L’île de Pianosa, qui fait partie de l’archipel de Toscane, abrite une prison qui a cessé ses activités en 1998. Toutefois, elle emploie quelques prisonniers, qui font partie d’un programme instauré en 2000 par la coopérative San Giacomo.
Les prisonniers, confinés sur l’île, travaillent comme barmen, cuisiniers, concierges, serveurs et même vendeurs à la boutique du petit hôtel de douze chambres.
« C’est une initiative très positive. Cela permet à ces personnes de réintégrer graduellement la société avec beaucoup moins de traumas que s’ils avaient à quitter la prison du jour au lendemain », selon le chef député de la coopérative, Brunello De Battle, qui a parlé à l’AFP.
Bien qu’aucune statistique n’ait été compilée, les organisateurs de ce programme affirment qu’en sortant de prison, ces criminels ont moins de difficulté à trouver un emploi.
Ce ne sont pas tous les prisonniers qui peuvent exercer ce travail. Seuls les prisonniers qui ont déjà servi les deux tiers de leur peine et qui ont fait preuve d’un comportement irréprochable peuvent postuler.
Rappelons qu’à l’origine, la prison en était une de sécurité maximale où étaient envoyés les dangereux criminels des mafias. Elle est tellement isolée que les cellulaires n’y fonctionnent pas.