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Analyse du camp de développement : Une défensive dominante et un « nouveau » nom à retenir

Je me suis déplacé hier du côté du 10/30 et du Complexe Bell à Brossard comme j’aime bien le faire à chaque mois de juillet quand les circonstances le permettent. J’en suis ressorti avec deux certitudes.

(C’est déjà mieux que Descartes, diront les plus fins observateurs!)

Première certitude:  L’inventeur des Crocs est un sombre individu qui a créé un produit infiniment laid et inconfortable pour mes pieds.

Deuxième certitude : Le futur du CH à la défensive est très prometteur.

Avant d’aller essayer des Crocs pour la première fois de ma vie – 5 paires toutes plus abjectes les unes que les autres – j’ai donc assisté au match Rouges contre Blancs hier à Brossard.

J’ai davantage, et de beaucoup, apprécié cette première partie de mon périple!

Voici six réflexions qui complèteront et corroboreront quelques-unes des remarques que vous a livré hier mon collègue Marc-Olivier Cook sur la fin de ce camp de développement.

1. Domination claire et nette des défenseurs

Je n’avais pas de chronomètre sur moi, mais j’ai la conviction que les défenseurs des Rouges et des Blancs ont eu la rondelle sur leurs palettes environ 75 % du temps, sans exagérer. Genre, sérieux-sérieux.

Oui, ce n’était que du quatre contre quatre et il est normal que les défenseurs contrôlent davantage la rondelle dans cette phase de jeu, mais quand même…

Faut dire qu’à lui seul, Lane Hutson a dû contrôler l’objet pendant 10 minutes.

Hutson qui s’échauffe avant la partie…
(Crédit: Tony Patoine)

Ok, là j’exagère un peu, mais sans blague, le petit Américain a sans doute fait du breakdance avec le caoutchouc deux fois plus longtemps que son plus proche poursuivant.

Joshua Roy? Logan Mailloux? Filip Mesar? Adam Engstrom? Xavier Simoneau? Un de ces cinq-là…

Le jeu ne semble jamais mourir avec Hutson. Ce qui serait pour d’autres des jeux à haut risque, comme feinter un ou deux joueurs en sortie de zone ou encore à la ligne bleue adverse, ne semble être pour lui que des jeux de routine. Et souvent, lorsqu’on pense qu’il va perdre la rondelle, il la reprend une fraction de seconde plus tard en étant plus vif et agile que son opposant.

C’est simple, comme le dit lui-même le principal intéressé, « des erreurs il y en aura toujours de toute façon, alors, tant qu’à faire, je préfère faire des jeux avec la rondelle ».

De mémoire, je ne me rappelle pas d’avoir entendu un espoir du Canadien parler de la sorte avec autant d’assurance. La question ne semble même pas se poser pour Hutson. Disons que ça tombe bien, car c’est une philosophie avec laquelle son futur coach Martin St-Louis est plutôt en accord.

Cela dit, on l’a quand même vu se faire contourner assez aisément dans sa zone à quelques reprises. Disons qu’il doit encore améliorer son patinage de reculons et son jeu sans la rondelle.

À cet égard, on peut voir que Reinbacher, même si ce n’était pas toujours parfait, lui sera d’un grand secours dans son territoire. Offensivement, il est aussi venu bien près de marquer à au moins trois reprises sur les passes de son créatif ami.

Hutson et Reinbacher
Les deux font (déjà) la paire.
(Crédit: Tony Patoine)

Cela dit, au-delà de Lane Hutson et Reinbacher, globalement, la journée d’hier n’a fait que renforcer davantage l’idée que le plan de l’état-major est d’établir une défensive hors norme qui lui donnera à terme un avantage compétitif sur le reste de la LNH.

2. Adam Engstrom : de l’ombre à la lumière

Bien sûr, tout le monde qui n’était pas un enfant de 4 ans scotché sur la tablette de ses parents ou le nez dans la fond de sa Slush Puppie bleue aura remarqué Hutson et le duo dynamique qu’il formait avec le p’tit nouveau, David Reinbacher.

Mais, il fallait être pas mal du même niveau de myopie que M. Magoo pour ne pas remarquer le match colossal qu’a livré Adam Engstrom au côté de William Trudeau. Engstrom a sans doute été mon coup de cœur de la journée.

À mes yeux, c’est lui qui a été le meilleur défenseur sur la patinoire hier, alliant efficacité et créativité tout au long de la rencontre.

Engstrom
Engtrom patrouille la ligne bleue avec aplomb.
(Crédit: Tony Patoine)

Ce gars-là mérite qu’on parle de lui dans la même phrase que tous les autres bons jeunes défenseurs de l’organisation, et même que l’on commence à penser à placer son nom avant d’autres plus en vogue dans la hiérarchie défensive de l’équipe.

Bref, il est plus que temps qu’on se mette à jour à son sujet!

Après l’avoir vu sur la première paire de la Suède au CMJ (U20), on savait déjà que Engstrom, 6’2, 193 livres, était bon défensivement et qu’il patinait très bien dans toutes les directions. Puis, il a terminé la saison en force à Rogle et été de l’avis de plusieurs le meilleur joueur des siens en séries éliminatoire en y allant d’une performance de 5 points en 9 matchs.

Hier, en plus d’avoir livré une passe nécessitant une vision du jeu, une passe camouflée drette su’l tape de Jack Smith qui a par la suite marqué sur un excellent tir, Engstrom nous aussi montré qu’il avait de très bonnes mains à plusieurs reprises en déjouant plusieurs adversaires lors de belles percées offensives.

En fait, habitué à jouer contre des hommes dans une très bonne ligue en Suède (SHL) ça avait souvent l’air très facile en ce début juillet à 4 contre 4 à Brossard pour ce choix de 3e ronde en 2022 (92e), sélectionné 30 rangs derrière Lane Hutson.

J’en suis maintenant convaincu, en Engstrom, 37 points en 66 matchs, toute compétition confondue l’an dernier, le Canadien tient un autre défenseur qui jouera un jour dans un top-4 dans la LNH.

Trop de talent, de qualités et de chien (compete level) pour ne voir en lui qu’un simple défenseur de troisième paire.

En tous cas, au même âge, il est très loin devant Jordan Harris – ce n’est même pas proche – et on se rappellera que plusieurs voyaient Harris dans leur soupe à l’époque…

Faites la règle de trois.

3. Joshua Roy : C’est facile jouer au hockey!

Égal à lui-même, toujours avec un timing impressionnant dans son jeu, Roy a multiplié les passes savantes durant toute la rencontre en plus de converger régulièrement au filet pour faire dévier les tirs de la pointe comme à son habitude.

Plutôt que de trouver qu’il se traîne les pieds sur la glace, je vois plutôt un attaquant qui joue avec ses neurones et qui ne fait jamais d’enjambées inutiles. C’est vrai autant à l’attaque qu’en défensive, où il semble toujours deviner le prochain geste de l’adversaire un ou deux jeux à l’avance.

Offensivement, Roy trouve l’espace libre sur la glace et semble toujours être au bon endroit au bon moment. Et bien sûr, faut pas négliger sa capacité à mettre la rondelle dans le filet. Il a d’ailleurs été le seul joueur à marquer en tir de barrage :

Je ne serais pas prêt à le classer comme meilleur espoir du Canadien comme l’a fait Craig Button, mais j’ai encore en tête sa performance désarmante au CMJ au côté de Connor Bedard et j’ai très hâte de voir comment se fera son adaptation chez les pros.

