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Léa Clermont-Dion réagit au verdict de culpabilité de son agresseur, Michel Venne

C’est une saga qui se termine bien pour Léa Clermont-Dion. En 2017, dans la foulée du mouvement #MeToo, la cinéaste et animatrice dénonçait sur les réseaux sociaux Michel Venne, qui était toujours à l’époque journaliste et éditeur. « 2008. J’ai 17 ans. Je suis agressée sexuellement par mon patron », avait-elle écrit en précisant avoir porté plainte à la police. Le lendemain, deux autres femmes témoignaient dans Le Devoir, dénonçant également le même homme pour agression.

Mercredi, presque quatre ans plus tard, Michel Venne a été reconnu coupable d’agression sexuelle et d’exploitation sexuelle au palais de justice de Québec. La veille du jugement, la plaignante dans ce dossier a demandé au juge Stéphane Poulin de lever l’interdit de publication mis en place pour protéger son identité; les médias peuvent donc désormais l’identifier, et il s’agit de Léa Clermont-Dion, qui a aujourd’hui 30 ans et qui a par ailleurs tenu à réagir à cette victoire sur les réseaux sociaux.

« C’est une journée importante pour moi. Je lève mon interdit de publication concernant un procès pour agression sexuelle, processus judiciaire que j’ai entamé en octobre 2017. Le verdict était ce matin. L’accusé a été reconnu coupable », a-t-elle écrit avant de partager le discours qu’elle a émis aux médias.

Dans ce discours, qu’on peut lire dans la publication ci-dessous, elle revient sur les faits et sa dénonciation, mais aussi sur le processus judiciaire qu’elle a vécu : « je suis ici pour ma fille, mon fils et les futures générations. Je suis ici, libérée, fière de la décision que j’ai prise. Malgré le chemin de croix ardu parsemé de hauts et de bas, je suis soulagée d’être enfin parvenue à cette ligne d’arrivée. Peu importe la nature du jugement, les mots que j’aurais employés sont les mêmes. Je suis libérée d’un fardeau immense et ça me fait du bien. Aucune personne ne devrait avoir à subir la volonté de contrôle, de domination ou d’abus. Aucune personne ne devrait se faire humilier, attaquer, blâmer, agresser. Il est temps que la honte change de camp. »

Léa Clermont-Dion a également une pensée pour « toutes les femmes qui subiront dans leur vie des actes de violence », pour « toutes celles […] qu’on fera taire », pour celles qui « sont encore plus oppressées » et pour celles de générations précédentes « qui ont dû encaisser ».

« Aujourd’hui, je me tiens debout au nom de toutes et tous les survivant.e.s d’agressions sexuelles. Je salue votre courage, je reconnais votre dignité et je suis solidaire. Je vous crois », conclut la doctorante en science politique et féministe.

L’autrice et mère de deux enfants travaille par ailleurs sur la série documentaire T’as juste à porter plainte, prévue du côté de Noovo pour la fin de l’été.

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Yann Perreau sort du silence

Après plus de six mois d’absence, Yann Perreau est sorti du silence en publiant un long message sur ses réseaux sociaux ce mardi matin. En juillet dernier, l’auteur-compositeur-interprète a en effet été visé par des allégations d’inconduites sexuelles ; au lendemain de sa dénonciation, la maison de disque Bousound le larguait, tout comme ses partenaires, dont Télé-Québec qui avait tout juste lancé à l’époque une campagne publicitaire qui utilisait sa chanson intitulée Humains.

« C’est le moment de vous laisser savoir où j’en suis dans mon cheminement depuis les allégations d’inconduites à mon sujet, qu’on a pu lire sur Instagram, le soir du 9 juillet 2020. Le lendemain, j’avais publié une lettre d’excuses à propos de comportements déplacés que j’ai eus par le passé. Encore une fois aujourd’hui, aux personnes que j’ai choquées et déçues, mes sincères excuses », peut-on d’abord lire dans son message. La lettre d’excuse que mentionne le chanteur a depuis été retirée de ses réseaux sociaux.

