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Richard Desjardins s’en prend à un président de chambre de commerce

Richard Desjardins a répliqué à une lettre envoyée le 24 avril par le président de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rouyn-Noranda, Jean-Claude Loranger. Ce dernier s’était adressé aux responsables d’événements culturels et sportifs afin qu’ils prennent part au débat sur la hausse des redevances minières.

Aujourd’hui (6 mai), Richard Desjardins a envoyé une lettre ouverte aux médias pour répondre à M. Loranger. Pour lui, de tels événements n’ont pas à s’en mêler.

« La loi des Mines est actuellement en révision. Une majorité de la population la souhaite cette révision, consciente du fait que les pratiques minières — fiscales et environnementales — méritent d’être discutées. L’industrie minière et les Chambres de Commerce ont amplement les moyens de se faire entendre dans ce cadre. Votre récente intervention visant à inciter les récipiendaires de subventions minières à approuver sans discernement le point de vue de l’industrie minière relève du chantage, une des formes que peut prendre la corruption. L’industrie minière ira-t-elle jusqu’à intervenir dans la programmation des événements culturels? Je pense que c’est déjà fait », écrit l’auteur-compositeur-interprète.

Desjardins rappelle aussi qu’il n’a jamais été invité à se joindre au 75e anniversaire de Rouyn-Noranda en 2000.

« Un comité sur lequel siégeait l’industrie minière a proposé de réunir dans un festival les artistes “célèbres” de la ville. Le groupe Abbittibbi — dont les membres étaient nés à Rouyn-Noranda — ne fut pas invité en dépit du fait qu’il eut rempli plusieurs fois les centres culturels de la région, huit fois le Spectrum de Montréal, deux fois le Bataclan de Paris et obtenu le prix du Festival d’été de Québec en 1994. Parce que je suis critique du monde minier? Probablement », écrit-il.

Richard Desjadins conclut : « Monsieur Loranger, l’actuel boom minier profite sans conteste à ceux qui y sont associés. Mais pour un vaste secteur de la population, il se traduit plutôt par une pénurie de logements et par une inflation des prix. J’ai hâte d’entendre la Chambre de Commerce se prononcer sur ce sujet ».