Selon des chercheurs de l’Université McGill et du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) à Montréal, l’interruption du traitement aux statines, après un infarctus du myocarde, peut s’avérer fatale.
D’après les chercheurs, l’arrêt du traitement augmente de 88 % les chances de mourir dans l’année.
« Les patients qui utilisaient des statines avant de faire une crise cardiaque et ont continué de les prendre par la suite avaient 16 % moins de risque de mourir dans l’année que ceux qui n’en avaient jamais pris. Par conséquent, même si les statines vous paraissent avoir été inefficaces pour prévenir votre infarctus, il faut continuer de les prendre et il est même extrêmement dangereux d’abandonner » a déclaré la Dre Daskalopoulou, qui travaille à la Faculté de médecine de McGill, au département de médecine et à la division d’épidémiologie clinique du CUSM.
L’étude, portant sur un vaste échantillon de la population, a fait appel aux données britanniques afin de profiter des archives médicales de la GPRD (General Practice Research Database), qui réunissent des informations sur la santé de plus de trois millions de patients au Royaume-Uni.
« Dans la population en général, le taux d’abandon des statines au cours de la première année atteint 30 %. C’est très élevé », rapporte la Dre Daskalopoulou. Parce que les statines sont des médicaments préventifs, les patients n’en ressentent aucun bénéfice immédiat et sont tentés d’abandonner. Cette pratique s’avère particulièrement dangereuse si elle survient à la suite d’un infarctus.