Le monde du potin doit se poser sérieusement la question : vaut-il la peine de diffuser une sextape comme celle de la légende de la lutte Hulk Hogan, question d’aller chercher quelques clics ? Ou encore vaut-il mieux être prudent et ne pas s’exposer à devoir dédommager la personnalité publique dont la vie privée a été violée ?
C’est que Hogan, pour avoir vu ses ébats sexuels diffusés de façon massive, a obtenu un jugement de la cour lui octroyant la somme de 115 millions de dollars par le site Gawker, plus 25 millions pour des dommages précis identifiés dans le règlement de la poursuite.
Le monde médiatique américain se pose maintenant la question à savoir où se situe la ligne de la vie privée des vedettes, question de ne pas devoir payer des dizaines de millions de dollars chaque fois qu’un document controversé est diffusé.
Plusieurs observateurs affirment que ce jugement s’avère être un grand danger pour la liberté d’expression, alors que d’autres prétendent qu’il s’agit d’un pas dans la direction floue qu’est le respect de la vie privée.
«Quand on voit un chiffre comme 115 millions, bien sûr que les plaignants ont de quoi se réjouir. Est-ce que cela mènera à d’autres cas semblables ? La réponse est probablement oui», a analysé George Freeman, de Media Law Resource Center, questionné par Hollywood Reporter.
«Est-ce que tout ça aura jeté une douche froide sur les journalistes ? J’espère que non. Je pense que les éditeurs des médias devront regarder cela de plus près», a pour sa part analysé Erwin Chemerinsky, de la UC Irvine Law School.
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