L’étrange et grande variation dans le classement de la mortalité périnatale et infantile entre les pays, qui est souvent utilisée comme un indicateur pour la qualité des soins offerte aux petits, pourrait probablement être expliquée par les différences liées à la façon dont les bébés de faible poids et prématurés sont enregistrés dans les bases de données nationales.
Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver ont constaté que dans certains pays, comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni (Angleterre, Pays de Galles), les nouveau-nés sont tous inscrits, peu importe leur taille, leur poids, s’ils sont nés prématurément ou encore s’ils montrent des signes de vie à la naissance ou non, ce qui est cohérent avec la définition de l’Organisation mondiale de la santé au sujet de la naissance vivante.
Dans d’autres pays comme la Pologne, l’Irlande, la Belgique et la République slovaque notamment, il y a certaines restrictions à l’enregistrement. Si le bébé est inscrit dans la base de données, c’est qu’il a atteint un certain poids, un certain nombre de semaines de gestation et qu’il a survécu après l’accouchement. Ces bébés ont, en fait, une chance de survie à long terme, selon les spécialistes de ces pays, pour la plupart européens.
Pour rétablir un classement véridique sur les mortalités infantiles et périnatales, il faudrait plusieurs années, et il faudrait être absolument certain que tous les pays ont la même façon de percevoir la naissance et la vie, expliquent les chercheurs.