Yann Perreau poursuit sa déclaration en admettant que sa sortie publique puisse causer des malaises. Toutefois, il tenait à le faire pour démontrer qu’il assume la responsabilité de ses gestes : « Je comprends qu’il puisse y avoir certains malaises à mon égard, mais j’ai espoir qu’on percevra ma franchise et mon intégrité. J’ai rédigé moi-même cette lettre. Il n’y a aucune agence de relations publiques derrière moi. J’assume mes responsabilités. »

L’artiste indique ensuite qu’une période de réflexion s’est enclenchée à la suite des événements de cet été.

« D’avoir été au coeur de cette tempête médiatique, personnelle et professionnelle m’a profondément secoué. Mon travail d’introspection m’a définitivement fait prendre conscience des conséquences négatives que mes actes et propos irréfléchis ont pu causer : d’abord sur la vie des personnes qui ont senti le besoin de dénoncer, puis sur la vie des gens autour de moi. D’ailleurs, cette réflexion se poursuit », laisse-t-il en effet entendre.

« J’espère que la dénonciation publique de mes fautes aura marqué suffisamment les esprits pour éviter que d’autres femmes ne doivent subir semblables manques de jugement de la part d’autres hommes, à l’avenir. Pour ma part, j’ai l’humilité et le bon entourage pour transformer la traversée du désert, celle dans laquelle ce grand mouvement de femmes m’a engagé, en moment charnière », ajoute-t-il.

En guise de conclusion, Yann Perreau a témoigné toute sa reconnaissance à sa conjointe Marie-Pier Veilleux avec qui il a eu trois enfants, Louisiane Victoire, Willie et Milor.

« Sur ce, je tiens à exprimer toute la gratitude que j’ai pour la femme avec qui j’évolue et partage ma vie depuis 14 ans. Le pardon qu’elle m’a accordé m’insuffle la résilience et la dignité nécessaires pour accepter et réparer tranquillement les dommages. Marie-Pier, merci pour la puissante leçon d’amour. »

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Virginie Fortin donne sa franche opinion sur le possible retour des artistes visés par la vague de dénonciations

Cet été, le milieu culturel a été ébranlé par une vague de dénonciations qui a visé de nombreuses personnalités connues. Quelques mois plus tard, certaines d’entre elles ont rompu leur silence pour témoigner de leur cheminement. On pense ici à Maripier Morin, Alex Nevsky et plus récemment Julien Lacroix. Leurs sorties publiques ont provoqué de nouvelles réflexions qui sont loin d’être simples. Questionnée à ce sujet lors de son passage à Deux hommes en or, l’humoriste et comédienne Virginie Fortin a donné sa franche opinion sur le sujet.

« J’avais mal à mon milieu bien avant que tout ça se passe. Ce n’est pas parce que ce n’est pas dénoncé qu’on ne le voyait pas aller », a-t-elle lancé sans ambages en début d’entrevue.

Malgré tout, l’artiste de 34 ans ne tient pas seulement un regard pessimiste sur son milieu, car des aspects positifs ont aussi ressorties de la vague de dénonciations.

« Je sens qu’il y a une plus grande solidarité chez les consoeurs de mon milieu, chez certains confrères aussi. Maintenant quand une personne décide de verbaliser une situation inconfortable ou aussi grave qu’une agression, eh bien, je pense qu’elle est écoutée un peu plus un peu plus —, elle est moins décrédibilisée rapidement », a-t-elle déclaré sous toute réserve.

Car oui, c’est difficile de changer, a souligné Virginie Fortin. Et c’est pourquoi les conversations autour de la vague de dénonciations divisent autant.

La preuve? À la publication du message de Julien Lacroix, beaucoup de gens se sont sentis inconfortables, mais d’autres ont salué son retour. L’animateur Patrick Lagacé a voulu savoir ce qu’a pensé Virginie du mea culpa de l’humoriste.

