Juraj Slafkovsky connait une séquence incroyable depuis deux mois. En fait, son mois de février est tout simplement époustouflant. Avec neuf points, il est le troisième meilleur pointeur de la LNH depuis le début du mois de février, à égalité avec Matthew Tkachuk et Travis Konecny. Les deux seuls qui le devancent sont Nick Suzuki (10) et Connor McDavid (13).
Devant cette séquence à couper le souffle, l’ancien de la LNH, Antoine Roussel, a expliqué vendredi à l’émission JiC de TVA Sports, que le Canadien se doit d’offrir un contrat à Slafkovsky le plus rapidement possible.
Non seulement le CH devrait donner une prolongation de contrat au Slovaque le plus tôt possible, mais Roussel pense aussi que ce devrait être une entente de huit ans.
C’est vrai qu’un contrat de la sorte pourrait être une bonne idée, mais ça représente un risque. Il faut comprendre que Slafkovsky connait une excellente passe, mais qu’il pourrait très bien ralentir la cadence à un moment donné. Il pourrait aussi très bien exploser et devenir une étoile de la LNH.
Les Devils ont pris ce risque avec Jack Hughes en 2021. Il a signé une prolongation de huit ans, d’une valeur de 64 millions $ (8 millions $ par saison). Il en était à sa troisième saison dans l’uniforme des Devils et il a ensuite explosé pour devenir le joueur étoile qu’il est aujourd’hui.
Pour l’instant, les deux joueurs connaissent un début de carrière assez semblable en les comparant après le même nombre de matchs dans la LNH.
Les statistiques de Jack Hughes et Juraj Slafkovsky après 92 matchs dans la LNH sont TRÈS semblables!😳👏
(via sportsnet stats) pic.twitter.com/nr4rkHDTW6
Le contrat d’entrée dans la LNH du premier choix au total des Canadiens vient à échéance à la fin de la saison 2024-25, donc il n’y a pas tant de presse, mais le signer plus tôt pourrait faire économiser de l’argent à Kent Hughes si jamais Slafkovsky explosait pendant la prochaine campagne.
Slafkovsky reste une boîte à surprise. Pour plusieurs partisans du Canadien, c’est la joie, mais pour Mike Stephens et Rachel Doerrie du balado The Staff & Graph Podcast, il serait un bust.
🚨NEW SGP!🚨
– Kekalainen out in #CBJ
– GM Candidates
– Defining « Bust » in NHL Draft
– How development of young players has changed
– Comparing players drafted b/w ’16 & ’22 to measure development
🍎: https://t.co/JregKNt42rpic.twitter.com/8dz5ojKLBP
Les deux animateurs pensent que Slafkovsky est un flop parce qu’il n’a pas encore atteint le point par match et qu’il a été un premier choix au total. Comme on vient de le voir, Jack Hughes a connu un début de saison semblable à Slafkovsky en terme de points et il n’y a pas eu de problème finalement.
Il faut se rappeler que le Slovaque n’a que 19 ans encore! Malgré tout, les deux rient de l’organisation du CH et comparent leur jeune joueur à d’autres joueurs de la LNH comme Nils Hoglander des Canucks de Vancouver.
Slafkovsky connait un bon développement surtout parce que Martin St-Louis a eu confiance en lui et l’a placé sur le premier trio de l’équipe. Pour Jean Trudel (ou JT Utah), avoir un jeune entraîneur comme St-Louis a aidé le développement de Slaf.
Selon JT Utah, si le Canadien avait un entraîneur dans le style de John Tortorella, Slafkovsky aurait probablement été un flop parce qu’il aurait eu le moral brisé.
Kent Hughes n’a probablement pas encore parlé de renouvellement de contrat avec Slafkovsky, mais mon petit doigt me dit que l’idée doit lui passer par la tête quand il voit les bonnes performances de son premier choix.
En rafale
– Les gens de Québec sont tannés de Montréal!
