L’étude réalisée à l’Université catholique de Louvain (UCL), en Belgique, révèle que les enfants qui ont nagé au moins 125 heures dans une piscine chlorée avant l’âge de 7 ans ont trois fois plus de risque que les autres d’avoir des problèmes d’infertilité à l’âge adulte.
Selon les chercheurs, les produits organiques de dégradation (urine, transpiration, salive, etc.) que l’on retrouve dans les piscines traitées au chlore attaqueraient l’organisme.
Après avoir validé leurs recherches sur des animaux, les scientifiques ont effectué des prises de sang sur trois groupes d’adolescents de 14 à 18 ans, deux qui fréquentaient des piscines « chlorées » et un troisième groupe fréquentant une piscine traitée par ionisation cuivre argent, sans aucun chlore.
Le résultat indique que la plupart des hormones affichent des valeurs normales, mais deux sont significativement différentes, la testostérone et l’inhibine B.
Ces données sont importantes, sachant que pour 10 % des adultes dont la fertilité pose un problème, les valeurs d’inhibine B sont en déficit.
Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux, a déposé à l’Assemblée nationale du Québec un projet de loi visant à encadrer les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée.
« Conformément à l’engagement que nous avions formulé, notre gouvernement franchit un pas décisif vers le financement de la fécondation in vitro. En déposant ce projet de loi, nous poursuivons non seulement les travaux concernant l’encadrement du domaine de la procréation assistée, mais démontrons ainsi notre détermination à soutenir les couples qui souhaitent avoir recours à cette pratique pour fonder une famille », a-t-il mentionné.
Pour le moment, le projet de loi intitulé Loi sur les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée vise à mieux encadrer la pratique en la matière et à protéger la santé des personnes qui ont recours à ces services.
Le volet financement des trois premiers essais de fécondation in vitro et la réglementation limitant le nombre d’embryons pouvant être transférés seront traités incessamment par le gouvernement Charest.
Des travaux menés par l’équipe de Puttaswamy Manjunath, professeur à l’Université de Montréal, pourraient mener à un nouveau traitement contre l’infertilité masculine.
Les scientifiques ont réussi l’exploit de cloner et purifier une protéine du sperme, la protéine de liaison au sperme communément appelée BSP, qui pourrait causer l’infertilité.
« Nous avions déjà isolé et caractérisé des BSP de nombreuses espèces, notamment le taureau et le sanglier. Nous savons, grâce à ces études, que si cette protéine manque ou est défectueuse chez ces espèces, la fertilité est compromise. Nous croyons que cette protéine est tout aussi importante chez l’homme », a laissé savoir M. Manjunath, qui a utilisé une technique de biologie moléculaire pour cloner la protéine.
« Après bien des essais, nous avons pu produire la protéine humaine fonctionnelle de liaison au sperme. Nos prochaines étapes consisteront à confirmer son rôle biologique dans la fertilité humaine », a-t-il conclu.
Volte-face des libéraux
Après s’être opposé au remboursement des traitements de procréation assistée par la Régie de l’assurance maladie pour les couples infertiles, le Parti libéral fait volte-face.
Cette annonce a suscité la grogne du chef de l’opposition, Mario Dumont, qui a décrit Jean Charest comme « un homme qui manque d’honneur ».
« Ça fait un an que Jean Charest bloque ça. Maintenant, il va essayer de devenir le héros d’un projet dont il a été le fossoyeur pendant 12 mois », a souligné M. Dumont, qui était pour le remboursement des traitements de fécondation in vitro visant à aider les couples incapables d’avoir des enfants de manière naturelle.
Si le premier ministre du Québec va de l’avant avec le remboursement de ces frais, il en coûtera 35 millions de dollars annuellement et on estime que 1 500 poupons naîtraient chaque année avec cette méthode.
Une enquête, menée par le réseau CBC, démontre que des produits chimiques que l’on retrouve dans les désodorisants d’air, les phtalates, pourraient causer des cancers ou l’infertilité.
Les phtalates sont utilisés afin que l’odeur des désodorisants reste le plus longtemps possible dans l’air.
19 produits ont été analysés par l’équipe de journalistes, qui a trouvé deux types de phtalates, le DEP et le DBP, dans 7 échantillons.
Des chercheurs de l’Université Harvard, arrivés à des conclusions similaires, affirment que les phtalates réduisent le nombre de spermatozoïdes chez les hommes adultes. Ils sont également associés à des anomalies génitales chez les bébés mâles.
La CBC a tenté de joindre l’Association canadienne des produits de consommation spécialisés, qui représente l’industrie des désodorisants au Canada. Cette dernière a refusé d’accorder une entrevue au réseau.
La fécondation in vitro remboursée?
Selon l’Association des couples infertiles du Québec (ACIQ), l’infertilité est une maladie, au même titre que le cancer. C’est pourquoi elle presse le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec de rembourser les fécondations in vitro aux couples qui utilisent cette méthode pour avoir des enfants.
La vice-présidente de l’ACIQ, Annie Dauphin, a confié au quotidien Le Soleil : « Même en 2008, les gens cachent le fait qu’ils sont infertiles. Ce n’est pas normal! » Selon elle, les couples aux prises avec l’infertilité s’isolent et vivent avec la honte.
Afin d’argumenter auprès du gouvernement québécois, l’organisme mentionne que la vasectomie et la ligature des trompes sont des chirurgies remboursées par l’assurance maladie et qu’il devrait en être de même pour la fécondation in vitro.
Autre argument pour convaincre Philippe Couillard : les coûts faramineux pour prendre soin des bébés prématurés. Comme les fécondations in vitro sont très dispendieuses, les couples n’hésitent pas à faire implanter jusqu’à trois embryons à la fois, ce qui complique drôlement la grossesse et augmente les risques de naissance prématurée.
Pour le moment, seul un crédit d’impôt de 30 % vient donner un coup de pouce aux couples infertiles.