« Ça ne m’a pas nécessairement surpris de le lire, a-t-elle d’abord indiqué. Je suis capable de comprendre l’espèce d’urgence ou la nécessité que puisse ressentir quelqu’un qui s’est fait dénoncer publiquement de vouloir faire un mea culpa, pis de vouloir le faire pour les bonnes raisons. »

Elle dénote cependant aussi que ça peut « être violent pour certaines personnes qui ont été ses victimes de voir cette personne-là, après six mois, avoir eu une réflexion assez profonde et recevoir les éloges de gens qui sont avec lui ».

Sans le nommer, Virgnie Fortin soutient alors que les amendes honorables de Julien Lacroix auraient pu être privées plutôt que publics.

À cela, Patrick Lagacé lui a lors demandé s’il était possible pour les gens dénoncés de revenir dans la sphère publique.

Plutôt que de répondre, Virginie Fortin a préféré lancé une série de questions qui s’adresse au public : « Faut-tu qu’ils reviennent ces gens-là? Est-ce que c’est des gens dont le talent est tellement extraordinaire et que la présence est tellement extraordinaire, qu’on en a besoin dans nos vies? Est-ce que j’ai besoin de ce divertissement à ce point? Après ça, oui, il faut réhabiliter ces personnes-là, il faut qu’elles puissent revivre un semblant de vie si on veut moralement faire la bonne affaire. Mais est-ce que nous, en tant que public, on a besoin absolument des jokes, des productions de celui-là et de lui à la radio? C’est-tu un besoin fondamental qu’on a d’entendre ces voix-là? Je ne le sais pas. »

Plus encore, pour l’humoriste féminine, il n’est pas possible de quantifier la date de retour d’une personne dénoncée, alors que le milieu et la société sont en pleine réflexion sur le sujet. Tout est une question de temps, bien entendu, mais pour avoir des réponses, il faut d’abord se les poser.

Reste qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire si on se fie à Virginie Fortin qui a conclu avec une déclaration aussi choquante que peu surprenante, malheureusement : « Est-ce que j’ai mal à mon milieu? Oui, un peu. Pourquoi moi je sais qu’il reste du monde à tasser, mais que je ne peux pas en parler parce que ce n’est pas à moi qu’ils ont fait quelque chose de pas correct? Et je ne vais pas forcer personne à parler parce que c’est une démarche personnelle. Mais il y en a du monde dont le nom circule et que le monde engage quand même, pis qu’on sait, on pense, on n’est pas sûr… »

Pour voir l’entrevue complète, cliquez ici.

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Julien Lacroix: Rosalie Vaillancourt et Geneviève Morin commentent

Ce mardi, Julien Lacroix a rompu son silence des six derniers mois dans une longue publication sur ses réseaux sociaux. Entre des excuses aux personnes qu’il a blessées, l’humoriste visé par des allégations d’agressions et d’inconduites sexuelles a admis avoir des problèmes de consommation.

À peine quelques heures après sa sortie, Geneviève Morin, l’ex-conjointe de Julien Lacroix qui a témoigné aux côtés de huit autres femmes dans l’article-choc du Devoir, en plus de partager un texte bouleversant sur l’affaire, a réagi à son mea culpa avec beaucoup d’émotions.

« Je suis fatiguée de pleurer. Les mots me manquent, c’est rare. Mais j’ai eu ce magnifique poème en tête. Je trouve qu’il met le doigt sur ce que je ressens », a-t-elle écrit sur Instagram en rapportant un poème de Najwa Zebian.

« Quand je pense à toi, je n’aperçois plus ton visage. Je vois une ombre. Je vois la douleur. Oui, je vois la douleur ».

Rosalie Vaillancourt, qui avait elle aussi dénoncé les inconduites de Julien Lacroix, a également tenu à partager ses sentiments quant à sa prise de parole.

L’humoriste féminine a bien souligné qu’elle croyait en la réhabilitation, mais qu’elle doutait qu’elle puisse se faire en seulement six mois, alors que les victimes dans cette affaire vivent toujours avec des blessures.

« J’ai pas envie de faire dans l’humour ce soir. J’haïs être sérieuse, mais là je suis trop mal à l’aise et triste. J’ai lu ses excuses les mains moites. Ça fait seulement 6 mois. C’est encore la chose qu’on me parle le plus dans mes entrevues… », peut-on d’abord lire dans son message.