La fois où j’ai osé demandé à @VinceCauchon ce que les gens de Québec ont contre Montréal. Nous, on a rien contre Québec 🙂
On parle souvent des problèmes d’avantage numérique du Canadien, mais le jeu à 5 contre 5 reste tout autant important, s’il ne l’est pas plus. Comme l’a dit le chroniqueur de La Presse, Simon-Olivier Lorange, lors de son passage au balado Sortie de zone de La Presse et du 98,5 Sports, 45 à 50 minutes d’un match sont souvent jouées à égalité numérique.
Sortie de zone, saison 5 | Épisode 26 : L’aplomb de Nick Suzuki a inspiré son club https://t.co/ajWoLF5UIF
Il faut donc que tes joueurs soient efficaces dans cet aspect du jeu et c’est exactement ce que Juraj Slafkovsky est en train de faire. La rencontre de mardi soir, face aux Stars de Dallas, a prouvé l’efficacité de Slafkovsky dans les deux sens de la patinoire.
On peut commencer par son apport offensif.
Sur le premier but du Canadien, il a démontré à quel point il a amélioré sa capacité à contrôler la rondelle et sa vision de jeu dans la zone adverse. Ça, c’est sans oublier le fait qu’il semble maintenant beaucoup plus calme en possession du disque, ce qui lui permet de se concentrer et de réaliser de belles passes comme celle-ci.
Sans défense, l’attaque ne sert à rien. Sur le troisième but du match, Slafkovsky a démontré qu’il est capable de se démarquer en défense, surtout en récupération de rondelle grâce à son jeu physique. Son repli défensif a permis à Jordan Harris de filer jusqu’au but adverse pour marquer.
Le Slovaque n’a pas récolté de mention d’aide sur ce jeu, mais son jeu a probablement été plus important qu’une passe.
Il joue assez bien défensivement pour gagner la confiance de Martin St-Louis. Comme l’a expliqué Guillaume Lefrançois lors du balado Sortie de zone, Slafkovsky s’est mérité du temps de jeu lors des dernières minutes du match pour préserver l’avance de l’équipe. Pendant ce temps, Cole Caufield n’a pas pu embarquer sur la patinoire.
Pour revenir à l’apport offensif, Juraj Slafkovsky ne compte pas une tonne de points cette saison, mais il n’a pas à être gêné de sa contribution, lui qui est présentement le troisième meilleur pointeur du CH à 5 contre 5 avec un total de 12, tout juste derrière ses compagnons de trio, Cole Caufield et Nick Suzuki.
Comme l’explique Simon-Olivier Lorange, les comparaisons avec Logan Cooley ont été nombreuses en début de saison quand le Tricolore a affronté les Coyotes, mais, même si l’Américain compte quatre points de plus que Slafkovsky en 2023-24 (18 points), il n’en a que huit à 5 contre 5.
On revient donc à l’idée de Lorange comme quoi un match se joue pendant 45 à 50 minutes en égalité numérique.
Le travail est loin d’être terminé pour Slafkovsky, mais rassurez-vous, il est sur la bonne voie, surtout à 5 contre 5.
En rafale
– Il est confiant!
Reporter: “What kind of atmosphere are you expecting [in the semi-final vs Finland 🇫🇮 ?]”
Lane Hutson: “Hopefully some boos [from Finnish fans]. I know our guys love that. We want to give them something to boo about.” pic.twitter.com/XWTHf0zZ0R
Marie-Philip Poulin (@pou29) tells @isabelleethier what she told the ref during last night’s game 👀 What do you think of the physicality shown so far in the PWHL? pic.twitter.com/skrEAj9xHF
C’est ce qu’a remarqué Marc Dumont de Montreal Hockey Now. En fait, le plus important à observer pour Juraj Slafkovsky, c’est son pourcentage de buts attendus (xGF%).
With Juraj Slafkovsky on the top line, Nick Suzuki and Cole Caufield have enjoyed some of their best underlying numbers in recent years.
Here are what the numbers tell us about Slafkovsky’s impact on the top line.
