semaines d’un procès criminel ».
Selon ses dires, il n’aurait pas agressé sexuellement Julie Snyder durant son sommeil à Paris, c’est plutôt elle qui se serait « présentée sans avertissement ni invitation chez lui en pleurs parce qu’elle disait venir de rompre une relation avec le chanteur et acteur Patrick Bruel ».
« Elle a mentionné avoir besoin de réconfort, ce que M. Rozon lui a offert en la prenant dans ses bras. Elle s’est alors mise à trembler et le demandeur lui a alors proposé de s’étendre sur le canapé du salon, où elle a dormi jusqu’au lendemain », peut-on lire dans le document de cour.
Deux témoins pourraient témoigner en sa faveur en stipulant « qu’en aucun cas M. Rozon ne s’est approché physiquement de madame Snyder ».
Pour ce qui est de Pénélope McQuade, Gilbert Rozon est revenu sur un événement au musée Juste pour rire où il aurait rencontré par surprise l’animatrice dans une toilette mixte « dont la porte n’était pas verrouillée ». « Il a alors surpris cette dernière alors qu’elle était penchée sur le lavabo. Étant aussi étonné de sa présence dans la pièce que Mme McQuade de l’y voir entrer, M. Rozon a poussé un cri. Il se souvient très bien que Pénélope McQuade et lui se sont alors tous les deux mis à rire de la situation », est-il aussi inscrit dans la requête.
Face à cette poursuite, Julie Snyder a soutenu au journal que Gilbert Rozon tente de l’intimider et de la « faire taire ». « S’il fallait expliquer pourquoi je me suis tue pendant des années, la meilleure preuve, c’est cette poursuite. J’ai eu peur de le confronter durant des années. Ma démarche fait partie de mon processus thérapeutique », a-t-elle déclaré.
Pénélope McQuade a préféré ne pas commenter, tant et aussi longtemps que le dossier sera étudié par ses avocats.