Jean-François Mercier, qui a perdu ses élections fédérales dans le comté de Chambly, avec 10 % des voix, se dit déçu de l’expérience.
« Je suis heureux de ne pas avoir gagné, car je crois que ce que je fais comme humoriste peut apporter plus à la société que ce que j’aurais fait comme politicien. C’est un poids de moins sur mes épaules, mais je ne pense pas non plus que j’aurais fait une si mauvaise job. Je suis quand même quelqu’un de responsable. J’ai étudié en science politique, je sais ce qui se passe dans mon coin. Ma candidature n’était pas une blague, je le faisais sérieusement, mais je ne le referais pas, car je suis sorti déçu de cette expérience. »
« Je ne m’attendais pas à me faire des amis, mais apporter mes idées. Mais tu sais, souvent, les citoyens ont l’impression qu’ils ne sont pas les bienvenus en politique. Eh bien, je vous le confirme, ce n’est pas une impression. Le citoyen ordinaire ne peut pas se présenter, il doit lâcher sa job, faire ça à temps plein, prendre un agent officiel et un vérificateur et ces gens doivent le faire bénévolement. Moi, j’avais pris la comptable du bureau de mon producteur, mais les gens “ordinaires” ne peuvent pas trouver des gens comme ça qui vont le faire bénévolement », explique Jean-François à BUM Interactif.
L’animateur d’Un gars le soir avoue qu’il croyait qu’il allait remporter les élections dans son comté tellement les gens l’arrêtaient sur la rue. « On me klaxonnait, c’était fou. À un moment, j’ai même cru que j’étais la cible de Surprise sur prise et que la ville de Chambly était complice. Je suis habitué de me faire reconnaître, mais là, les femmes me mettaient leur bébé dans les bras, une madame est venue m’embrasser à la station-service, les voitures s’arrêtaient et reculaient et les gens me disaient que toute leur gang allait voter pour moi, alors j’étais certain de rentrer, mais ce n’est pas ça qui s’est produit. »
Le 15 mai dernier, Jean-François Mercier a vécu tout un choc alors que le public lui a décerné l’Oliver de l’année au Gala des Olivier. « Je sais que des gens m’aiment, mais je ne suis pas habitué à ça, être celui qu’on aime le plus. J’étais déjà content d’être là. Peut-être que parmi ceux qui m’aiment, il y a plusieurs pirates informatiques qui ont voté plus d’une fois. Je ne sais pas ce qui s’est produit. J’étais vraiment surpris », conclut-il