Mais c’est quoi un pourcentage de buts attendus? C’est une statistique qui utilise la qualité des tirs pour déterminer quelle équipe devrait marquer le plus de buts quand un certain joueur est sur la patinoire. Si le pourcentage est au-dessus de 50%, on juge que l’équipe a plus de chance de marquer un but quand le joueur est sur la patinoire. Si le pourcentage est en dessous de 50%, on juge que l’équipe a plus de chance d’encaisser un but quand le joueur est sur la patinoire.
Voilà. Le cours est terminé.
Maintenant, Marc Dumont a pris le temps de compiler les statistiques avancées du trio de Caufield et Suzuki avec chacun de leurs trois principaux coéquipiers. On parle ici de Sean Monahan, de Kirby Dach et de Juraj Slafkovsky. Ce qui est important à retenir, c’est que le pourcentage de buts attendus est une des rares statistiques qui donne un avant-goût de ce qui peut se passer avec un joueur ou un trio.
Donc voici la comparaison des statistiques avancées du premier trio du Canadien avec Monahan, Dach et Slafkovsky.
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
En se fiant au fameux pourcentage de buts attendus (xGF%), on remarque que la combinaison avec Sean Monahan n’était pas fait pour fonctionner. En fait, il est en dessous du 50%, ce qui veut dire qu’on s’attendait à ce que l’autre équipe marque plus de buts. C’est un peu absurde pour un premier trio.
Avec Kirby Dach, la situation est meilleure alors que le pourcentage dépasse de justesse la barre du 50%. C’était un bon choix pour accompagner Caufield et Suzuki, mais ça n’arrive pas dû tout à la cheville de Slafkovsky dans cette catégorie.
Avec un pourcentage de buts attendus de 59,6%, le premier trio du Canadien fait partie de l’élite de la LNH dans cette catégorie. Ça ne veut pas dire que le trio va se mettre à marquer sans arrêt durant le reste de la saison, mais c’est encourageant et ça démontre que les chances de marquer de qualité sont bien présentes.
Même si Slafkovsky n’a récolté qu’une seule mention d’aide en six matchs depuis son arrivée sur le premier trio, il laisse sa marque en créant de bonnes chances de marquer et il joue très bien dans toutes les facettes du jeu. Après six matchs, si Martin St-Louis jugeait que ce n’était pas une bonne idée, Slafkovsky serait déjà de retour sur le deuxième ou le troisième trio.
Tout ce qui reste à faire maintenant, c’est de trouver une manière de finir les chances de marquer créées par le trio. On en a eu un très bon exemple hier avec le but de Cole Caufield.
Alors, restons patient avec ce trio, qui pourrait très bien devenir le premier trio permanent du Tricolore.
En rafale
– Magnifique.
Macklin Celebrini clearly been watching some Habs highlights with Pezz in em’ 😂 pic.twitter.com/eU8yZFUsIr
Tiens donc, Juraj Slafkovsky a enregistré 4 points à ses 5 derniers matchs et a probablement été le meilleur attaquant des siens hier contre les Sharks…
Après tout, le CH savait très bien qu’il n’allait pas repêcher Jack Hughes, Crosby ou McDavid.
Pas plus qu’un Matthews ou un Ovechkin.
Et pas plus qu’il ne souhaitait repêcher un Patrik Stefan ou un Brian Lawton.
Puis, on ne parlera même pas des nombreux défenseurs repêchés au 1er rang au fil des ans. Là, on mettrait carrément des brocolis dans la salade de fruits…
Bref, afin de trouver des comparables pertinents, scrutons plutôt le top-10 des repêchages de 2013 jusqu’à 2023 afin d’identifier les attaquants de puissance repêchés tôt et à partir de la même intention que celle que les dirigeants du CH avaient à l’endroit de Slafkovsky : dénicher un des meilleurs attaquants de puissance de sa génération.
