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Un gène contre l’hypertension
Des chercheurs des universités de Fribourg et Münster en Allemagne, ainsi que de l’Université médicale du Wisconsin aux États-Unis, viennent d’identifier un gène qui diminue l’hypertension lors de situations de stress.
Il s’agit du gène phosducine qui agit sur la pression artérielle. On a d’abord comparé des souris de laboratoire n’ayant pas ce gène à d’autres qui l’avaient. Les souris sans phosducine ont développé de la pression artérielle lorsqu’elles étaient soumisses à des situations stressantes.
Ensuite, 1 000 volontaires humains se sont prêtés à l’expérience. On a analysé leur ADN en les exposant à des activités stressantes, comme répondre à un examen de mathématiques. Les résultats obtenus sur les souris se sont confirmés chez les humains. Ceux ayant le gène phosducine avaient une pression artérielle moins élevée.
Cela confirme que ce gène a des effets bénéfiques sur l’hypertension. Cette découverte pourrait mener à de meilleurs traitements de ce trouble de santé.
Rappelons que l’hypertension est l’une des causes de nombreuses maladies, dont les troubles cardiovasculaires.
Selon une étude suédoise publiée dans Environnement Health, le bruit du trafic routier entraînerait de l’hypertension chez les personnes âgées de 40 à 59 ans.
L’étude, réalisée auprès de 24 238 adultes âgés de 18 à 80 ans, démontre que lorsque les personnes ayant de 40 à 59 ans sont exposées à un bruit de trafic routier dont le volume total atteint plus de 60 décibels, les symptômes d’une augmentation de l’hypertension sont observés.
Par contre, entre 45 et 64 décibels, aucun effet n’a été remarqué chez les autres groupes d’âge, excepté quelques effets notés chez les jeunes adultes.
D’autres études devront se pencher sur le sujet afin d’approfondir les résultats pour chacun des groupes d’âge.
L’hypertension que l’on ignore
Un groupe de chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval s’est intéressé à l’hypertension cachée, qui n’est pas détectée lors de l’examen médical, mais qui sévit quotidiennement sur 15 % de la population.
Xavier Trudel, Chantal Brisson, Brigitte Larocque et Alain Milot ont mesuré, toutes les 15 minutes, la pression artérielle de 2 370 adultes avec un appareil semi-automatique portatif qui emmagasine les données en mémoire.
Ils ont découvert que la gent masculine était deux fois plus touchée que les femmes, à raison de 21 %, d’hypertension masquée. L’âge, le surplus de poids et la consommation d’alcool sont aussi des facteurs de risque associés à cette condition.
Les scientifiques affirment que l’hypertension artérielle ignorée des patients entraîne son lot de conséquences, comme un risque accru d’infarctus.
Le Dr Jeremiah Stamler, de la faculté de médecine Feinberg de l’Université Northwestern à Chicago, a découvert qu’une alimentation riche en acide glutamique fait diminuer de 1,5 à 3 points les résultats de pression sanguine.
4 680 sujets ont participé à cette étude.
Malgré ces résultats, le Dr Stamler s’inquiète que les gens soient plus tentés de prendre des comprimés d’acide glutamique plutôt que d’ajouter plus de fruits et de légumes à leur menu quotidien.
De plus, il ajoute que beaucoup de légumes au menu ne sont pas nécessairement un gage de santé puisque bien d’autres facteurs, comme l’obésité, la consommation accrue d’alcool ou de potassium, présentent autant de risques d’hypertension artérielle.
Une étude à long terme a démontré que de bonnes habitudes de vie peuvent diminuer le risque de haute pression, et ce, même si le patient a une prédisposition génétique.
« On sait depuis des années que les gènes jouent un rôle dans l’hypertension artérielle. Mais on sait aussi que les habitudes de vie influencent cette condition. Maintenant, nous sommes capables de prouver comment ces facteurs interagissent et que ces gènes varient selon les comportements qu’adopte un individu », a mentionné l’auteure de cette recherche, la Dre Franceschini, de l’Université de la Caroline du Nord.
La scientifique a découvert que l’effet des gènes liés à l’hypertension était multiplié lorsque le patient fumait, buvait ou était sédentaire.
Une recherche menée par le Dr Abrar Qureshi, de la Faculté de médecine de l’Université Harvard, l’amène à conclure que les femmes aux prises avec le psoriasis sont plus à risque d’être touchées par le diabète et l’hypertension artérielle.
Selon le chercheur, la maladie cutanée fait augmenter de 63 % le risque de diabète et de 17 % celui de la haute pression, comparativement aux participantes n’ayant jamais connu d’épisodes de psoriasis.
Ce phénomène pourrait être attribué à l’inflammation, souvent associée à l’hypertension et à la résistance à l’insuline.
« L’inflammation pourrait être une explication biologique plausible, car le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique et l’inflammation est un facteur de risque de l’hypertension », a mentionné le Dr Qureshi.
D’après une étude publiée dans le European Heart Journal, une pression sanguine plus élevée que la normale pourrait, chez la femme, entraîner trois fois plus de risques d’être atteinte du diabète.
Ces conclusions proviennent du suivi d’une durée de 10 ans, de plus de 35 000 professionnelles de la santé, n’ayant au départ aucun problème de sucre sanguin.
Selon le cardiologue en chef de l’étude, le docteur David Conen, de la Harvard Medical School, les observations n’ont pas permis de déterminer avec précision la relation physique entre l’hypertension et le diabète chez la femme.
Diabète, hypertension artérielle et caillots sanguins, tels sont les problèmes de santé dont risquent de souffrir les femmes enceintes qui ont fait de la prééclampsie lors de leur grossesse.
Pour en arriver à ces conclusions, des chercheurs de l’Université Yale ont analysé les dossiers médicaux de plus de 11 000 Danoises ayant accouché entre 1978 et 2007.
« Le seul traitement pour venir à bout de la prééclampsie est d’accoucher. Mais nous avons observé que les femmes sont alors plus à risque de souffrir d’hypertension artérielle, de diabète de type 2 et de caillots sanguins pour le reste de leur vie », a affirmé l’auteur principal, le Dr Michael J. Paidas.