Pour l’instant, disons que je le vois éventuellement comme un progrès par rapport aux Hoffman, Byron et Drouin qui ont patrouillé l’aile gauche sur de multiples trios ces dernières années et, grâce à son sang-froid et son sens du jeu, je ne crois pas qu’il aura besoin de passer plusieurs hivers à Laval…

Sans oublier que Hoffman, Dvrorak, Evans, Gallagher et Armia ne sont plus exactement des must dans la formation. Moyennant de bonnes performances au camp et à Laval et quelques mouvements de personnels, tôt ou tard, il y aura de la place pour Roy dans la formation.

Comme on l’a vu au CMJ avant d’être promu avec Bedard, on sait qu’il peut jouer avec panache sur un 3e trio.

Mais ce gars-là sait vraiment jouer au hockey et il sait le faire avec des gars de talent autour de lui.

Qui sait s’il ne se trouvera pas à la gauche de Suzuki et Caufield avant longtemps?

4. Struble : Une sage décision de l’avoir mis sous contrat

Jayden Struble n’a certainement pas connu la progression auquel je m’attendais de lui à Northeastern. Un peu dans l’ombre de Harris à ces premières années, il n’a pas dominé offensivement comme on l’aurait anticipé à sa dernière année alors qu’Harris évoluait à Montréal.

Il s’est plutôt concentré sur sa défensive ainsi que la simplification de son jeu et est demeuré en santé pour une deuxième année consécutive.

Struble
Il semble y avoir une certaine utilité pour lui dans l’organisation.
(Crédit: Tony Patoine)

Le joueur qu’on a vu hier était mobile, solide, efficace et a été en mesure d’arrêter une montée de Logan Mailloux par un bon contact physique.

Voilà un type qui semble vouloir se forger une identité bien à lui dans l’organigramme montréalais dans une style qui se prêterait bien à un défenseur de troisième paire. De défenseur à haut risque qu’il était à son arrivée à l’université, il est devenu un défenseur très stable qui inspire confiance.

Advenant quelques blessures en haut, je ne serais pas du tout surpris que l’on voit celui qui aura déjà 22 ans en septembre donner ses premiers coups de patin dans la LNH en cours de saison.

5. Logan Mailloux : Mettra-t-il la pression sur Kovacevic et Barron dès le camp d’entraînement?

Comme à peu près tous ses principaux collègues à la ligne bleue, Logan Mailloux a été bon hier à Brossard. Plutôt discret en début de match, je dirais qu’il s’est davantage signalé dans la deuxième moitié de la rencontre.

On voudra sans doute lui donner du millage à Laval en 2023-2024, lui qui n’aura joué qu’un total de 120 matchs dans la OHL, séries incluses, enregistrant 90 points au passage.

Il sera tout de même très intéressant de voir où il se situe au camp d’entraînement par rapport aux autres droitiers, Justin Barron et Johnathan Kovacevic, qui ne pourront se permettre de prendre quoi que ce soit pour acquis en septembre.

6. Mesar : Ne tirons aucune conclusion de son passage à Kitchener

Ce fut d’une certaine façon une saison d’adaptation au hockey nord-américain moins évidente pour Filip Mesar que pour son compatriote Juraj Slafkovsky. Même si la LNH est la meilleure ligue au monde, les choses ont été plus simples pour le gros #20, qui n’a pas eu à déménager et à se questionner trop longtemps. Tout était pour ainsi dire un peu décidé pour lui et il aurait vraiment fallu qu’il paraisse très mal au camp d’entraînement ou tôt dans la saison pour qu’on l’envoie continuer son développement sous d’autres cieux.

Dans le cas de Mesar, il a connu un très bon camp à Montréal, puis on a pensé le faire jouer à Laval avant de finalement se raviser et de l’envoyer dans la OHL, où il a connu une saison en demi-teinte avec des hauts et des bas entrecoupé par le CMJ.

Mesar a plutôt bien paru hier au côté d’Owen Beck.
(Crédit: Tony Patoine)

Mais, même si je lui aurais préféré le Tchèque Jiri Kulich – sélectionné deux rangs après lui par les Sabres en 2022 (28e) et dominant en AHL l’an passé -, à le voir aller hier, Mesar demeure un bon espoir à l’attaque pour le Canadien.

Ce n’est d’ailleurs pas tout le monde qui peut tirer une rondelle de cette façon :

On peut encore percevoir une espèce d’entre-deux entre Ylonen et Lehkonen, un attaquant intelligent de 3etrio capable de produire offensivement et dépanner dans le top-6 au besoin.

C’est vraiment son adaptation dans la AHL dans une année que l’on souhaite un peu plus stable qui nous en dira davantage sur son véritable potentiel.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

On remet ça bientôt avec un article qui creusera un peu plus la réflexion sur la suite des choses et une certaine catastrophe à éviter du côté de la défensive du Tricolore!

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Analyse du choix de Reinbacher : Pour gagner, le CH veut miser sur la meilleure défensive du circuit

Comme plusieurs, j’aurais été excité – peut-être un peu surpris, mais excité – que le Canadien repêche Matvei Michkov mercredi soir dernier.

Mais dans ma tête, même le scénario qu’il échange son rang de sélection était plus probable qu’il ne le repêche, comme je l’écrivais ici dans mon mock draft.

Mais comme j’avais pris soin de le préciser :

Si jamais aucune offre intéressante n’était venue de la part des Caps, des Wings ou de toute autre équipe, le CH se serait tourné sans aucun regret vers le grand défenseur droitier autrichien David Reinbacher, le meilleur défenseur de l’encan 2023. Ce scénario demeure peut-être encore très plausible, voire le plus réaliste, surtout si Hughes n’est pas intéressé à Michkov outre mesure.

Comme anticipé, le Canadien a donc finalement opté pour le scénario le plus probable, celui où il en arriverait à une conclusion négative sur le jeune russe et où il n’allait pas recevoir une offre assez convaincante pour céder son rang au 5e échelon.

Ç’aurait été quoi une offre assez convaincante?

Une offre qui aurait eu plus de valeur globale en moyen et long terme que l’opportunité de repêcher David Reinbacher.

La passion brulante des fans

Je suis sensible à l’émotion des fans et sans ces fans passionnés, aucun sportif professionnel et aucun propriétaire ne s’en mettraient plein les poches.

Mais quand l’émotion se transforme en passion démesurée, elle tourne souvent en aveuglement.

Quand vient le temps de repêcher un jeune joueur appelé à remplir un rôle de premier plan, je n’embarquerai donc jamais du côté des arguments qui disent,  « par respect pour les fans, ils auraient dû prendre Untel », comme je l’ai entendu à répétition depuis quelques jours.

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Oui, les fans paient très cher, veulent un divertissement, exigent qu’on tienne compte de de leurs goûts, préférences, parfois mêmes de leurs valeurs morales comme dans le dossier Logan Mailloux.

Mais dans quels autres domaines sérieux laisserons-nous des non spécialistes, pour ne pas dire des incompétents finis, dicter les décisions qu’on devrait prendre en haut lieu?