Quelques points méthodologiques pour nos comparaisons
Étant donné que personne ne sait exactement combien de points Slafkovsky aurait enregistré sur 82 matchs à sa première saison à 18 ans (10 points en 39 matchs), on se laissera une marge de manoeuvre allant de 20 à 35 points.
Trois facteurs à prendre en considération pour expliquer cette marge de manoeuvre:
1) Martin St-Louis souhaitait lui donner de plus en plus de responsabilités en 2e moitié de saison;
2) Plusieurs comparables pertinents ont eu la chance d’évoluer dans un environnement beaucoup plus favorable;
3) Né le 30 mars (2004), Slafkovsky est un des plus jeunes parmi ses comparables. Plusieurs ont fait leurs premiers pas dans la LNH à 19 ans.
Voilà, on est prêt!
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
Les comparables pertinents
2013 Valeri Nichushkin, AD, 10e au total
Après une première saison intéressante (34 points) à Dallas à 18 ans, en partie aux côtés de Tyler Seguin et Jamie Benn au sommet de leur art, dans un club un peu dégarni à l’aile droite, Nichushkin a pris énormément de temps avant de passer au niveau supérieur. Ce n’est qu’à sa 9e campagne après son repêchage – incluant quelques saisons dans la KHL – qu’il a finalement éclos dans la LNH : 52 points en 62 matchs et 15 autres en 20 matchs de séries avec les vainqueurs de la Coupe Stanley de 2022, l’Avalanche du Colorado, aux côtés de MacKinnon, Rantanen, Makar et compagnie.
De par sa force physique et son éclosion (très) tardive, Nichushkin demeure un des comparables les plus pertinents lorsqu’on parle de Slafkovsky. Même si cet exemple nous fait prôner une patience extrême que n’ont pas eu les Stars, on va souhaiter que le déblocage se produise quand même un peu plus rapidement dans le cas du Slovaque…
Constat : Considérant que Nichushkin jouait régulièrement plus de 15 minutes par match à son année recrue de 34 points (pas le cas pour Slaf), mais qu’il a par la suite plafonné, voire régressé, pour toutes sortes de raisons lors des sept saisons suivantes (blessures, etc.), on ne peut pas dire que Slafkovsky montre un retard sur le Russe en début de carrière. Appelons-en à un match nul à 18-19 ans.
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
2014 Leon Draisaitl, C/AG/AD, 3e au total
Après un début très timide, semblable à Slaf à 18 ans, en fait, plus 19, car il est né un 27 octobre (9 pts en 37 matchs), Draisaitl est retourné dans la WHL. Il a ensuite commencé l’année suivante dans la AHL (6 matchs, 2 points) avant d’être rappelé à tout juste 20 ans pour ne plus jamais regarder en arrière (51 points en 72 matchs), en compagnie d’un certain nouveau venu du nom de Connor McDavid.
Le reste, c’est de l’histoire.
Ce serait un peu comme si Slaf jouait avec Connor Bedard cette année à sa deuxième saison… Ça aiderait!
Constat : Aussi étonnant que ça puisse paraître, Slafkovsky n’est donc pas en retard sur Draisaitl au même âge, il est même techniquement un peu en avance sur lui à 19 ans! Ça en jette juste de penser ça! Maintenant, on a tous hâte de voir si la tendance se poursuivra à 20-21 ans… Qui sait quel joueur il deviendra à maturité! Mais bon, considérant le joueur monstrueux de 120 points que Draisaitl est devenu aux côtés de McDavid, gardons ici les choses en perspectives avec Slaf et ne partons pas en peur!
Considéré comme un « late » (né le 8 octobre 1996), Meier a joué ses premiers matchs dans la LNH à l’âge de 20 ans, environ un an et demi après son repêchage, enregistrant 6 points en 34 matchs en 2016-2017 après avoir joué 33 matchs (23 points) dans la AHL lors de la même saison.
Il a ensuite marqué 21 buts à 21 ans et 30 filets à 22 ans avec les Sharks, avant d’atteindre son plein potentiel en 2021-2022, à 25 ans avec un récolte 76 points en 77 matchs.
