Étiquette : graisses saturées
Il semblerait que certaines graisses contenues dans la nourriture nous poussent à manger davantage, selon une étude réalisée par des chercheurs du centre médical UT Southwestern, aux États-Unis.
Les résultats, publiés dans The Journal of Clinical Investigation, démontrent que certaines graissent agissent sur le cerveau et l’empêche de dire au corps qu’il a assez mangé. Les acides palmitiques, des graisses que l’on retrouve notamment dans le beurre et le fromage, provoquent cette réaction.
Les aliments chargés de graisses apportent des acides gras au cerveau, ce qui fait en sorte que notre corps résiste à l’insuline et à la leptine, les deux hormones chargées de la régulation du poids. Ainsi, le cerveau ne peut plus dire d’arrêter de manger et il en résulte une prise de poids.
Pour cette étude, les chercheurs ont injecté des acides gras directement au cerveau d’animaux en passant par la carotide. D’autres animaux ont été nourris par un tube relié à l’estomac. Les deux groupes ont reçu les mêmes quantités de graisses.
Les acides palmitiques étaient ceux qui influençaient le plus le cerveau à ignorer les signes de satiété, comparativement aux acides oléiques que l’on retrouve dans l’huile d’olive par exemple.
Une étude publiée dans la revue Cell Metabolism nous apprend qu’un régime comportant beaucoup de graisses saturées cause une réaction en chaîne sur notre horloge interne.
Celle-ci s’échelonne sur 24 heures et contrôle notre rythme de veille et de sommeil, ainsi que certains processus métaboliques comme l’appétit.
L’équipe de la Northwestern University de Chicago, qui a réalisé cette recherche, a analysé deux groupes de souris : l’un ayant une alimentation normale et variée, l’autre gavé d’aliments riches en calories et en graisses saturées.
Selon Joe Bass, endocrinologue et principal auteur de l’article, après seulement deux semaines, l’horloge biologique chez les souris du deuxième groupe a été complètement modifiée. « Les animaux n’ont pas seulement mangé plus pendant les repas, relève Bass, mais ont changé leurs habitudes alimentaires de telle sorte que tous leurs excès de nourriture se sont produits pendant les périodes habituelles de sommeil. »