Il aura mis cinq ans avant de décrocher un rôle dans Bloodsport (1988), le film qui l’a fait connaître. Pourtant, à ce moment, il était sur le point d’abandonner et de retourner en Belgique.
« Vers l’âge de 13 ans, je savais ce que j’allais faire. Mon père m’avait dit que Dieu existait. Je me suis rendu à l’église et j’ai demandé de l’aide. J’ai lancé un hameçon et j’ai senti un poisson. Je ne savais pas où il était, mais j’ai senti qu’il y avait quelque chose. Plus tard, quand je suis parti pour l’Amérique, dans ma tête, j’étais déjà une star de cinéma. J’ai essayé pendant cinq ans. J’étais épuisé, démoli, découragé et prêt à tout laisser quand j’ai reçu un appel de Menahem Golan (producteur de Bloodsport). Une semaine auparavant, je l’avais croisé à la sortie d’un restaurant et j’avais fait un coup de pied au-dessus de sa tête. Il avait alors entendu des Asiatiques s’exclamer derrière lui », raconte Jean-Claude Van Damme à BUM Interactif Groupe.
Ainsi, Golan l’a convoqué, et Jean-Claude a attendu patiemment toute la matinée avant de monter à son bureau, où il a attendu encore des heures pendant que l’homme négociait des affaires. Finalement, le moment venu, Van Damme lui a confié son désir de faire du cinéma et du karaté, faisant même le grand écart entre deux chaises.
« Il a dit non. Il avait déjà ses stars de karaté. Il a alors vu un homme en compote. Je l’ai supplié, je n’étais plus capable. Il a commandé des biscuits et du lait, on a mangé, et il m’a donné Bloodsport. Mais j’ai aussi participé au découpage du film afin de le rendre meilleur. Finalement, il a fait un grand succès. »
« C’est important ce que je viens de dire, car je veux montrer aux jeunes comment on peut réussir dans la vie. On a le droit de rêver, et les jeunes doivent rêver, mais aussi faire en sorte que le rêve devienne réalité. Moi j’ai rêvé, rêvé, rêvé et rêvé, à un tel point que j’y suis parvenu. »
De passage à Montréal pour la promotion de son dernier film, The Expendables 2 (Les sacrifiés 2), le très sympathique Jean-Claude Van Damme avoue avoir aimé jouer le vilain de l’histoire. Il s’est à ce point investi dans son rôle que sur le plateau, il a voulu garder une distance avec ses covedettes.
« On m’a pris pour un snob, pour un timide, mais je voulais que mes répliques envers la bande soient crédibles. Ce sont des idoles pour moi. J’ai grandi en les regardant au cinéma. Alors, je croyais vraiment en mon rôle. »
Sylvester Stallone avait même approché Jean-Claude Van Damme pour le premier film, mais cela n’avait pas fonctionné. Lorsqu’il a su qu’il y aurait une suite, c’est Jean-Claude lui-même qui a proposé de jouer le vilain, et Stallone a aimé l’idée.
« Avec ce film, ce qui est bien, c’est ce que ce sont des gars de la vieille garde. Tout comme moi, ils ont appris dans le temps qu’un film d’action se faisait avec une caméra fixe, et il fallait qu’il y ait de l’action, donc il fallait qu’on aille à la salle de sport, qu’on s’entraîne, qu’on bouge. C’est comme ça qu’on a appris à le faire. Eux m’ont inspiré dans le temps », confie Van Damme.
Ainsi, les scènes de combats font moins appel aux nombreux effets spéciaux que l’on peut retrouver dans certaines productions, mais sont plus exigeantes physiquement pour les acteurs.
The Expendables 2 est maintenant à l’affiche.