Une recherche publiée dans le Journal of Internal Medicine nous apprend que le chocolat, à raison de plus de deux fois par semaine, fait diminuer d’environ 33 % le risque de mortalité cardiaque à la suite d’un premier infarctus.
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Les vertus de l’optimisme
À la suite d’une recherche menée pendant huit ans auprès de 97 000 femmes ménopausées, la Dre Hilary A. Tindle, de l’Université de Pittsburgh, a pu conclure qu’une personnalité optimiste et joyeuse a un effet protecteur sur le coeur.
Les sujets devaient répondre à un questionnaire où l’on mesurait leur degré de cynisme.
Les femmes jouissant d’un haut niveau d’optimisme ont 9 % moins de risques de souffrir d’une maladie coronarienne et 14 % moins de risques d’en décéder. Quant aux natures pessimistes, leur risque de mortalité augmenterait de 16 %.
Bien que cette étude ait été conduite exclusivement auprès des femmes, la Dre Tindle croit que ces résultats peuvent sans doute être similaires auprès de la gent masculine.
Une bonne hygiène de vie payante
Une étude, dont les résultats se trouvent dans le Journal of the American Medical Association, arrive à la conclusion qu’une bonne alimentation, un programme d’exercice physique et un poids santé sont la clé pour un coeur en santé.
Le Dr Luc Djousse, de la faculté de médecine de l’Université Harvard, a travaillé avec 83 882 femmes et 20 900 hommes chez qui il a évalué le risque de maladies cardiovasculaires et les habitudes de vie.
Parmi toutes les bonnes habitudes à adopter, l’auteur de cette étude croit que c’est l’exercice physique qui se distingue. À titre d’exemple, le risque de défaillance cardiaque chez les sportifs est de 11 % et augmente à 14 % chez les sédentaires.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Circulation, démontre que ltroubles dépressifs et anxieux auraient une forte incidence sur la santé cardiaque.
Selon le Dr Mark Sullivan, professeur en psychiatrie et en sciences du comportement à l’Université de Washington, l’anxiété et la dépression augmentent les risques d’angine de poitrine, cette douleur qui envoie les patients chez le médecin.
Le Dr Sullivan et son équipe ont étudié 191 participants ayant des problèmes d’irrigation sanguine au coeur en leur faisant subir des tests de stress sous imagerie cardiaque. Les 30 % qui souffraient d’angine de poitrine chaque jour ou chaque semaine ont subi une évaluation psychologique et ont répondu à un questionnaire sur leur niveau d’anxiété et de dépression. Les chercheurs ont conclu que 44 % de ces patients étaient anxieux et que les deux tiers avaient eu une dépression majeure.
Moins de décès au Canada
Selon des chercheurs de l’Université de Toronto, il y aurait de moins en moins de décès liés aux maladies cardiovasculaires chez les Canadiens.
Les résultats de l’étude, publiés dans le Journal de l’Association médicale canadienne, démontrent qu’entre 1994 et 2004, les décès liés aux maladies cardiovasculaires ont chuté de 30 %.
Le taux de mortalité dû aux infarctus du myocarde a chuté de 38,1 %, celui des arrêts du cœur de 23,5 % et celui des accidents vasculaires cérébraux de 28,2 %.
Cette amélioration touche tous les groupes d’âges et de sexes.
On attribue cette chute significative à la diminution de la consommation du tabac et à un usage plus important des statines qui contrôle le cholestérol.
En résumé, en 10 ans, il y a eu près de 4 000 Canadiens de moins qui sont décédés d’un infarctus du myocarde.
De plus, on apprend que près de 80 % des maladies cardiovasculaires peuvent maintenant être évitées.
Selon des données recueillies par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), de 2003-2004 à 2007-2008, le cœur des Canadiens se porte beaucoup mieux.
L’ICIS, qui publie depuis maintenant 10 ans un rapport annuel sur l’état de santé des Canadiens, s’est penché sur les données recueillies pour les personnes ayant un trouble cardiaque et les statistiques révèlent une nette amélioration.
