Catégories
Musique

Une école mettra la musique de Joy Division en symphonie

Un peu comme Nirvana l’avait fait en 1990, mais à une échelle beaucoup plus marginale, le passage de Joy Division dans le monde de la musique alternative aura à jamais marqué l’histoire de celle-ci de son estampe indélébile.

Alors que le disco et le punk faisaient rage, un petit groupe d’une banlieue ouvrière de Manchester puisait son énergie dans le punk, mais délivrait une musique différente, plus soignée. Le post-punk était né et Joy Division a attiré l’attention de Tony Wilson, une personnalité télé à Manchester qui a mis le groupe sous contrat sur-le-champ. Il a rapidement gagné la faveur des critiques, mais c’est surtout son chanteur, Ian Curtis, qui a fait entrer le groupe dans la légende.

Dépressif, prisonnier d’un mariage qui battait de l’aile, ce petit fonctionnaire prenait une tout autre dimension lorsqu’il se retrouvait derrière le micro à chanter son désespoir. Plus tard diagnostiqué épileptique, les nombreuses crises qu’il faisait durant ses concerts l’ont mené au bord du désespoir. Quelques jours avant que le groupe s’envole pour sa toute première tournée américaine, le 18 mai 1980, Ian Curtis s’est pendu chez lui, devenant sur le coup l’un des martyrs du rock et une figure mythique à tout jamais.

Les membres survivants se sont ensuite rebaptisés New Order et ont connu la gloire de nouveau, mais avec une musique beaucoup plus électronique.

C’est donc en mémoire du chanteur et du 30e anniversaire de sa mort qu’une école de Macclesfield, le patelin où il a grandi à une trentaine de kilomètres au sud de Manchester, reprendra plusieurs chansons du groupe avec un orchestre symphonique qui aidera les étudiants à mettre en classique les compositions les plus marquantes du groupe. On pourra les entendre entre le 29 juillet et le 7 août.