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Karine Vanasse en vedette dans un nouveau film

Amalga lance le tournage du film ru, une adaptation du roman éponyme de Kim Thúy. L’oeuvre sera réalisée par Charles-Olivier Michaud, scénarisée par Jacques Davidts et produit par André Dupuy et Marie-Alexandra Forget.

Parmi l’impressionnante distribution, on y retrouvera entre autres, du côté de la famille vietnamienne,
Chloé Djandji, Chantal Thuy, Jean Bui, Olivier Dinh et Xavier Nguyen. Puis, du côté de la famille d’accueil, nous y retrouverons Karine Vanasse, Patrice Robitaille, Mali Corbeil Gauvreau, Marie-Thérèse Fortin et Richard Fréchette.

« Hantée par les épreuves du voyage, Tinh devra puiser au plus profond d’elle-même la résilience nécessaire à sa survie et son bonheur »

Crédit:Amalga

« Amalga a le plaisir d’annoncer que le tournage du long métrage ru, réalisé par Charles-Olivier Michaud débutera le 27 février et se poursuivra jusqu’au 13 avril prochain à Montréal. Quelques jours de tournage sont également prévus en juin. Scénarisé par Jacques Davidts, ru est l’adaptation du roman éponyme de Kim Thúyparu en octobre 2009 chez Libre Expression. Publié dans 38 pays, ce roman au succès fulgurant a été traduit dans 28 langues et a remporté de nombreux prix littéraires, dont le prix du Gouverneur général du Canada et le grand prix RTL-Lire au Salon du livre de Paris. À ce jour, il s’est vendu plus de 520 000 copies du livre à travers le monde.

ru met en vedette, pour la première fois à l’écran, Chloé Djandji dans le rôle de la petite Tinh. Sa mère sera incarnée par Chantal Thuy (Nguyen), son père Jean Bui (Minh)ses frères Olivier Dinh (Quôc) et Xavier Nguyen (Duc). Du côté de la famille d’accueil, la mère KarineVanasse(Lisette Girard), le père Patrice Robitaille(Normand Girard), la fille Mali Corbeil Gauvreau (Johanne), la grand-mère maternelle Marie-Thérèse Fortin (Jeannine) et le grand-père paternel Richard Fréchette (Paul) », pouvait-on lire dans un communiqué.

Kim Thúy, l’autrice, a déclaré dans un communiqué de presse : « Il y a des rêves qui se réalisent et il y a des rêves qui se magnifient comme ru. De quelques mots notés sur le dos d’un reçu dans une voiture, il est aujourd’hui porté par une équipe énorme qui va le rendre plus grand que nature et plus riche que mon imagination. Avant même que la première image soit tournée, pour moi, l’équipe a déjà rendu ru sublime ».
Mais, si vous n’avez pas lu le livre, vous vous demandez sans doute de quoi parle l’histoire. Amalga nous explique : « Après une dangereuse traversée en mer et un séjour dans un camp en Malaisie, la jeune Vietnamienne Tinh et sa famille sont acceptées comme réfugiés au Canada et arrivent à Granby où elles entreprennent leur nouvelle vie. Mais pour Tinh, s’adapter comporte son lot de difficultés. Déjà de nature timide et réservée, elle doit apprendre une nouvelle langue et s’intégrer à son nouvel environnement. Hantée par les épreuves du voyage, Tinh devra puiser au plus profond d’elle-même la résilience nécessaire à sa survie et son bonheur ». 
Et vous, allez-vous écouter ce nouveau chef d’oeuvre? Une chose est certaine, toute l’équipe d’HollywoodPQ sera au rendez-vous!

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«Les mecs», pas pour les oreilles chastes!

On l’aura attendu longtemps et elle a déjà fait couler beaucoup d’encre. La nouvelle série comique Les mecs — écrite par Jacques Davidts (Les Parent), réalisée par Ricardo Trogi (Les Simone) et produite par Guillaume Lespérance (Discussions avec mes parents) — est enfin sortie jeudi sur ICI Tou.tv Extra, un an après avoir été annoncée.

La comédie en 10 demi-heures qui suit quatre amis dans la cinquantaine (incarnés par Christian BéginNormand DaneauAlexis Martin et Yanic Truesdale) devait initialement atterrir sur la plateforme au début du mois de juin, mais la machine avait été suspendue en mars à cause de la pandémie alors qu’il ne restait plus qu’une journée de tournages à l’horaire. Cette journée, le producteur croyait au départ pouvoir la reprendre une semaine plus tard; il aura dû attendre près de quatre mois, au final.