« [C]’est tellement précipité et je vous avoue que j’ai de la difficulté à voir qu’il a fait du chemin auprès des victimes. Là on parle d’années de violence. Des adolescentes qui ont fini leur maîtrise cette année et qui ont encore sa présence en tête. Elles ont été tellement marquées qu’elles ont décidé, 10 ans plus tard, de parler au Devoir. Et toi, en 6 mois…? Il manque un jeu de proportion là. »

Selon Rosalie, le témoignage de Julien Lacroix délaisse des éléments importants qui sont arrivés dans toute cette affaire au nom de ses problèmes d’alcool.

« Je suis de bonne foi. J’ai bon espoir dans la vie. Je suis pour la rédemption. Mais en ce moment ça me semble être un message formaté. Un message écrit par des professionnels de l’image. C’est de bonnes excuses Julien, mais il manque des mots dans tes excuses: Viols, violences physiques, violences sexuelles, violences psychologiques, agressions, harcèlement. À quel point la maladie de l’alcoolisme peut évacuer les violences sexuelles ET la mémoire collective!? »

Plus encore, Rosalie Vaillancourt a déploré les rumeurs qu’elle a entendues dans les derniers mois qui confirment sa vision brisée du milieu culturel.

« Honnêtement, depuis août, j’ai perdu espoir en mon milieu. Des rumeurs comme quoi il travaille avec une boîte de production en ce moment à revenir, et ce depuis longtemps, sont assez inquiétantes. »

« Un bel agenda: 6 mois après l’article, on fait des excuses. La veille, petit changement de photo de profil. Dans 6 mois; ta première entrevue. Dans un an; ton show où tu nous feras bien rire sur ta désintox. C’est tellement vulgaire et en même temps réaliste ».

« Il y a beaucoup de monde que ça dérange moins de voir souffrir 9 femmes (sans compter celles qui n’ont pas voulu parler publiquement) que de revoir Julien », laisse-t-elle tombé, visiblement désabusée.

Pour conclure, Rosalie Vaillancourt a voulu rappeler que la vague de dénonciations, qui inclut sa propre prise de parole contre Julien Lacroix, avait pour but d’ouvrir les yeux à la société pour qu’un réel changement se fasse : « Je ne m’acharne pas sur son cas, je ne veux pas en faire un martyr, je souhaite un changement de culture dans le milieu artistique, médiatique et culturel. Je veux juste qu’on fasse preuve de prudence et de transparence. Sur ce, je vais continuer de vous faire rire en essayant d’oublier à quel point ce milieu-là est fake ».

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Julien Lacroix brise le silence

Six mois après avoir été visé par des allégations d’agressions et d’inconduites sexuelles, Julien Lacroix a refait surface en publiant un long message d’excuses sur ses réseaux sociaux ce mardi.

L’humoriste s’est dit nerveux de rompre le silence, tout en soulignant qu’il n’y avait cependant pas de bon moment pour le faire.

« Je brise le silence, après beaucoup de honte, de regrets et de tristesse. Bien sûr, le fait que je m’exprime publiquement ne signifie en rien que je diminue l’importance d’entendre et surtout, d’écouter », peut-on d’abord lire.

« J’aimerais d’abord présenter mes sincères excuses aux personnes que j’ai blessées. Sachez que je prends responsabilité sur mes actions et que je travaille chaque jour à réparer ce que j’ai brisé chez les autres et en moi. »

« Je tiens aussi à souligner que j’appuie le mouvement de dénonciations, malgré les impacts majeurs que ça a eu dans ma vie. Je suis conscient que c’est ainsi que se font les révolutions et que s’opèrent des changements nécessaires. Il est anormal qu’en 2021, autant d’hommes continuent d’avoir des comportements toxiques. Je ne veux plus jamais faire partie de cette catégorie », a-t-il ajouté par la suite.

Loin d’annoncer son retour dans la sphère publique, Julien Lacroix a plutôt fait part de son processus de guérison qui comprend de l’aide thérapeutique, ainsi que l’intégration de groupes de discussions.

