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Hélène David bouge dans le dossier Claude Jutra

La ministre de la Culture du Québec Hélène David passe à l’action : en mêlée de presse précédant le caucus du Parti libéral de mercredi matin (17 février), madame David a annoncé avoir demandé à Québec Cinéma de retirer le nom de Claude Jutra de la soirée rendant hommage aux artisans du cinéma québécois.

Le gala et les prix remis lors de cette soirée se nomment directement «Les Jutra».

«J’ai parlé très tôt ce matin avec M. Patrick Roy, président de Québec Cinéma et je lui ai demandé en mon nom, au nom du gouvernement, de retirer le nom de Claude Jutra au gala des Jutra. C’est complètement bouleversant. C’est une situation intenable. Toutes mes pensées vont à cette victime, disons-le, qui, toute sa vie a gardé ça [pour lui] et selon ce qui est dit, vit encore des séquelles de ce geste pédophile totalement insoutenable», a déclaré madame David, selon le Journal de Québec.

Une victime alléguée de Claude Jutra a dévoilé publiquement son histoire d’abus de la part du cinéaste, une histoire rapportée par La Presse.

Aussi la toponymie

Du coup, madame David a confirmé avoir demandé à la commission de la toponymie du Québec de recenser tous les lieux publics portant le nom de Claude Jutra, que ce soient des rues, des parcs ou autres endroits.

La ministre, selon ce que rapporte La Presse canadienne, laissera le choix aux municipalités de statuer sur le maintien ou non de l’appellation de ces lieux publics.

Photo : Facebook

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Claude Jutra : Prudence de Québec Cinéma dans le dossier

 L’organisme Québec Cinéma refuse de se mouiller rapidement dans le dossier du regretté cinéaste Claude Jutra, sur qui des allégations de pédophilie pèsent depuis le weekend, et dévoilées officiellement dans un livre publié mardi (16 février).

Québec Cinéma, dont la mission est de «promouvoir le cinéma québécois, ses artistes, artisans et professionnels, et de contribuer au développement de notre cinématographie nationale», a publié un communiqué de presse lundi (15 février).

«La question est extrêmement délicate et c’est pourquoi nous devons rester à la fois très vigilants et prudents. Nous sommes dans un contexte vraiment particulier, car les sources sont anonymes, aucune accusation n’est portée et la personne visée par les allégations est décédée», a dit le président du conseil d’administration de Québec Cinéma Patrick Roy.

«L’origine et la raison d’être des Jutra visent à récompenser l’excellence des artistes et artisans de notre cinéma et à ce chapitre, notre équipe continuera de valoriser cette mission. La reconnaissance de l’œuvre exceptionnelle de Claude Jutra reste aussi fondée aujourd’hui qu’hier. Cela dit, nous prenons la situation très au sérieux et allons suivre l’évolution du dossier de près, dans l’intérêt de notre mission et des préoccupations de l’industrie et du public », a pour sa part affirmé Ségolène Roederer, directrice générale de Québec Cinéma.

Dans un livre qui parait mardi (16 février), l’auteur Yves Lever soutient que Claude Jutra a fréquenté des garçons de 14 et 15 ans au cours de sa vie. Ils auraient même parfois été plus jeunes.

La remise des prix du cinéma québécois a pris le nom des Jutra depuis plusieurs années, afin de rendre hommage au cinéaste disparu dans les années ’80.

Photo : Facebook

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Silence radio face aux allégations de pédophilie contre Claude Jutra

 Le professeur à la retraite Yves Lever a lancé une bombe ce weekend en entrevue avec La Presse. Selon lui, le cinéaste Claude Jutra, qui s’est suicidé en 1986, aurait fréquenté des garçons de 14 et 15 ans pendant une longue partie de sa vie. Parfois, les garçons auraient été encore plus jeunes.

Si la nouvelle a fait le tour du Québec, notamment parce que le gala récompensant l’industrie du cinéma québécois s’intitule Les Jutra, peu d’artistes ont pris la parole publiquement jusqu’à maintenant afin de donner leur avis sur la question, et ce, à une époque où les opinions voyagent pourtant à grande vitesse.

Le producteur Michel Trudeau ainsi que les cinéastes Steve Galluccio et Claude Fournier se sont prononcés dans La Presse. Le premier a incité les artistes à ranger leurs trophées dans le placard, le deuxième a indiqué vouloir boycotter le gala s’il était nommé alors que le troisième s’est montré plus prudent, affirmant n’avoir jamais été témoin de geste répréhensible, ne niant toutefois pas la possibilité qu’ils aient été commis. «Yves Lever est mieux d’avoir des câlisse de bons arguments», a-t-il du coup lancé.

Outre ces quelques réactions, c’est silence radio dans le milieu artistique.

«J’y pense depuis hier. Ce ne sont pas des questions simples. Il n’y a pas d’accusations formelles. Il n’y a pas de victimes qui, à notre connaissance, ont porté plainte. Quoi qu’on dise par ailleurs, Claude Jutra est un immense créateur sauf que pour ce «par ailleurs», on n’a pas d’informations confirmées. […] Tout citoyen est présumé innocent. On n’a pas d’éléments pour l’instant et il n’y a jamais eu de procès et M. Jutra est décédé. Alors, soyons très très prudents», a pour sa part expliqué la ministre de la Culture Hélène David, en entrevue avec Le Devoir.

Par le passé, le même genre de crimes allégués est aussi demeuré publiquement peu condamné et/ou commenté par la communauté artistique, par exemple dans le cas de Roman Polanski et Woody Allen.

Photo : cineplex.com