La rappeuse Marie-Gold lance un nouvel album intitulé Baveuse City, disponible dès maintenant. Si vous n’avez pas encore écouté l’oeuvre, vous manquez assurément quelque chose!
« Cet album-concept présente la ville fictive de Baveuse City. Sous la forme d’un voyage musical, la rappeuse Marie-Gold enchaîne les « bangers trap » qui représentent les différents lieux ou lois de la cité. Mélangeant l’absurde à l’engagé et le ludisme à la sensibilité, la richesse des thèmes (politique, environnement, médiatisation, égalité homme-femme, etc.) s’allie à des productions solides et variées. Des interludes à la fois théâtraux et musicaux permettent d’enchaîner les différents thèmes et lieux, servant d’apéritif à la pièce suivante. Bienvenue à Baveuse City se veut une immersion musicale dynamique, divertissante et réfléchie : un univers coloré rarement vu dans le paysage rap et soutenu par sa citoyenne, « La Baveuse », incarnée par Marie-Gold », pouvait-on lire dans un communiqué.
« Mélangeant l’absurde à l’engagé et le ludisme à la sensibilité »
La rappeuse a été inspirée, pour son nouvel album, par plusieurs artistes tels que Vald, Shay, Alkpote, Les Anticipateurs, Lorenzo, Laylow, Joanna, Poupie et Eminem.
« Bienvenue met la table de l’album, à travers un texte qui exploite le vocabulaire de la destruction (« dynamiter », « avaler », « cendre », etc.) puis de la construction (« dresser », « édifier », « route »). En deux parties, Marie-Gold dévoile la poésie intentionnelle et plus sombre qui sera sous-jacente à travers chaque chanson de l’album. Lors d’un revirement de beat à la drum ’n bass, elle dévoile le caractère ludique, enfantin, voire « traptroll » du projet. Bienvenue en ville!
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Jouant des codes de la bureaucratie et du personnage caricatural du boss, Marie-Gold sillonne les rues de la ville de Baveuse City. Entre deux tours de Tesla, (Kesta ?! feat. C’nee Starlette) elle s’arrête entre autres au Musée Woush, où sont exposés tous les garçons interdits, ceux qu’on peut observer, mais pas toucher. On y retrouve la plume et le flow habiles de Marie-Gold, qui enchaîne les images et jeux de mots sur les musées, les expositions et les œuvres d’art ».
Rappelons qu’au tout début de la pandémie, Marie-Goldlançait son premier album solo complet, Règle d’or, peu de temps après la sortie du clip de la pièce Goélands, sur laquelle on peut aussi entendre Lydia Képinski et Kirouac. La rappeuse avait prévu un spectacle de lancement en mars qui a malheureusement dû être annulé à cause de la pandémie, mais son nouveau matériel a eu de quoi nous consoler pendant le confinement avec 11 pièces toutes plus entraînantes les unes que les autres.
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La rappeuse nous a d’ailleurs confié, lors d’une entrevue, lequel des sept péchés capitaux lui ressemble le plus. Voici sa réponse : « Je dirais l’avarice, d’une étrange façon. Pas parce que je suis grippe-sou. C’est vrai que je dépense peu et que lorsque j’ai de l’argent, ça me fait plaisir de pouvoir offrir des présents à mes proches. Cela dit, par les temps qui courent, je réalise qu’il m’est arrivé d’investir inconsciemment dans le système néolibéralisme qui s’effondre et qui est responsable de nombreux problèmes. Et donc, qu’en vivant parfois au-dessus de mes moyens ou en ne gérant pas correctement mon argent, j’ai encouragé un système qui augmentait les inégalités et qui nuisait foncièrement à d’autres ».
Pour écouter le nouvel album de Marie-Gold, c’est juste ici.