Bon, en chœur avec votre meilleur ami Platon, vous allez me dire « en politique »!

Et vous aurez parfaitement raison! Je vais vous envoyer votre DEC par la poste!

Mais justement, on a beau dire pour être cute, en s’appuyant même sur des élan poétiques de Geoff Molson, que « le Canadien est l’équipe du peuple », que ses vrais propriétaires ce sont les fans, etc., mais le CH comme les 31 autres équipes de la LNH est avant toute chose une entreprise privée.

Les entreprises privées, ou les institutions publiques sérieuses, que ce soit des prestigieuses firmes d’investissement, des boîtes de marketing d’avant-garde, des restaurants Michelin, ou encore, des hôpitaux et des universités, ne sont généralement pas des démocraties! Ce sont des aristocraties et/ou des méritocraties qui sont menés par des gestionnaires qualifiés qui embauchent les meilleurs professionnels qu’ils ont pu rassembler dans le domaine.

Elle ne sont pas mené Pierre-Jean-Jacques qui écrivent des commentaires puérils et qu’un certain Bob Gainey a jadis surnommé les gutless bastards, comme celui-ci tiré au hasard :

Je connais popcorn redenbacker au fait 22 pts en 46 parties ça fait dur Le ch ou il s’en va je sais au tournoi peewee deQuébec

On peut ne pas aimer le choix de Reinbacher, on peut ne pas être d’accord avec les décisions de Hughes, Bobrov et Gorton tous les jours de la semaine et deux fois le dimanche, mais dans le dossier très complexe impliquant Michkov, le CH a pris une décision professionnelle basée sur une tonne des données auxquelles très peu de nous avons accès.

Nick Bobrov lui-même n’a-t-il pas déjà travaillé pour le SKA Saint-Pétersbourg et son propre père n’est-il pas toujours recruteur pour cette même équipe?

Peu importe nos fantasmes et ce que les dirigeants de la Flanelle auraient dû faire selon nous, c’est ça la réalité : au bout du compte, les décideurs du CH, en ayant en tête l’équipe qu’ils veulent construire (on y reviendra plus bas), ont préféré repêcher le meilleur défenseur de l’encan que l’attaquant le plus talentueux encore disponible.

L’avenir nous dira s’ils ont eu tort ou non.

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À qui comparera-t-on Reinbacher?

Bon, cela dit, même si je suis assez souvent d’accord avec Mathias Brunet (Quinn Hughes, Juraj Slafkovsky, Lane Hutson, par exemple) et même si je veux bien essayer à mon tour de réduire la quantité de fiel déversé sur l’organisation et le jeune Reinbacher depuis mercredi soir, je trouve cependant que le chroniqueur de La Presse a poussé le bouchon un peu loin lorsqu’il a affirmé :

« Pour être juste envers David Reinbacher, il ne faudrait pas le comparer à Michkov, mais à ce qu’un cinquième choix au total peut devenir. »

À ce que je sache, un 5e choix au total peut devenir des centaines de choses, tout comme un 7e choix au total à ce compte-là!

Il n’y a pas de limite absolue pour l’excellence ou la médiocrité qui serait prescrite par un rang de sélection!

Pourquoi serait-il plus pertinent et plus juste de comparer Reinbacher à Elias Pettersson repêché 5e en 2017 ou Luke Schenn, au même rang en 2008, plutôt qu’à Matvei Michkov sur qui ils ont, à tort ou à raison, levé le nez en 2023?

Désolé Mathias, sûrement une petite déformation professionnelle, mais au niveau de la pertinence, le prof de philo en moi ne la comprend pas celle-là! Ça ne t’arrive heureusement pas trop souvent! (Clin d’oeil).

On a toujours comparé les joueurs repêchés par le CH aux joueurs qu’il n’a pas repêchés la même année, surtout ceux qui ont été sélectionnés juste après eux!

That’s the name of the game!

On pourra lui trouver des comparables jusqu’en 1970 si on veut, mais on comparera toujours à bon droit Reinbacher à Michkov. Les décideurs du Canadien ne s’attendent à rien d’autre de toute façon.

Ils savent qu’au niveau du talent, ils ont choisi de passer par-dessus un petit attaquant très spécial qui en faisait rêver plusieurs.

À la place, ils ont plutôt opté pour celui qui, à leur yeux et aux yeux d’au moins 95 % des équipes, était le meilleur défenseur de la cuvée 2023.

C’est un choix tout à fait défendable en soi. On n’a pas besoin d’en rajouter.

Ou si on y tient, aussi spécial puisse être Michkov, des petits attaquants talentueux imparfaits, ils en avaient déjà quelques-uns dans le système, alors que des défenseurs droitiers complet avec un réel potentiel de # 1 mesurant 6’2, bientôt 200 lbs, ils n’en avaient aucun.

Hutson sera un défenseur offensif dominant, mais il aura besoin d’aide à ses côtés pour l’aspect défensif du jeu.

 

Laissons donc simplement la chance au coureur, faisons-le de bonne foi, dans le respect, et si possible en préservant notre jugement quasi définitif, pour au moins quelques années, disons au moins 5 ans.

Mais, je sais, c’est beaucoup demander à un cœur qui bat…

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Le Canadien veut construire quelque chose de spécial à la ligne bleue

Ahhhh, le fameux (faux) dilemme entre choisir le meilleur joueur disponible et choisir en fonction des besoins!

« Il ne faut JAMAIS choisir en fonction des besoins tôt dans le repêchage! C’est un hérésie! »

Voilà qui résume en gros LA bonne chose à faire de façon définitive selon plusieurs, comme si une option excluait automatiquement l’autre.

Mais à 99 % du temps, les équipes considèrent toujours toujours les deux côtés de la médaille, surtout quand un joueur comporte sa part de drapeaux rouges, autant pour des raisons sur glace que hors glace.

Je suis donc tout à fait d’accord avec Arpon Basu, lorsqu’il dit qu’il faut absolument considérer le concept de « construction d’une équipe » au repêchage, et donc, forcément, les besoin organisationnels.

Toutes les équipes le font dans une certaine mesure.

Bob Hartley ne dit rien de bien différent lorsqu’il dit qu’un club de hockey c’est comme un casse-tête ; pour gagner, il faut placer les bonnes pièces au bon endroit.

Ce que sous-estiment encore plusieurs fans et observateurs plus ou moins éclairés, le repêchage demeure un excellent moyen, voire le moyen par excellence de trouver ces bonnes pièces!

Gratos en plus!

Comme l’a rappelé à juste titre Nick Bobrov dans son point de presse, les défenseurs complets au potentiel de #1 comme Reinbacher sont très rares autant au repêchage que sur le marché. C’est souvent ce genre de joueur qui lorsque qu’on les ajoute au casse-tête finissent par faire la différence :

It’s no mystery to anyone how difficult it is to acquire certain assets and what it takes to acquire them,” Bobrov said. “We all watched the playoffs, and for two months of the year, we get reminded what works and what wins that maybe we tend to forget for 10 months, and we get reminded again. So we felt that David, given what he’s done this year and last year, in fact, his growth, his potential are very, very intriguing and extremely difficult to obtain.

Je relis ce passage et je ne peux m’empêcher de penser à Alex Pietrangelo, 4e choix au total en 2008, chèrement acquis par les Golden Knights sur le marché des joueurs autonomes et vainqueur de deux Coupe Stanley.