« Je travaille désormais tous les jours à devenir humblement une meilleure personne. Mes amendes honorables font partie de mon processus de rétablissement, je les fais en privé, avec les personnes concernées et prêtes à les recevoir », a-t-il écrit.

Ce processus de guérison l’a conduit à comprendre qu’il avait des problèmes de consommation qu’il a trop longtemps négligés et qui ont affecté tous les aspects de sa vie.

« Depuis très jeune, j’ai ignoré les problèmes que j’avais, j’ai étourdi mon mal-être avec l’alcool, la drogue et plus tard le travail. J’ai oublié de faire attention à l’humain et aux gens autour de moi. Je ne veux en aucun cas me cacher derrière cette maladie. Je suis un alcoolique et je me rétablis, un jour à la fois ».

« L’intoxication volontaire n’excuse aucun geste, je crois néanmoins qu’il serait trop facile de balayer cet aspect du revers de la main et d’ignorer le sujet. Il est encore trop tôt dans mon processus de rétablissement, j’espère tout de même qu’éventuellement on pourra parler de la place de l’alcool et la drogue dans notre univers social et des ravages qu’ils peuvent causer. À mon avis, cette discussion est essentielle et doit être faite sans tabou. J’entends souvent qu’il faut éduquer les jeunes. C’est seulement en remontant à la source du problème qu’on arrive à trouver des solutions. »

En guise de conclusion, le jeune homme de 27 ans a souligné qu’il présentait également ses excuses aux gens qui suivaient sa carrière, ainsi qu’à ses proches, son amoureuse et à ses petits frères.

« Je vous envoie beaucoup d’amour, Julien. »

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Alex Nevsky sort du silence

Au mois de juillet dernier, alors que la vague de dénonciations d’inconduites sexuelles faisait rage, Alex Nevsky avait pris les devants en admettant dans une lettre ouverte qu’il avait eu des comportements abusifs à l’endroit de Stéphanie Boulay, avec qui il avait par le passé formé un couple. À la suite de cette déclaration qui a depuis été retirée de ses réseaux sociaux, sa maison de disque avait suspendu pour une durée indéterminée son contrat avec lui, puis, plus rien.

Ce lundi, l’auteur-compositeur-interprète de 34 ans a rompu le silence dans une seconde lettre ouverte, cette fois signée conjointement avec Stéphanie Boulay. On y découvre que les deux personnalités ont choisi d’emprunter le chemin de la réparation.

« Depuis les événements de juillet dernier […], nous avons décidé de tenter de défaire les noeuds, d’apaiser les blessures et les non-dits et d’entreprendre, ensemble, une démarche réparatrice. C’est difficile de le faire, parfois même impossible, mais nous avons réussi à nous parler. Nos échanges ont été constructifs et nous sommes aujourd’hui prêts à déclarer que nous avons fait la paix. Puisse notre histoire contribuer à poursuivre cette discussion courageuse et saine déjà entamée sur les rapports de pouvoir et les rapports hommes-femmes dans notre société », peut-on lire dans la publication qui a été partagée sur les réseaux sociaux des deux artistes.

« Le travail ne s’arrête pas là : nous nous engageons à tout faire pour lutter contre les violences, quelles qu’elles soient. Et nous nous souhaitons mutuellement, avec bienveillance, un chemin harmonieux pour la suite de nos carrières et de nos vies respectives. Nous ne ferons aucun autre commentaire », ont-ils ajouté en guise de conclusion.

Un témoignage qui prouve encore une fois toute l’importance du mouvement de dénonciations.

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Jemcee est de retour en ligne et son annonce a vite fait controverse

On se rappelle qu’au début de juillet dernier, une vague de dénonciations de violences, d’abus et de harcèlement sexuels avait pris d’assaut les réseaux sociaux. Des personnalités publiques, dont Maripier MorinDavid DesrosiersYann Perreau, Bernard AdamusMaybe WatsonKevin ParentBrandon St-Jacques Turpin et Gabriel D’Almeida Freitas ont été visées par des allégations, tout comme le youtubeur Jemcee, ou Jean-Michel Gagné, de son vrai nom.

