Le Dr Philip C. Carling, du Carney Hospital de Boston aux États-Unis, a regroupé 46 autres médecins comme lui afin de surveiller l’hygiène des toilettes publiques lors d’une de leurs croisières en inspectant quotidiennement celles-ci.
Le constat de ces médecins a de quoi inquiéter les personnes qui croient à tort que leur présence sur une croisière, habituellement associée au luxe, leur garantit un service sans faille.
Si, à l’œil, les toilettes publiques semblent être très propres, un examen à la lumière ultra-violet devrait habituellement révéler la présence d’un résidu que l’on retrouve dans les produits désinfectants, preuve irréfutable de l’entretien quotidien des installations.
Lors d’un examen quotidien effectué dans 273 toilettes publiques choisies au hasard, entre juillet 2005 et août 2008, sur 56 bateaux opérés par 9 compagnies de croisières différentes, les médecins devaient déterminer combien de sièges de toilettes, de poignées de chasse d’eau, de poignées de cabinet et de tables à langer étaient bien nettoyés. Or, de toutes ces vérifications quotidiennes des 2 010 sièges de toilette et composantes environnantes analysés, bien peu peuvent se targuer d’un entretien exemplaire.
Seulement 50 % des sièges de toilette sont nettoyés au moins une fois par jour. Ce pourcentage baisse à 42 % lorsque vient le temps d’analyser l’hygiène des poignées de chasse d’eau, à 37 % pour les portes de cabinet, 31 % pour les barres installées sur ces portes et 35 % pour les poignées. La table à langer ne reçoit de l’attention pour la propreté que 29 % du temps.
Cette négligence évidente du personnel d’entretien serait responsable en grande partie de la propagation des norovirus responsables de la majorité des gastro-entérites.