Il faut donc y penser à deux fois avant de ne pas les sélectionner quand ils sont disponibles.

C’est juste qu’au repêchage on doit procéder en y allant de projections plutôt que par voie de transaction ou par le biais du marché des joueurs autonomes où l’on sait un peu plus exactement ce que l’on obtient.

Le problème c’est que, les projections, le fan moyen n’aime pas ça.

Pourquoi?

Parce que le fan moyen est par définition un « Thomas » qui n’a pas vu jouer les jeunes espoirs ou si peu et qui ne croit pas tant qu’il ne voit pas.

Si on ose lui dire que selon les observations des experts sur le terrain, ou selon tel modèle statistique d’ autres experts comme Thibaud Chatel, le joueur X pourrait bien devenir un défenseur élite de première paire, le fan moyen va donc dire  « ya encor rien prouver d’an la NHL Chose Popcorn ».

C’est plus fort que lui, le fan moyen est systématiquement contre les décisions qui ne vont pas dans le sens de son opinion basée sur ses premières impressions, ses préférences, ses intérêts, ses préjugés et un paquet de lieux communs mille fois répétés et entendus dans les dernières semaines.

Exactement comme pour Shane Wright l’an dernier.

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La future meilleure défensive du circuit?

Mais si on essayait deux minutes de se placer dans la tête des dirigeants-experts du CH qui tentent de construire un « club prétendant, bon pour longtemps », comme le claironne Kent Hughes, qu’est-ce que ça nous donne, comme analyse?

Eh bien, dans leur position, à partir de ce qu’ils ont hérité, je ne vois pas beaucoup de meilleurs moyens pour construire un tel club que de mettre en place une défensive moderne digne d’un club gagnant.

Une défensive mobile, talentueuse et costaude qui compte sur tous les bons morceaux au bon endroit, une défensive qui leur donnerait à terme un avantage compétitif sur 95 % des autres clubs à la ligne bleue, à commencer par ceux de leur division, une défensive qui pourrait ressembler étrangement à celle des Golden Knights, justement, un club qui ne comptait aucun marqueur de plus de 70 points la saison dernière…

Projetons-nous donc juste un petit peu dans le temps et imaginons réalistement à quoi ressemblera la défensive du Tricolore lorsque ses six principaux espoirs à la ligne bleue atteindront une belle maturité.

David Reinbacher : Hyper polyvalent, possède toutes les qualités pour devenir le défenseur #1 du club d’ici quelques années et jouer 25 minutes par match au besoin en jouant dans toutes les phases de jeu. Potentiel d’une cinquantaine de points tout en étant une pieuvre en défensive.

Lane Hutson : Spécialiste de l’avantage numérique, expert en relance, en contrôle et en montée de rondelle, 4e attaquant pratiquement à chaque présence à 5 contre 5. Peut jouer sur une première paire avec un défenseur un peu moins offensif, brillant défensivement et plus costaud. Aura un impact immédiat à son arrivée avec le club qui pourrait être aussi tôt que le printemps prochain. Potentiel de 60-70 points.

Kaiden Guhle : Excellent défenseur de 2e paire, assez polyvalent, peut surprendre offensivement avec des belles percées au filet et un tir dévastateur. Grande utilité à 5 contre 5, robuste et futur spécialiste du désavantage numérique. Un guerrier difficile à affronter, mais qui doit apprendre à rester loin de l’infirmerie en dosant mieux ses énergies et en choisissant davantage ses batailles. Potentiel de 30-35 points dans un tel rôle.

Le bon Kaien devra apprendre à demeurer en santé, un défi pour lui à chaque saison depuis son repêchage.
(Crédit: capture d’écran)

Logan Mailloux : Très bon défenseur offensif de deuxième paire, belle robustesse, mais doit lui aussi mieux choisir davantage ses batailles pour demeurer en santé. Peut jouer en avantage numérique et doit jouer avec un partenaire plus intelligent que lui défensivement à 5 contre 5. Potentiel de 35-40 points dans un tel rôle.

Arber Xhekaj : Excellent défenseur de troisième paire. Un guerrier, grand frère protecteur de l’équipe. Spécialiste du désavantage numérique, mais peut surprendre grâce à de belles qualités offensives (lancer, patin, mains). Doit continuer à garder son jeu simple à 5 contre 5 et choisir ses batailles pour demeurer en santé. Peut jouer dans le top-4 au besoin grâce à une polyvalence appréciable. Potentiel de 25 points dans un tel rôle.

Justin Barron : Excellent défenseur de troisième paire, peut contribuer offensivement et jouer dans le top-4 si nécessaire. Doit continuer à améliorer son positionnement défensif et sa prise de décision. Potentiel de 25-30 points dans un tel rôle.

Imaginez tous les joueurs de cette défensive dans leur prime d’ici quelques années.

Voyez-vous beaucoup d’équipes avec un aussi beau profil à la ligne bleue dans la LNH au cours des 3 à 10 prochaines années?

Voyez-vous comme moi une défensive avec un potentiel quelque peu hors norme?

Bien sûr, en ne choisissant pas Michkov on a théoriquement sacrifié de l’offensive.

Mais, comme en font foi de façon éclatante les cinq plus récents vainqueurs de la Coupe Stanley (les Capitals, les Blues, le Lighning, l’Avalanche et les Golden Knights), les clubs champions sont en général des club bien balancés entre la défense et l’attaque.

Moyennant quelques ajustements et rajouts à l’avant en temps et lieu, je crois que cet équilibre est tout à fait atteignable à Montréal d’ici quelques années, surtout si la défensive participe à l’offensive comme elle en a le potentiel.

Après l’ajout de Pietrangelo, les Golden Knights ont réévalué leurs besoin et sont éventuellement allés se chercher un Jack Eichel  pour se donner un peu plus de mordant à l’attaque.

Chaque chose en son temps.

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Un surplus? Pas de problème!

J’ai choisi de ne m’attarder plus haut qu’aux six jeunes défenseurs de l’organisation démontrant le plus de potentiel. J’en ai donc omis plusieurs et je n’ai même pas inclus les vétérans Matheson, dans son prime présentement, David Savard, toujours efficace malgré une perte de mobilité au fil des ans, et Edmundson, que l’on a justement échangé hier contre des choix de 3e et 7e ronde.

Pour un, le Matheson de l’an dernier, celui qui a enfin connu sa véritable éclosion dans la LNH avec une projection de 14 buts, 58 points sur 82 matchs, vaudra très cher s’il continue à jouer de la sorte!

Encore sous contrat pour trois saisons et venant d’atteindre son apogée à 29 ans, Matheson pourrait tout aussi bien prolonger son séjour avec le club de son enfance dans un rôle de grand frère ou être échangé en cours de route contre de la grosse valeur à l’attaque.

Matheson était l’un des défenseurs les plus sous-estimés de la LNH l’an dernier.
(Crédit: Capture d’écran)

Si on décide de le garder, on pourra procéder à une ou des transactions avec certains jeunes.

Par exemple, si on apprécie la présence du vétéran Matheson au sein du groupe, on aime son patin et son offensive supérieure à la moyenne sur une première ou une deuxième paire, et on pense que Kaiden Guhle est peut-être trop à risque côté blessures, il pourrait être le prochain sacrifié à la Romanov avant que sa valeur ne baisse.

