La choline est un nutriment essentiel semblable à la vitamine B, que l’on retrouve dans les aliments comme le foie, la viande, le poisson, les œufs et les noix.
Comme la choline joue un rôle dans le développement du système nerveux chez les fœtus et qu’elle s’est avérée efficace comme traitement de la maladie bipolaire, des chercheurs ont tenté de voir s’il y avait un effet à la supplémentation durant la grossesse.
Des femmes enceintes ont donc reçu un supplément de choline deux fois par jour durant les 2e et 3e trimestres de leur grossesse ou un placébo.
À la naissance, les bébés ont eu aussi reçu un supplément quotidien ou un placébo. À l’âge de 33 jours, les médecins ont fait un test sur les bébés : ils les ont exposés à deux clics sonores consécutifs durant leur sommeil. Normalement, le corps humain est programmé pour réagir fortement à un premier clic inattendu, mais à ne pas réagir à un second son qui vient tout de suite après.
Les personnes atteintes de schizophrénie n’ont habituellement pas cette « protection » au 2e son, à cause de déficits sensoriels. Dans le groupe des bébés ayant reçu un supplément de choline, 86 % n’ont pas réagi au deuxième son, comparativement à 43 % des bébés ayant reçu un placébo, selon ce que rapporte Science Daily.
L’auteur de l’étude, qui est éditeur à l’American Journal of Psychiatry, a expliqué que « les gènes associés à la schizophrénie sont très courants, donc les efforts de prévention doivent s’appliquer à toute la population et être sans danger. Notre étude montre que la choline permettrait d’améliorer certains traits physiopathologiques associés au risque de schizophrénie, même si des études à long terme sont maintenant requises ».