Constat :Slaf est clairement en avance sur Meier à 18-19 ans. Il a fait mieux à 18 ans que ce que Meier a fait à 20 ans. C’est donc sans appel. On laissera ici une autre petite note aux nombreux Prix Nobel qui traitent Slafkovsky de flop du haut de toute leur sapience sur les réseaux sociaux…
2015 Mikko Rantanen, AD, 10e au total
Lui aussi un « late » (né le 29 octobre), Rantanen a joué 9 matchs à 18-19 ans dans la LNH (0 point), mais en a inscrit 60 en 52 parties dans la AHL et a même joué 4 parties dans cette même ligue la saison suivante avant de s’établir définitivement à 20 ans avec l’Avalanche, pour y inscrire 38 points en 75 parties. Il a explosé à sa 3e saison après son repêchage avec une production de 29 buts et 84 points aux côtés d’un certain Nathan MacKinnon et s’affirme comme un véritable métronome depuis.
Cet autre ailier de puissance de l’Avalanche, par son style de jeu – efficace défensivement, sillonnant le long du mur droit en avantage numérique, capable de converger au filet – est lui aussi un des comparables les plus pertinents pour Slafkovsky, alliant, force et finesse.
Constat : Au même âge, à 18-19 ans, on peut logiquement en appeler à un match nul entre les deux. On verra la saison prochaine si Slafkovsky fera mieux que 0.5 point par partie à 20 ans, mais si vous me dites qu’il inscrira 84 points à 21 ans, je signe le papier tout de suite!
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
2016 Jesse Puljujarvi, AD, 4e au total
Ça ne fera certainement pas plaisir aux plus ardents admirateurs et défenseurs de Slafkovsky, mais en étant objectif, il faut inclure Jesse Puljujarvi parmi ses comparables pertinents. On a là deux gros ailiers de puissance européens, assez rapides et talentueux, qui avaient épaté dans des tournois internationaux à leur année de repêchage.
Après avoir inscrit 8 points en 28 matchs à 18 ans avec les Oilers, puis fait du surplace dans l’organisation pendant quelques années avant de retourner une saison et demie en Finlande. Puljujarvi a montré quelques signes encourageants à son retour avec les Huileux à 22-23 ans (36 points en 65 matchs en 21-22), mais sans plus.
Échangé aux Hurricanes depuis, le Finlandais s’est fait opérer à la hanche l’été dernier et espère faire un retour dans la LNH en décembre à 25 ans à titre d’agent libre. Il demeure un pari intéressant, l’opération pourrait relancer sa carrière, mais entre temps, Puljujarvi demeure un nom régulièrement évoqué par les « haters » de Slaf qui n’hésitent pas à utiliser l’ignoble mot en « F» pour le qualifier.
Constat : Puljujarvi n’était clairement pas un meilleur joueur de hockey que Slafkovsky au même âge et on ne parlera même pas de l’attitude générale… On pense aussi que le sens du jeu du Slovaque est plus évolué que celui du Fin;andais, Enfin, considérant la progression et la maturité tactique au même âge, puis le fait qu’il n’a pas eu la chance d’évoluer avec McDavid ET Draisaitl, on se doit déjà de donner un certain avantage au Slafer.
Matthew Tkachuk, AG, 6e au total
Enregistrant une très solide production de 48 points à sa première saison à 18-19 ans, déjà mature et à l’aise dans son corps, le frère ainé n’a pas déçu à ses débuts dans la LNH. Il a explosé dès sa troisième saison avec un production de 77 points entouré de Gaudreau, Monahan, Lindholm et Giordano, tous fumants cette année-là :
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
Auteur de deux saisons consécutives de plus de 100 points à 24 et 25 ans, on peut aujourd’hui considérer Matthew parmi les 10 meilleurs joueurs de toute la LNH.