Ou peut-être que ce sera plus modestement un Harris, un Struble, un Xhekaj, un Barron, un Mailloux ou un Engstrom qui quittera ou qui quitteront, mais le retour serait peut-être alors moins grand.

Qu’importe. Vous comprenez l’idée. Comme on l’a vu encore hier avec le spectaculaire contrat de Dimitri Orlov, tout juste acquis à fort prix par les Bruins en cours de saison avant de signer en Caroline, les bons défenseurs valent très cher et le CH en a déjà un surplus qu’il commence à peine à monnayer, comme ce fut le cas avec Romanov (éventuellement pour Dach) et Edmundson.

Donc, faut pas trop s’en faire avec la petite carence en attaque que l’on perçoit encore, quand ce sera le moment d’aller chercher un top gun à l’avant, Hughes aura de belles ressources assez rares à offrir en défensive.

Le reste du repêchage?

En gros, on a joué aux dards chez les gardiens en en ciblant trois. Avec le côté droit de la défensive, c’était l’autre grand besoin organisationnel à combler. Jacob Fowler semble montrer un certain potentiel et une personnalité à l’avenant pour jouer à Montréal, mais on ne s’aventurera pas plus loin pour l’instant.

Pour le reste, rien pour écrire à sa mère. On en saura sans doute davantage sur quelques-uns d’entre eux à la fin du camp de développement auquel j’assisterai mardi.

On reconnecte bientôt!

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Bulletin (encourageant) des espoirs du CH au Mondial junior

Le Canadien comptait sur sept espoirs présents au dernier CMJ, égalant ainsi le record d’équipe de 2019.

Comment tous ces jeunots s’en sont-ils tirés?

Voici un bulletin qui, on le souhaite, vous en donnera une idée assez claire. Notez qu’on a pris en considération l’âge des joueurs ainsi que leur rôle au sein de leur équipe respective dans l’attribution des résultats.

Procédons du meilleur au moins bon!

Lane Hutson : A
1 but, 4 points, +1 en 7 matchs

Oubliez le nombre total de points : toutes proportions gardées, seul Luke Hughes, leur « go to guy » cette année, a peut-être été supérieur à Hutson au sein de la brigade défensive américaine. Et pas par beaucoup car le vétéran de 19 ans a fait preuve de nonchalance à plus d’une occasion, ce qui n’a pas été le cas avec Hutson.

Excellent en levée de rideau et tout au long du tournoi, le petit défenseur américain a joué tel qu’annoncé. Il semble avoir du nitro dans les jambes lorsqu’il fait ses croisés et qu’il décide de décamper avec la rondelle. Il semble d’ailleurs souvent impossible de lui enlever cette dernière tellement il peut la garder loin de son corps avec un bâton qui paraît surdimensionné. Impressionnant.

Le voici qui orchestre le but gagnant des États-Unis pour la médaille de bronze :

Hutson a bien sûr dû accepter un rôle secondaire parce qu’il n’a que 18 ans, alors que pratiquement tout le reste de la brigade avait 19 ans. Hughes prenait aussi toutes les grosses minutes offensives. Il a donc peu joué en même temps que le gros trio de Cooley et devait aussi se contenter de quelques secondes sur la deuxième vague de l’avantage numérique. Si les passes lumineuses qu’il a servies à répétition à ses coéquipiers dans l’enclave s’étaient converties en buts un peu plus souvent, Hutson aurait facilement pu terminer le tournoi avec 7-8 points.

Mais qu’à cela ne tienne, sur le plan des habiletés, il a peu à envier à un gars comme Hughes à bien des niveaux. Pas aussi fluide, pas un aussi bon lancer, pas aussi costaud, mais il compense par sa créativité, sa compétitivité, son intelligence, etc. On dirait que le jeu n’est jamais terminé avec Hutson. Il n’abandonne jamais.

Si on avait à choisir entre Hutson et le prochain sur la liste à titre d’espoir le plus impressionant du CH au CMJ, nous pencherions du côté de Hutson en raison de son âge. Aucun doute dans mon esprit qu’il sera le « go to guy » des États-Unis l’an prochain. Imaginez juste ce qu’il fera à 19 ans, comme défenseur numéro 1 et boss du PP1… Pas mal certain qu’il fera mieux que les 5 points de Hughes…

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Joshua Roy : A
5 buts, 11 points, +14 en 7 matchs

Difficile d’être le premier de classe quand Connor Bedard est ton coéquipier, mais Roy s’est certainement mérité quelques votes de seconde place parmi les joueurs canadiens. Le Beauceron est apparu calme et en contrôle tout au long de la compétition jusqu’à cette passe patiente et précise à Dylan Guenther pour la victoire en finale.

L’été dernier, on comparait le style de Roy à un mélange de Huberdeau et Ribeiro. Eh bien, pour ce que ça vaut, il détient maintenant le record pour le plus grand nombre de points par un Québécois dans l’histoire du CMJ… devant ce même Huberdeau!

Le numéro 9 du Canada a fait la démonstration absolue qu’il peut évoluer avec des joueurs de grand talent et qu’il a de la glace qui lui coule dans les veines. Rien ne l’énerve, rien ne le pétrifie.

Roy est aussi capable d’exceller défensivement et peut aussi bien jouer en désavantage qu’en avantage numérique. Tout ça fait de lui un joueur de plus en plus polyvalent et digne de confiance, capable de remplir de nombreuses missions pour son club. On ne voit plus cette petite nonchalance dans son jeu. Du moins, elle n’a pas été présente lors de cette compétition.

Même si on a noté un certain progrès, Roy ne sera peut-être jamais le plus rapide – il lui faut encore améliorer une technique et une explosion un peu déficiente -, mais il est souvent déjà rendu là où il doit se rendre, donc très souvent, ça compense! Il présente un QI hockey bien au-dessus de la moyenne, et ça c’est un atout qui à notre sens devrait lui assurer un avenir dans la LNH.

Après deux passages fort réussis au CMJ, Roy terminera son stage junior ce printemps en essayant de conduire Sherbrooke à la Coupe du Président et qui sait, peut-être à une Coupe Memorial, alors que le Phoenix présentera encore un gros club pour les séries cette année.

Après?

Après, tout dépendra de son été d’entraînement et du prochain camp. S’il parvient à améliorer encore un peu plus son coup de patin… Watch out!

Mais bon, vue d’ici, un beau petit passage à Laval semble réaliste pour 2023-2024.

Or, qui sait, avec les nombreux départs anticipés à l’attaque, à commencer par ceux de Drouin et Byron, il y aura peut-être une place pour lui à Montréal.

Ce sera à lui de la prendre.

Une fois à Montréal, son jeu dictera ensuite avec qui on le fera jouer. Il est beaucoup trop tôt pour statuer sur ses futurs partenaires de trio!

Mais, comme Sean Farrell, force est d’admettre qu’il présente déjà un profil, si ce n’est pour faire partie d’un éventuel top 6, certainement d’un top 9.

Il n’a pas terminé premier marqueur de la LHJMQ à 18 ans par hasard.