Avant d’être lui-même accusé sur le web, ce dernier publiait une vidéo sur son compte Instagram où il se positionnait comme un « allié » des victimes, en plus de s’excuser et de déplorer les comportements problématiques de ses pairs, plusieurs de ses amis ayant été dénoncés avant lui.

Suite aux allégations le concernant, Jemcee s’est absenté plusieurs mois des réseaux sociaux, YouTube inclus, avant de revenir — cinq mois plus tard, pour être exact — en présentant une « vidéo d’excuse », expliquant ce qui s’était passé durant ces mois d’absence et sa réflexion derrière son retour.

Cette vidéo crée beaucoup de remous alors que les commentaires sous celle-ci sont extrêmement mitigés. Tandis qu’une partie de son audience — qui compte plus 170 000 abonnés sur YouTube et quelque 139 000 abonnés sur Instagram — semble être bien heureuse de voir revenir le créateur de contenu, plusieurs internautes ont énormément de questions et paraissent outrés, ou du moins profondément mécontents, que quelqu’un ayant été visé par des allégations aussi graves se soit permis de poursuivre sa carrière dans le milieu public, comme si de rien n’était.

Crédit:Capture d’écran YouTube

Rappelons que d’autres personnes emportées par la vague de dénonciations de l’été dernier semblent considérer leur retour sur la sphère publique. C’est le cas notamment de Maripier Morin, qui annonçait le mois dernier la reprise graduelle de ses activités professionnelles.

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Julie Snyder s’adresse à Gilbert Rozon, qu’elle accuse d’agression sexuelle

Le plateau de La semaine des 4 Julie était particulièrement puissant mardi soir, alors que Julie Snyder s’entretenait avec une animatrice aussi chevronnée et une femme aussi forte qu’elle-même, Pénélope McQuade.

Mais les deux personnalités n’ont pas que leur carrière en commun. Elles ont aussi un même agresseur, qu’elles ont toutes deux dénoncé dans la foulée du mouvement #MeTooPénélope McQuade faisait effectivement partie des neuf femmes qui ont témoigné dans Le Devoir en 2017 contre Gilbert Rozon, tandis que Julie Snyder avait porté plainte à la police contre le magnat déchu de l’humour dans les jours qui avaient suivis, avant de revenir quelques mois plus tard sur les raisons qui l’avaient poussée à le faire.

La discussion présentée dans le talk-show a donc notamment tourné sur la vague de dénonciations qui a déferlé sur le Québec cet été et emporté plusieurs noms du milieu culturel, comme Maripier MorinDavid DesrosiersYann Perreau, Bernard AdamusDan BigrasJulien Lacroix, Maybe WatsonJemceeKevin ParentBrandon St-Jacques TurpinGabriel D’Almeida Freitas et Alex Nevsky.

« Force est de constater, avec la troisième vague de dénonciation qu’on a connue cet été, qu’il y a un bris de confiance énorme entre les victimes et le système judiciaire », a analysé celle qu’on peut entendre tous les matins à son émission éponyme d’ICI Première. « Moi, je suis tombée sur des gens formidables qui font leur travail, fait que je pense qu’il y a une grande amélioration du système de police depuis des années, a-t-elle dit. Le système de justice, effectivement, ça, c’est une autre chose. Moi, je suis […] pour un tribunal spécialisé pour les violences sexuelles et conjugales. On a eu un tribunal de la jeunesse qui a été mis sur pied pour ces raisons-là. En Espagne, ils ont mis un tribunal spécialisé sur pied. Et c’est pas seulement le nombre de plaintes, mais c’est le nombre de condamnations qui a vraiment dramatiquement augmenté. »

Les deux femmes se sont entendues pour dire que le retrait du délai de prescription pour les poursuites au civil est un pas dans la bonne direction, notamment parce qu’elles ont, comme bien d’autres victimes, mis plusieurs années avant de dénoncer les faits qu’elles allèguent.