Le nombre de personnes admises dans un hôpital pour une défaillance a chuté de 13 % durant cette période, alors que ceux décédant dans les 30 jours d’une attaque ont enregistré une baisse de 11 %.
Il semblerait que la qualité des soins offerts au public et les campagnes de prévention soient tous deux à l’origine de ces progrès.
Selon ce rapport, l’augmentation des angioplasties, une technique médico-chirurgicale de modification d’un vaisseau sanguin, le plus souvent une artère, est également une bonne raison pour expliquer l’amélioration des statistiques. En effet, le nombre d’angioplasties aurait plus que doublé dans les 10 dernières années et le temps d’attente pour leur pratique serait plus court.
L’équipe de chercheurs du Dr Benoît Lamarche de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels de l’Université Laval (INAF) a présenté les résultats d’une recherche où l’on mesurait les vertus d’une diète méditerranéenne.
Selon eux, l’incidence de maladies cardiovasculaires chute, même chez les personnes obèses, si l’alimentation est riche en poissons, fruits et légumes, huile d’olive et antioxydants.
26 hommes âgés en moyenne de 50 ans ont participé à cette recherche. Lors des cinq premières semaines, ces patients ont consommé une diète typiquement canadienne, comme celle que la majorité des gens consomme tous les jours. Les cinq semaines suivantes, les chercheurs les ont nourris à un régime entièrement méditerranéen. Ensuite, ces derniers ont subi un régime amaigrissant qui leur a fait perdre près de 10 % de leur poids en moyenne.
Les scientifiques ont découvert que ce type d’alimentation a réduit de 22 % le taux de protéine C réactive, souvent associée aux maladies coronariennes.
Des gènes associés à la mortalité
L’équipe de Dan Arking, de la Faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins aux États-Unis, a identifié neuf nouvelles mutations génétiques qui augmentent l’incidence de crise cardiaque.
Rappelons que le mois dernier, le scientifique avait annoncé avoir découvert une variation génétique associée à l’infarctus. Avec ces neuf autres, il y a maintenant dix gènes liés à la mortalité cardiaque.
Pour en arriver à ces conclusions, le chercheur a mesuré les variations du rythme cardiaque de 15 842 patients.
« La mort par crise cardiaque est un réel problème et on n’a pas de seconde chance. Le problème est que plusieurs patients ignorent qu’ils sont à risque. Ils n’ont pas un taux élevé de cholestérol. Ils ne sont pas obèses. Alors, la génétique est sans doute leur seul espoir de le savoir », a conclu M. Arking.
Une étude effectuée par Annette Peters et ses collègues, de l’Institut d’épidémiologie Helmholtz Zentrum Munchen, en Allemagne, nous apprend que le trafic routier pourrait hausser considérablement l’incidence de crise cardiaque chez tous ceux qui en subissent les conséquences, y compris les passagers ou ceux qui utilisent d’autres moyens de transport.
« Nous avons découvert que tous ceux qui sont coincés dans le trafic voient leur risque de crise cardiaque tripler dans l’heure qui suit », a souligné la Dre Peters, qui ajoute que des facteurs de risque comme l’obésité et le tabagisme ne font pas bon ménage avec le trafic.
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont travaillé avec des adultes ayant déjà souffert d’un infarctus, leur demandant de décrire leur quotidien 4 jours avant l’évènement. Dans 8 % des cas, la crise cardiaque était attribuée au trafic routier.
Une recherche, publiée dans l’European Heart Journal, nous apprend que les maladies cardiovasculaires sont plus fréquentes chez les personnes qui souffrent de crises de panique, particulièrement lorsqu’elles sont âgées de moins de 50 ans.
« Les symptômes d’une crise de panique sont très similaires à ceux d’une crise cardiaque et pourraient expliquer la relation complexe entre ces deux conditions », a souligné l’auteure derrière ces résultats, la Dre Kate Walters de l’Université College London.
Dans cette recherche, les troubles paniques augmentaient de 38 % l’incidence de crise cardiaque et les femmes âgées de 16 à 40 ans étaient le plus à risque.
Heureusement, les crises de paniques n’augmentent pas le taux de mortalité lié à une maladie cardiovasculaire chez les participants de cette étude.