Une autre fierté beauceronne! #Chabot #Poulin #Gourde

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Filip Mesar : B+

2 buts, 6 points, +3 en 5 matchs

Rapide comme toujours, bonnes mains, mais les jeux de Mesar ne se terminent pas toujours de la bonne façon, car ses décisions ne sont pas toujours les meilleures offensivement, surtout en avantage numérique.

C’était toutefois un homme de confiance de la Slovaquie et on l’a senti impliqué à chaque présence. Il a réalisé une des belles passes du tournoi sur le but égalisateur qui allait forcer la prolongation contre le Canada en quart de finale.

Avec ses 6 points en 5 matchs et sa fiche de +3, on n’a d’autre choix que de lui donner une bonne note pour son tournoi.

On doit cependant les comparaisons farfelues avec Kovalev. Même s’il fait parfois un peu de magie avec ses mains, Mesar ne sera jamais un joueur dominant dans la LNH. Mesar sera un ailier honnête, une « troisième roue de qualité », un Lehkonen nouveau genre, capable d’un peu plus de fantaisie.

Mais, comme on le disait dans notre dernier article sur le CMJ, on ne voit pas comment il pourrait un jour supplanter Jiri Kulich, choisi deux rangs après lui par les Sabres et un des joueurs réellement dominants du tournoi 2023 avec ses 7 buts en 7 matchs. Je n’oserais même pas les mettre dans la même catégorie.

Si Kulich devient une vedette comme on le prétend, ce sera peut-être la première petite tache au dossier des nouveaux recruteurs en chef du Canadien… Mais, au moins, Mesar, contrairement à d’anciens flops sélectionnés en fin de première ronde de la dernière administration, devrait atteindre la LNH dans un délai raisonnable et y avoir un certain impact une fois rendu.

Au risque de se répéter, dans le style de Lehkonen…

Adam Engtrom : B
1 but, 3 points, +6 en 7 matchs

Force est d’admettre que le choix de 3e ronde du CH en 2022, 92e au total, a de quoi intriguer. Solide et fiable défensivement, Engstrom était clairement un des hommes de confiance pour la Suède.

Engstrom possède une belle mobilité, il patine très bien dans toutes les directions. On peut aussi voir une belle maturité et une certaine robustesse dans son jeu. Il semble aussi assez fort physiquement. Il est capable d’excellentes premières passes, mais on ne lui trouve pas un énorme talent offensif.

Cela dit, si on le compare à son compatriote Norlinder, je préfère de loin les chances d’Engstrom de s’établir un jour dans la LNH. Plus complet.

Mais il est aussi une grosse coche en-dessous d’un Romanov qu’on avait vu complètement dominer ce tournoi à 18 ans, il y a quelques années.

Si on voit encore trop de timidité dans le jeu du Suédois pour croire qu’il deviendra un jour défenseur d’impact dans la LNH, rien ne presse dans son cas, il peut encore se développer une ou deux autres années en Europe avant de tenter sa chance de ce côté-ci de l’Atlantique.

Le CH regorge de jeunes défenseurs gauchers. Engstrom devra montrer qu’il peut s’élever au-dessus de la meute.

C’est pas fait.

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Vinzenz Rohrer : B
1 but, 3 points, -3 en 5 matchs

Ce n’était certainement pas évident, mais le jeune Rohrer s’est quand même démarqué dans le camp autrichien. En général beaucoup plus rapide, impliqué et agile que ses compatriotes, on aurait aimé le voir évoluer avec un peu plus de partenaires de son calibre, ne serait-ce qu’avec un club comme la Slovaquie, par exemple.

Pour ce que ça vaut, le fait qu’il ait terminé la compétition avec un très respectable différentiel de -3 indique que lorsqu’il était sur le jeu son équipe parvenait à se défendre plutôt bien. Plusieurs attaquants autrichiens étaient un peu plus frigorifiés autour du -10…

Rohrer montre une nette progression dans son rendement offensif cette saison dans la OHL avec ses 32 points en 26 matchs pour le compte des 67 d’Ottawa.

Un des plus jeunes joueurs du dernier encan, il n’aura 19 ans qu’en septembre prochain et on espère avoir la chance de le voir au camp d’entraînement du CH cette année, lui qui a dû manquer le dernier camp dû à une malencontreuse blessure au visage.

Je ne parierais encore pas contre les chances de Rohrer d’atteindre la LNH un jour. C’est un joueur, intelligent, talentueux et déterminé.

À suirrrrrrrrrrrre!

Oliver Kapanen : B-
2 buts, 3 points, -1 en 5 matchs

Le choix de 2e ronde (64e au total) du Canadien en 2021 pilotait le premier trio de la Finlande à titre de vétéran de 19 ans. Il a joué beaucoup de minutes et dû s’acquitter autant des mission offensives que défensives et les résultats ont été… ordinaires.

Le Finlandais possède un assez bon gabarit et une bonne force physique. Patineur honnête, assez puissant, Kapanen ne triche pas sur la glace. Il offre un effort constant et ses entraîneurs savent à quoi s’attendre de lui.

Mais il y a très peu de nuance et de tromperie (deceptiveness) dans son jeu. Il peut ainsi devenir prévisible et ce n’était certainement pas le centre de premier trio idéal pour la Finlande. Son compatriote, le tireur élite, Joakim Kemell, en a d’ailleurs un peu souffert, lui qui n’a récolté que deux buts et quatre points lors de la compétition…

Même s’il présente des statistiques intéressantes en Liiga finlandaise cette saison (13 points en 31 matchs), l’avenir de Kapanen dans la LNH est loin d’être assuré.

Cela dit, certains comme Grant McKagg, le verrait très bien piloter un jour le 4trio du CH.

C’est effectivement pas mal la seule place où on oserait le placer dans le meilleur des scénarios.

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Owen Beck : Pas noté
1 point en 3 matchs

On ne notera pas Beck, car il n’a en réalité fait qu’une dizaine de présences sur la patinoire en trois matchs.

Mais ce fut assez pour qu’on le reconnaisse : bon au cercle des mises en jeu, bien positionné, confiant, fiable. Arrivé en remplacement en quart de finale, Beck n’est pas apparu déphasé par rapport à ses coéquipier. S’il avait eu 19 ans, il aurait sans doute été présent dès le débuts des hostilités.

Pas de doute, qu’il sera un homme de confiance du Canada pour la prochaine édition, s’il y revient. Le CH l’observera avec énormément d’attention lors du prochain camp et pourrait être tenté de le garder à Montréal…

Beck, un jeune homme des plus brillants, joue déjà avec un style professionnel et une maturité hors du commun. Il est l’espoir à l’attaque qui nous inspire le plus confiance parmi ceux qui n’évoluent pas déjà dans la LNH.

Pour le plaisir, on suivra de près sa fin de saison avec Peterborough en parallèle avec celle de Shane Wright qui serait sur le point d’être échangé dans la OHL… Deux joueurs au style similaire…

Prolongation

Conclusion

Il est difficile d’affirmer le contraire : les espoirs du Canadien ont généralement bien paru, voire très bien paru pour plusieurs lors du dernier Mondial junior.

Mais il faudra éviter de partir en peur.

Mis à part pour Lane Hutson, on ne voit pas vraiment de vedettes en devenir dans le lot. S’ils poursuivent leur belle progression Beck, Roy, Mesar devraient atteindre la LNH y occuper des rôles intéressants. Pour Kapanen, Engstrom et Rohrer, tout dépendra de la suite de leur développement.

