Des études observationnelles antérieures avaient laissé croire que le traitement de l’insuffisance thyroïdienne pendant la grossesse permettrait d’améliorer le QI des enfants pendant l’enfance. Une association entre de faibles niveaux d’hormones thyroïdiennes chez les mères et une altération de la fonction cognitive chez leurs enfants avait alors été sous-entendue par les spécialistes.
Voilà qu’une nouvelle étude de l’Université de Cardiff au Pays de Galles, publiée dans le New England Journal of Medicine, démontre que le traitement ou non d’un faible taux d’hormones thyroïdiennes n’a aucune influence sur le QI d’un enfant de trois ans, par exemple.
Les résultats ont démontré que le QI moyen était de 99,2 chez les enfants dont les mères avaient été traitées pour de faibles taux d’hormones thyroïdiennes, et de 100,0 pour ceux dont les mères n’avaient pas été traitées. Pour ceux qui avaient un QI de moins de 85, aucune différence n’a été remarquée.
Les chercheurs ont testé le concept dans un essai aléatoire qui incluait 21 846 femmes enceintes ayant fourni des échantillons de sang à moins de 16 semaines de grossesse. L’étude a été menée dans 10 centres au Royaume-Uni et un en Italie.
Malgré le constat, les experts recommandent tout de même aux médecins de tester la fonction thyroïdienne chez les futures mères qui sont à risque accru.