« C’est toi qui m’as donné l’impulsion. La première impulsion que j’ai eue de dénoncer, d’aller au poste de police, remplir ma déposition, c’est parce que j’avais vu que toi, t’avais fait comme moi, comme si de rien n’était », a indiqué à Pénélope la démone, qui avait été reconnaissante de constater qu’elle n’était pas la seule victime à avoir minimisé ce qui lui était arrivé et à ne pas avoir porté plainte à l’époque.

« Merci à toi à ton tour, parce que t’es souvent nommée aussi parmi les quelques femmes qui ont inspiré tant d’autres, a appuyé Pénélope. Parce que dans les jours qui ont suivi notre dénonciation, il y a des centaines et des centaines et des centaines de femmes et d’hommes sûrement qui ont pris le téléphone et qui ont dénoncé. Et c’est un système complexe. Moi, la première fois qu’un homme m’a mis la main aux fesses, j’avais six ans. La première fois qu’un homme que je ne connaissais pas m’a tâté les seins, j’en avais 12. Puis ça continue comme ça tout au long d’une vie. Donc quand quelque chose nous arrive dans la vingtaine, dans la trentaine, on est tellement habituées. C’est extrêmement cruel et dur à dire, mais on minimise. »

Pénélope et Julie ont alors expliqué pourquoi leurs plaintes n’ont pas eu de suite. Dans le cas de la première, elle s’est fait dire que l’agression n’était « pas assez grave ». Pour ce qui est de Julie Snyder, elle a indiqué que l’agression qu’elle a dénoncée s’est déroulée en France il y a plus de 20 ans; le délai de prescription là-bas s’applique, et le Canada n’y a pas juridiction.

« Je n’ai jamais fait l’amour à quelqu’un si une personne me dit non », avait déclaré il y a quelques mois Gilbert Rozon entre deux sessions au palais de justice.

Et c’est en se remémorant cette phrase que Julie Snyder s’est adressée directement à la caméra pour parler au producteur toujours en procès pour ses inconduites sexuelles : « Moi, je voudrais juste dire à Gilbert Rozon que je n’ai pas pu lui dire non, parce que c’est arrivé pendant que je dormais. Je dormais dans un endroit où il y avait des gens de Juste pour rire, des artistes, des directeurs, des animateurs. Et à un moment donné, tout le monde est parti voir un spectacle, alors moi, je me suis endormie. Et ça s’est passé pendant que je dormais, donc je ne pouvais pas dire non puisqu’on ne me l’a pas demandé. »

Une déclaration qui a de quoi donner des frissons.

Nous saluons le courage de Julie Snyder, de Pénélope McQuade et de toutes les victimes qui trouvent la force de dénoncer.

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Le comédien Goûchy Boy accusé d’agressions sexuelles

Le service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a publié au cours de la nuit de ce jeudi un message d’intérêt général à la population pour les aider dans leurs recherches de victimes potentielles du comédien Goûchy Boy, de son vrai nom Chijoke Onyechekwa Ugochukwu.

Selon ce qu’a rapporté le Journal de Montréal, ce sont quatre chefs d’accusation d’agression sexuelle, de harcèlement criminel et de séquestration qui pèsent contre l’homme qu’on a pu voir au petit écran dans Unité 9, 19-2 et Cheval-Serpent, ainsi que plus récemment dans le film Mafia Inc. Ces accusations sont reliées à deux dossiers distincts survenus entre 2016 et 2018, à Brossard, et concernent deux femmes âgées de 38 et 39 ans.

Goûchy Boy, qui a déjà fait l’objet de deux mandats d’arrestation pour ces mêmes causes, a été arrêté le 9 mars et 27 août dernier par les enquêteurs du SPAL.

Il a cependant été libéré sous certaines conditions et devra comparaître pour un premier dossier le 20 novembre prochain. Le second dossier devrait suivre cet hiver.

Entretemps, la police continue son enquête puisque tout porte à croire que le comédien de 48 ans aurait fait d’autres victimes. C’est pourquoi « la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée ». La protection des victimes est au coeur de cette structure « qui vise à découvrir rapidement les crimes commis par des prédateurs ».

Mélanie Mercile, la porte-parole du SPAL, invite donc toute personne ayant des informations à les contacter au (450) 463-7211.