Au risque de se répéter, ce qu’il manque au Canadien ce sont 3-4 autres joueurs supérieurs ou égaux aux Suzuki, Caufield, Guhle et Slafkovsky.

S’ils en repêchent au moins deux l’été prochain, ce sera un gros pas dans la bonne direction.

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Dans les coulisses

Top 12 des espoirs du CH | 4e rang : Le «projet» Lane Hutson

Il faut tout simplement accepter que les espoirs évoluant dans les collèges américains ne puissent participer aux camps d’entraînement professionnels.

Mais c’est toujours dommage de ne pouvoir évaluer les plus prometteurs parmi ceux-ci en même temps que les autres!

C’est en plein ce qu’on se dit ces jours-ci en pensant à Lane Hutson alors que débutent les matchs pré-saison.

Bien sûr, Hutson n’aurait eu aucune chance de faire le saut avec le grand club cet automne. Il n’avait même pas été retenu (à tort?) dans l’équipe américaine des moins de 20 ans au CMJ du mois d’août.

Mais on peut dire la même chose d’Owen Beck avec le Canada et regardez-le aller présentement au camp celui-là !

Mettez-lui le # 51 sur le dos, puis changez son nom pour « Wright » et tout le monde ferait des « Oh! » et des « Ah! » en suppliant l’organisation de le garder à Montréal!

Et je ne pense même pas trop exagérer!

Choix de deuxième ronde, 33e au total, son histoire ressemble déjà un peu à celle de Patrice Bergeron, choisi au 45e en 2003…

Evans ou Beck? Beck ou Dach?

Ok, je vais arrêter de faire le tannant.

Il est encore trop tôt et la vraie compétition ne fait que débuter au camp… Restons calmes!

M’enfin

Pour revenir à Hutson, nommé meilleur défenseur du dernier championnat U18,  il aura bien la chance de se reprendre avec les U20 cet hiver.

Le voici donc qui pointe au 4e rang de notre décompte devant tout ce beau monde (et Owen Beck au 13e rang!) :

12. Filip Mesar
11. Jordan Harris
10. Joshua Roy (égalité au 9e rang)
9. Logan Mailloux
8. Sean Farrell
7. Cayden Primeau 
6. Justin Barron
5. Kirby Dach 

Lane Hutson
Potentiel : 35 / 40
Assurance : 15 / 20
Valeur d’usage/rareté : 25.5 / 30
Valeur d’échange : 6.5 / 10

Total : 82 / 100 

Potentiel
Hutson est le joueur qui se mérite jusqu’ici la plus haute note de notre palmarès en fait de potentiel. Et c’est aussi le premier à qui on accordera du véritable « star power » ; lorsque le fruit sera mûr, Lane Hutson pourrait devenir une vedette quasi instantanée dans la LNH.

Voici LA séquence qui a fait le tour du monde et qui démontre toute l’étendue de son talent, particulièrement la vitesse de son cerveau hockey, sa confiance et sa hargne :

Le petit défenseur du programme national de développement américain est un dynamo offensif comme il s’en fait peu. Celui qui a célébré ses 18 ans en février, a enregistré 103 points en 93 matchs toutes compétitions confondues en 2021-2022, une saison rien de moins qu’époustouflante au plan statistique.

À titre comparatif, puisqu’ils ont un peu le même style, une taille semblable et qu’ils ont joué dans le même programme américain, Quinn Hughes avait enregistré 84 points en 98 matchs en 2016-2017. Mais étant donné que Hughes est un « late » (sa fête est le 14 octobre), il avait dû attendre et jouer une autre saison complète dans la NCAA avant de pouvoir être repêché en juin 2018.

En plus de posséder ce que plusieurs considéraient être le meilleur QI hockey du dernier repêchage, Hutson possède une vitesse de pieds et de mains ainsi que des feintes à faire rêver. On dirait qu’il est coincé et qu’il va perdre la rondelle, mais non ! Il active tous les mécanismes de son corps et de son cerveau et se sort d’impasse!

Bien sûr, il faudra voir à quel point il pourra continuer à faire de la magie une fois rendu chez les pros, mais des joueurs au gabarit et au talent comparable au sien ont réussi à continuer leur domination offensive dans la LNH sans trop de problèmes.

Donc, tous les traditionalistes et les conformistes qui ne lui accordent aucune chance de réussir au plus haut niveau en raison de son gabarit risquent fort d’être une fois de plus dans le champ. La réalité c’est que de plus en plus de défenseurs au physique plutôt modeste trouvent le moyen d’atteindre la LNH et d’y performer à divers degrés.

En gardant en tête que selon les prédictions des endocrinologues qu’il a consulté, Hutson devrait mesurer 5’10 d’ici deux ans, voici une liste assez impressionnante de défenseur de 5’11 et moins et on dirait que la liste ne fait que s’allonger d’année en année dans la LNH : Cale Makar, Adam Fox, Samuel Girard, Quinn Hughes, Torey Krug, Tyson Barrie, Tony DeAngelo, Jared Spurgeon, Henri Jokiharju, Rasmus Sandin, Ty Smith, Erik Brannstrom, Victor Mete, pour ne nommer que quelques-uns des plus connus.

Et c’est sans parler des nombreux « faux » 6′ 0…

Mais en plus de se rappeler qu’on y jouait à quatre contre quatre, tous ceux qui ont été renversés par les performances de Hutson lors du dernier camp de développement du CH en juillet dernier devront demeurer lucides : Hutson fait penser à Quinn Hughes, mais n’est probablement pas Quinn Hughes!

Au même âge, Hughes était plus fort physiquement en plus d’être un meilleur patineur dans toutes les directions. Hutson doit encore améliorer son patin à reculons. Ces deux facteurs expliquent sans doute que Hughes ait pu être sélectionné au 7e rang (on sait tous qu’il aurait dû sortir 3eou 4e et qu’on aurait dû le préférer à Kotkaniemi!), alors que Hutson a dû attendre au 62e rang avant d’entendre son nom.

Mais, pour l’instant, ça n’enlève rien à son potentiel offensif qui, au même âge, n’a pas grand chose à envier à ce lui de certains défenseurs devenus élite de la LNH.

Seul Cam York, qui évoluait avec peut-être la plus forte cohorte jamais vue par ce programme (Jack Hughes, Zegras, Caufield, Boldy, Turcotte, etc.) a fait plus de points que lui dans l’histoire du USNDT.

Oui, en plus de Quinn Hughes, Hutson a aussi battu les marques d’Adam Fox, qui avait enregistré 90 points l’année précédant son repêchage!

Reste maintenant à voir comment ça se passera pour lui dans les rangs universitaires…

Enfin, voici comment un recruteur a résumé le potentiel de Hutson juste avant le dernier encan amateur :

« If he was 6-foot-2, he’d be a top-10 pick in the draft « . 

Assurance
La plus belle assurance que Hutson capitalise sur son potentiel vient probablement de son propre caractère qui s’illustre plutôt bien avec la citation suivante provenant de la bouche même du cheval :

« It’s all about how you play the game, not how big you are. When you get on the ice, everyone’s the same size».

Telle est la mentalité de Hutson, une mentalité qui semble transcender dans son jeu.

