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L’accouchement est une réalité mondiale injuste

C’est ce que révèle une étude mondiale qui a analysé les interventions de santé maternelle, néonatale et infantile à partir de données couvrant 54 pays entre les années 2000 et 2008.

Dans le but de trouver les mesures qui doivent être améliorées dans le cadre du programme pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) d’ici 2015, une équipe de chercheurs internationaux de la Bill & Melinda Gates Foundation et de la Banque mondiale s’est penchée sur la manière dont les inégalités varient d’un pays à l’autre dans les interventions de santé maternelle, néonatale et infantile.

Leurs résultats ont été publiés dans The Lancet le 30 mars dernier. Il est ressorti, en classant les interventions par quintile de niveau de conformité selon deux indices,  inégalité absolue et inégalité relative, que l’accouchement était assurément l’intervention la moins équitable entre les divers pays.

En seconde position vient le suivi prénatal, où 4 à 5 visites devraient être réalisées par des spécialistes après l’accouchement, mais rares sont ceux qui y ont droit.

Par la suite, l’inégalité des soins ou le non-respect des lignes directrices médicales a été notée la plus élevée pour le Tchad, le Nigeria, la Somalie, l’Éthiopie, le Laos et le Niger, suivis par Madagascar, le Pakistan et l’Inde, soit les pays les plus pauvres analysés.

Finalement, le don naturel de l’allaitement, que toutes les femmes ou presque, peu importe le groupe social, sont en mesure de pratiquer, est l’intervention la plus équitable de toutes.

Les auteurs de l’étude rappellent que l’écart à l’accès des interventions les plus inéquitables doit être considérablement réduit pour que tous les groupes sociaux puissent bénéficier de soins légitimes et justes.