On se rappellera qu’au printemps dernier, l’état-major du Canadien avait envoyé des vidéos de Matthew Tkachuk à Slafkovsky pendant sa convalescence afin qu’il s’inspire de son style de jeu intelligent, lourd, confiant et efficace. Voilà un excellent modèle à suivre.
Mais quoi qu’il advienne, la courbe de progression de Slaf ne ressemble déjà pas à celle de Matthew Tkachuk, beaucoup plus mûr pour la LNH, beaucoup plus mature physiquement et tactiquement au même âge. La pomme n’était pas tombée bien loin de l’arbre de papa Keith…
Constat : Choisi au 6e rang, Matthew Tkachuk a rapidement fait regretter bien du monde, dont les Oilers qui se croyaient chanceux de mettre la main sur Puljujarvi au 4e rang. Il était aussi bien meilleur que Slafkovsky au même âge (19 ans).
Aucun comparable pertinent en 2017
Même s’ils mesurent respectivement 6’2 et 6’3, les centres Nolan Patrick et Cody Glass n’étaient pas vraiment perçu comme des attaquants de puissance à leur année de repêchage. Dans les deux cas, pour diverses raisons (blessures, etc.), leurs carrières n’ont jamais vraiment décollé. Next!
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
2018 Andrei Svechnikov, AD, 2e au total
À tort ou à raison, voici un attaquant auquel on a énormément comparé Slafkovksy avant son repêchage ainsi qu’à sa première saison dans la LNH. Après une fructueuse année avec les Colts de Barrie, le Russe, né à la fin mars comme l’espoir du Tricolore, a inscrit 37 points, dont 20 buts, à 18 ans avec les Hurricanes. Ceux-ci comptaient déjà entre autres sur Aho et Teravainen au sommet de leur art, ainsi que sur le vétéran Justin Wiliams pour lui montrer le chemin.
La production de Svechnikov n’avait surpris personne, lui qui présentait déjà une belle maturité physique et tactique dans la OHL, en étant lourd sur la rondelle et en n’hésitant pas à utiliser son tir dans les zones payantes. On était déjà proche du produit fini. C’est donc toujours sans surprise qu’il a explosé dès sa deuxième année avec 61 points en 68 matchs, mais on notera qu’il n’a jamais vraiment changé de palier par la suite.
Constat : Victoire pour Svechnikov à 18 et 19 ans!
Brady Tkachuk, AG, 4e au total
Le frère cadet aurait très bien pu devenir un membre du Canadien de Montréal si la direction de l’époque n’avait pas été obnubilée par le besoin d’aller chercher un joueur de centre (Kotkaniemi) au 3e rang cette année-là (et non, KK, malgré son gabarit, n’est pas vraiment un comparable pertinent pour Slaf puisqu’il avait d’abord et avant tout été repêché pour ses qualités de joueur de centre 2-way et non pour sa puissance).
Sans être aussi prolifique que l’aîné, la carrière de Brady a été construite sur du solide dès le départ et, de façon très classique, il a explosé à sa 4e campagne avec 30 buts et 67 points en 79 matchs, avant d’inscrire 35 buts et 83 points la saison dernière.
On notera aussi que Brady est un vrai de vrai late, lui qui a eu 19 ans (16 septembre) avant même le début de sa première saison suite à son repêchage!
Au niveau du style, il sera intéressant de voir si Slaf se rapprochera de celui « meat and potatoes » de Brady ou s’il sera vraiment plus près de celui beaucoup plus polyvalent de Matthew, comme semble le souhaiter la direction de l’équipe et le principal intéressé.
Enfin, moyennant, un certain déblocage dans les 64 prochaines parties, on est curieux de voir si Slafkovsky pourrait s’approcher des 45 points que Brady a produit à 19 ans. À suirrrrrrrrrrre…
Constat : Année faste pour les attaquants de puissance en 2018, mais il n’y a pas photo, autant Brady Tkachuk que Svechnikov ont connu des débuts de carrière plus impressionnants que Slafkovsky, qui est arrivé moins matures physiquement et tactiquement que ces deux-là.