Ces défis de logistique se sont ajoutés à une controverse née dès que le titre de l’émission avait été dévoilé, à l’automne 2019. Pour le rappel, Martine Delvaux avait écrit dans La Presse que Les mecs « donne un porte-voix — un de plus — à des voix qu’on entend partout ». Sophie Durocher lui avait d’ailleurs répondu dans Le Journal de Montréal avant que l’autrice féministe et le scénariste de la série n’aillent discuter ensemble à l’émission Pénélope, concluant ainsi le débat en s’entendant qu’il fallait voir les épisodes avant d’en déduire le propos.

Si on peut effectivement trouver dommage qu’on s’attarde encore une fois aux hommes, comme avec Les Invincibles ou Ces gars-là, on peut aussi relativiser un peu et penser à des séries centrées sur des personnages féminins, telles que La Galère ou Trop. De la même manière, on peut s’interroger sur à quel point ça sort de l’air du temps comme prémisse tout en se rappelant que, être un homme dans la cinquantaine, c’est toujours bien la réalité de l’auteur de la série. Et, pour avoir vu la moitié de cette première saison, on peut dire que le propos, en fin de compte, il est loin d’être masculiniste.

On n’ira certainement pas jusqu’à dire que c’est féministe, mais Les mecs est franchement bien balancé entre l’esprit rétrograde de certains de ses personnages et les réponses savoureuses que leur servent d’autres protagonistes. Suffit de penser à comment Simon (Alexis Martin) rappelle le mouvement #MeToo à son ami Christian (Christian Bégin) qui couche avec une étudiante (adulte et consentante, soulignons-le, parce que sinon ça ne serait pas drôle pantoute) ou comment on traite du patriarcat au fil des épisodes.

En point de presse mercredi, Jacques Davidts expliquait justement que c’est dans ces réponses que se trouve la comédie, pas dans les propos plus mononcles qui se pointent ici et là avant d’être vite abattus comme une taupe dans une partie de Whac-A-Mole. Quand même, quelques occasions sont manquées ici et là. Mais qu’une série conçue par des hommes insiste sur la notion de consentement, c’est certainement un pas dans la bonne direction.

Les mecs suit donc quatre cinquantenaires, toujours prêts à se rendre au bistro du coin pour prendre un verre et jaser de leur vie (surtout sexuelle) entre eux ou avec la serveuse (Julie Ménard) qui n’a pas plus la langue dans sa poche que le quatuor.

Celui-ci est composé de Simon, qui vient de se séparer pour la énième fois de Geneviève (Lynda Johnson) pour une histoire d’infidélité et qui se réfugie chez Christian, l’éternel célibataire qui se retrouve également à accueillir son fils Sébastien (Alexandre Nachi) et à se sentir envahi dans son baisodrome. Il y a aussi Martin (Normand Daneau), toujours en couple avec Sophie (Nathalie Malette), qui aime bien se confier à leur fille Charlotte (Laurence Barrette) à propos de leur intimité.

Et finalement, il y a Etienne (Yanic Truesdale), le seul personnage gai, le seul personnage racisé, qui est malheureusement relayé à un rôle très secondaire au départ. Il faut avancer pas mal dans les épisodes pour le voir davantage, puisqu’il passe le plus clair de son temps à lancer des commentaires dans son gym avec sa collègue (Myriam Debonville). Les répliques sont bonnes, mais pour la représentativité, c’est dommage…

Vous l’aurez compris, des histoires de couchettes, il en pleut dans Les mecs. La série en est définitivement une pour adultes avertis, pas pour un public avec des oreilles chastes.

Mais au-delà du sexe, au-delà des rapports hommes-femmes, on aborde aussi les liens parents-enfants, l’acceptation de son corps ou encore l’amitié. Des concepts qui transcendent l’âge des protagonistes et qui permettent à des gens de différentes générations de se retrouver, au moins en partie, dans les sujets touchés.

Les mecs est une comédie efficace à la réalisation soignée. Le contraste entre le Requiem de Mozart, qui résonne régulièrement, et les scènes dont le drame est très relatif est aussi amusant que saisissant. Les citations en début d’épisode qui vont de Bouddha à Wiz Khalifa appuient aussi cette intensité dramatique complètement décalée, et c’est très réussi, tout comme les immenses supers qui introduisent chaque personnage de manière absolument grandiose. On se croirait presque dans un film d’auteur!

Cet univers de bobos libidineux et intellos qui boivent du vino cher ou du café fancy est disponible dès maintenant dans l’Extra d’ICI Tou.tv.