La prise d’huile de poisson durant la grossesse réduirait l’apparition du rhume chez l’enfant à naître, lisons-nous dans Pediatrics. Le nombre de rhumes serait moindre chez le bébé dont la mère a pris ce type de supplément alimentaire pendant qu’elle était enceinte.
Il en souffrirait précisément 24 % moins souvent. De plus, ces symptômes du rhume se résoudraient plus rapidement durant les six premiers mois de vie du nourrisson, toujours selon les résultats de l’University of Emory (Atlanta).
Les omégas 3, des acides gras polyinsaturés contenus dans les huiles faites à base de poissons d’eau froide, pourraient influencer la réponse immune chez le fœtus et l’enfant selon les chercheurs.
Pour tirer ces conclusions, ils ont suivi un peu plus de 1 000 femmes enceintes. Parmi elles, certaines ont reçu un supplément et d’autres ont eu un placebo. Ce qui avait trait à la naissance et à l’allaitement n’était toutefois pas différent d’un groupe à l’autre.
On lit dans Stroke que les cas d’accident vasculaire cérébral sont en hausse importante chez les femmes enceintes. En fait, de 1994 à 2007, l’AVC est survenu 54 % plus souvent durant la grossesse et au cours des 3 mois qui suivent l’accouchement.
Ce sont là des chiffres fournis par l’Association américaine de cardiologie. Précisément, si 4 085 femmes ont été hospitalisées en raison d’une congestion cérébrale reliée à la grossesse durant l’année 1994-1995, on en a compté 6 293 à l’année 2006-2007.
Il semble que la grossesse soit elle-même un facteur de risque. L’augmentation remarquée serait par ailleurs entraînée par l’obésité, un phénomène de plus en plus courant aux États-Unis. Parmi les autres facteurs précédant la grossesse, on note aussi l’hypertension chronique et le diabète.
Les chercheurs parlent d’une hausse alarmante. Toutefois, soulignons que le taux d’AVC chez la femme enceinte et durant les trois premiers mois après l’accouchement demeure rare (- 0,75 %).
Des psychologues de l’Université Cardiff ont tenté de cerner les raisons poussant un bébé à avoir un comportement agressif. Pour ce faire, ils ont suivi 271 enfants et leurs parents.
La famille était rencontrée durant la grossesse, puis lorsque l’enfant avait atteint l’âge de 6, 12, 21 et 33 mois. Certaines corrélations ont ensuite pu être faites, quoiqu’elles demeurent d’une importance moyenne.
On a remarqué, entre autres, que les bébés qui tiraient souvent sur les jouets d’autres enfants étaient nés d’une mère ayant traversé une dépression durant sa grossesse. D’autre part, ceux qui employaient leur corps pour faire du mal aux autres avaient une mère qui avait vécu une enfance trouble.
Ces résultats, quoique partiels, en disent un peu sur les influences génétiques et environnementales. Malgré tout, les psychologues rappellent que de tels comportements demeurent une exception.
Les facteurs familiaux prédisant des comportements agressifs durant l’enfance et l’adolescence sont par ailleurs les mêmes que ceux qui concernent les bébés d’environ un an. L’étude complète paraîtra sous peu dans Psychological Science.
Grossesse imprévue et vocabulaire
Une étude parue dans BMJ fait le constat étonnant qu’une grossesse non prévue peut avoir certains effets négatifs sur le développement des aptitudes de l’enfant. La même recherche a aussi analysé certaines habiletés chez ceux nés d’un traitement de fertilité.
Il semble tout d’abord qu’un bébé né de façon imprévue tendrait à avoir un vocabulaire plus pauvre et de plus faibles aptitudes spatiales et non verbales que les autres.
Remarquons toutefois que dans la majorité de ces cas, ces retards et faiblesses sont dus aux circonstances désavantageuses de la naissance.
Quant aux bébés nés d’un traitement de fertilité, aucun de ces effets n’a été remarqué. Toutefois, il semble que plus longtemps une femme aura tenté de tomber enceinte (ou dans le cadre d’une procréation assistée), plus un bébé sera enclin à vivre des problèmes de santé.
Parmi ceux-ci, nous connaissons la naissance prématurée, le faible poids de naissance et les anomalies cognitives. Les aptitudes cognitives peuvent aussi être atteintes, mais dans un très faible nombre des cas.
L’échantillon de départ comprenait 12 000 enfants anglais nés entre 2000 et 2002. Mentionnons finalement qu’au Royaume-Uni, on estime à 30 ou 40 % le nombre de grossesses non planifiées.
Des chercheurs de l’Université d’Ottawa ont récemment présenté leurs conclusions quant à l’effet d’une hormone de grossesse, la prolactine, sur la santé des bébés atteints d’amyotrophie spinale.
Ce type de maladie génétique consiste principalement en l’atrophie et la faiblesse des muscles ainsi qu’une perte du contrôle moteur. Plus de 1 000 enfants canadiens en sont atteints. Ceux qui en sont le plus sérieusement atteints survivent rarement au-delà de leurs 5 ans.
Comme lu dans le Journal of Clinical Investigation, on cherche depuis longtemps à activer le gène perdu en raison de l’amyotrophie musculaire. Les chercheurs d’Ottawa ont ainsi présenté la forte activation remarquée jusqu’ici.
Dans l’expérimentation menée par le Children’s Hospital of Eastern Ontario Research Institute, laquelle a porté sur des souris, la prolactine a non seulement activé le gène en question, mais elle a aussi prolongé de 60 % la vie d’un sujet atteint. Une amélioration a aussi été relevée quant au contrôle moteur.
On s’attend à ce que des essais précliniques et des essais cliniques sur l’effet de la prolactine sur des patients humains atteints d’amyotrophie spinale suivent à court ou moyen terme.
C’est à l’Université du Minnesota que des chercheurs se questionnent sur les raisons qui font que certaines femmes sont fragiles aux bactéries durant leur grossesse.
Les conclusions préliminaires de leurs recherches tendent à démontrer que les lymphocytes auto-immuns, responsables de l’immunité cellulaire, seraient en cause.
Produite en plus grande quantité durant la grossesse, afin d’empêcher les attaques programmées par le système immunitaire de la mère envers le fœtus, cette augmentation de lymphocytes auto-immuns aurait également pour conséquence la baisse du système immunitaire des futures mamans.
Pour contrecarrer cette soudaine fragilité, les chercheurs américains croient qu’inhiber la production de la protéine IL-10 serait la solution.
En effet, l’inhibition de la production de cette protéine n’aurait pas d’effets sur le fœtus, mais permettrait une meilleure protection de la maman par le système immunitaire.
Encore au stade expérimental sur des souris, cette nouvelle piste dans la recherche de solutions contre la fragilité de la femme enceinte doit franchir de nombreuses étapes avant d’être proposée au grand public.
Des données fournies par une étude canadienne affirment que l’incontinence urinaire, lorsqu’elle se poursuit après la grossesse, a une incidence majeure sur l’état dépressif menant au post-partum.