Ça peut sembler bizarre et déconnecté de la réalité, mais souvent, il n’y a rien comme une croyance absolue en une idéologie pour nous faire passer à travers des murs et réaliser l’impossible.

Bien sûr, si les endocrinologues ont vu juste et que Hutson prend réellement deux pouces et une vingtaine de livres, ça ne devrait pas trop nuire, mais bon, vous comprenez l’idée! You gotta to believe!

Pour l’instant, Hutson croit aussi que c’est justement sa petite stature qui l’aide à performer aussi bien sur la glace.

Est-ce qu’un Hutson plus grand et plus lourd (il pesait environ 150 livres lors du repêchage) serait nécessairement un meilleur joueur?

Rien ne peut le garantir, mais pour l’instant, ces réflexions ne servent pas à grand-chose.

L’autre facteur d’assurance qui donne espoir quant à la réalisation de son potentiel au niveau supérieur, c’est bien sûr la quantité astronomique de points qu’il a enregistrés avec le programme américain. Règle générale, peu importe leur gabarit, moyennant une éthique de travail irréprochable et un coup de patin adéquat, ceux qui amassent des points à la pelle aux niveaux inférieurs finissent généralement par produire une fois rendus dans la LNH.

Le QI hockey et la vision ne disparaissent pas, ils ne font que s’adapter à une vitesse d’exécution plus rapide.

Enfin, on notera que ses coachs ont tendance à dire que Hutson se débrouille plutôt bien en défensive grâce à son intelligence et la qualité exceptionnelle de son jeu avec son bâton, le fameux « bon bâton ». En 93 matchs, en plus de ses 103 points, Il a aussi terminer la dernière saisons avec une fiche – tenez-vous bien ! – de +98!

Non, il n’y a pas d’erreur de frappe !

Donc, louanges de ses entraîneurs, caractère et motivation de feu, statistiques offensives et défensives, exceptionnelles.

Peu importe les prévisions des endocrinologues, cela nous semble compenser amplement pour tous les petits problèmes réels et imaginaires reliés à sa taille actuelle.

Valeur d’usage

Ahhhhhhh, la fameuse valeur d’usage anticipée!

Il s’agit peut-être du critère le plus intéressant, celui qui fait la particularité de notre palmarès.

La valeur d’usage va souvent de pair avec la rareté du joueur au sein de l’organisation. Or, que l’on regarde du côté de Mailloux, de Barron ou de Guhle, aucun n’arrive à la cheville de Hutson en matière de potentiel offensif. Seul Hutson se présente avec un profil absolu de futur quart-arrière de l’attaque à cinq.

Les autres ont des chances d’y avoir une place, probablement plus sur une deuxième unité, car ils sont de bons patineurs et possèdent d’excellents tirs, mais aucun ne peut tailler en pièces la défensive adverse comme fait Hutson, avec son intelligence, sa créativité, sa patience, ses feintes et sa vitesse d’exécution.

Et vous pouvez tout de suite oublier Harris et Norlinder dans cette phase de jeu dans la LNH.

Lorsqu’on prend en considération que le jeu de puissance du CH fait pitié depuis des lunes, ce n’est pas en direction des attaquants qu’il faut surtout pointer le doigt. Depuis le déclin, puis le départ de Markov et dans une moindre mesure celui de Subban, c’est surtout l’absence d’un véritable général à la ligne bleue qui maintient le CH dans le dernier quart de la ligue en supériorité numérique. Petry et Weber ont eu quelques moments intéressants ici et là, mais règle générale, la créativité, la vision, la vitesse et la qualité d’exécution faisaient trop défaut pour surprendre l’adversaire.

La rondelle ne se rend juste pas assez souvent au bon moment sur la palette des attaquants une fois le quintette installé, sans mentionner toutes les misères à entrer en zone ennemie en possession de la rondelle.

Peut-être Matheson, un superbe patineur, fera-t-il mieux que Petry dans ce rôle, mais c’est pourquoi Hutson présente aussi le plus haut pointage au plan de la valeur d’usage de notre palmarès jusqu’ici. Son talent et ses qualités de quart-arrière sont à ce point rares, voire carrément uniques, au sein de l’organisation.

Ça va passer par lui en attendant ! Mais historiquement Matheson n’est pas une machine à points…

Valeur d’échange

Si environ une trentaine de directeurs généraux ont passé leur tour deux fois plutôt qu’une sur Hutson au dernier repêchage, c’est sûrement que plusieurs ne l’avaient pas en si haute estime et/ou qu’ils ont préféré y aller avec des joueurs aux profils plus traditionnels et consensuels lors des deux premières rondes.

Je ne sais toutefois pas si on doit parler d’audace dans le cas du tandem Bobrov/Lapointe rendu au 62e rang. À ce stade, on doit peut-être davantage voir Hutson comme un choix « low risk, high reward », presque un no brainer, diront certains.

Hutson était classé beaucoup plus haut que son rang de sélection final sur une grande majorité de listes spécialisées. Plusieurs le vantaient comme LE joueur le plus intelligent de tout le repêchage depuis des semaines, voire des mois.

Si Hutson continue d’épater la galerie à l’université, se taille une place au sien de Team USA en vue du prochain mondial junior et, dans la lignée des Hughes et Fox, réussi son entrée chez les pros d’ici deux, trois, ans, c’est sans doute le rapport du petit geek à lunettes de leur équipe de recrutement (c’est une image) qui hantera les vieux DG traditionnaleux (c’est une autre image) qui se diront qu’ils auraient ben dû, don’ dû.

Si Hutson, se développe adéquatement et devient le défenseur de 50 points et plus que l’on voit en lui, plusieurs s’en mordront les doigts, car ils leur en coûtera l’équivalent de quelques choix de première ronde pour penser l’acquérir…

Rendu là, les discussions avec Kent Hughes pourraient être assez courtes, genre : clic!

Conclusion

Oui, vous pouvez m’inscrire dans le camp des « croyants » lorsqu’il est question de Lane Hutson, comme ça avait aussi été le cas pour Quinn Hughes et Cole Caufield.

Un talent exceptionnel jumelé à une éthique de travail de tous les instants valent beaucoup plus que tous les centimètres et les kilogrammes du monde.

Au pire des pires, Hutson deviendra un défenseur de troisième paire spécialiste de l’avantage numérique. Voilà où se situe le plancher… de son sous-sol. Mais on croit qu’en le jumelant à un bon défenseur stable qui se plairait à rester un peu plus en retrait, Hutson pourrait aisément se tailler une place au sein du top 4.

Avec les Cale Makar, Adam Fox et Quinn Hughes qui sont en train de redéfinir la position de défenseurs dans la LNH, de plus en plus, ce qui fera la différence à 5 contre 5 sera la qualité du jeu de transition et la capacité des défenseurs à appuyer l’attaque sur une base régulière.

À ce titre, Lane Hutson est peut-être se qui se rapproche le plus d’un 4e attaquant dans l’histoire « récente » du Tricolore, et j’inclus ici Chelios et Subban.

Un cerveau offensif qui tente constamment de relancer et d’appuyer l’attaque. On ose croire que c’est un peu à ça que pensaient les têtes dirigeantes du CH lorsqu’ils ont arrêté leur choix sur Hutson au 62e rang en juillet dernier.

Et n’oubliez pas son « bon bâton »!

On reconnecte bientôt avec la 3e place!