2019 Kappo Kakko, AD, 2e au total
Autre attaquant de puissance (un peu light, cela dit) régulièrement comparé à Slafkovsky – notamment parce qu’il a été repêché par Bobrov et Gorton – Kakko peine encore à trouver son élan et sa place au sein des Rangers, où il a plus souvent qu’autrement évolué sur le 3e trio lors de ses quatre premières saison. Celui qui aurait fait 28 points sur 82 matchs à son année recrue a atteint le plateau des 40 points pour une première fois l’an dernier à sa quatrième saison. La véritable explosion n’a pas encore eu lieu.
Choix très consensuel au deuxième rang derrière Jack Hughes en 2019, voilà un joueur rendu à sa 5e saison qui a peut-être été tout simplement été surévalué par la planète hockey à son année de repêchage. Mais aussi coincé derrière des riches et productifs vétérans, peut-être qu’un changement de décor pourrait lui faire grand bien…
Constat : Match nul à 18-19 ans. Mais je pense que Slafkovsky, à maturité, aura un jeu beaucoup plus lourd et défini comme power forward que ne l’aura jamais Kakko. On notera aussi que ce dernier connaît un début de saison atroce cette année…
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
2020
Alexis Lafrenière, AG, 1er au total Power forward n’est pas nécessairement le premier qualificatif qui nous vient en tête lorsqu’on pense à Lafrenière, 6’1, 194 lbs, mais lorsqu’on le regarde jouer et qu’on relit les commentaires et analyses pré-repêchage sur le Québécois on rencontre assez fréquemment l’épithète accolé à son nom. Lourd sur la rondelle, capable de créer et terminer des jeux, il est donc un comparable tout à fait pertinent et, en boni, il a été repêché premier au total, tout comme Slafkovsky.
Même s’il est lui aussi un authentique late (né le 11 octobre) et qu’i a donc joué sa première saison dans la LNH à 19 ans, Lafrenière n’a absolument rien cassé lors de ses trois premières saisons dans la LNH. Il a tout de même montré une progression constante, passant de 21 à 31 à 39 points dans un solide environnement, mais un environnement qui l’a aussi privé de minutes de qualité sur les premiers trios et en avantage numérique.
Avec 8 buts, 12 points en 17 parties, il semble toutefois en train d’éclore à sa quatrième saison. Rien de bien original là-dedans, comme vous commencez à le remarquer. Et même s’il ne devenait pas le meilleur joueur de 2020 (Allo Tim Stützle!), Lafrenière ne sera pas un flop pour autant. Une petite sagesse à retenir…
Constat : Lafrenière était un 1er choix overall 10 fois plus consensuel que Slafkovsky. Pourtant, en considérant le fait qu’il avait 19 ans à sa première année, et qu’il a évolué dans un environnement quand même plus favorable à une éclosion précoce que Slafkovsky, on ne peut pas vraiment dire que Lafrenière a connu un meilleur début de carrière que l’espoir du CH. Match nul.
Quinton Byfield, C/AD, 2e au total
Voilà un comparable très intéressant souvent oublié lorsqu’il est question de Slafkovsky. Certains plaçaient Byfield au premier rang devant Lafrenière en 2020, évoquant sa vitesse, son gabarit impressionnant et son jeune âge (encore 17 ans au moment du repêchage, étant né le 19 août 2002).
Vu de l’extérieur, l’Ontarien a mis du temps avant de se mettre en marche (11 points à ses 46 premiers matchs à 18 et 19 ans, puis 22 en 53 matchs à 20 ans), mais en voici un autre qui semble vouloir connaître son éclosion à sa 4e saison (15 points en 17 matchs).
On n’a donc rien précipité avec Byfield à L.A.
À l’origine, on l’a repêché pour qu’il prenne un jour la relève de Kopitar (qui est pour l’instant son joueur de centre), mais entre temps, on a aussi fait signer des ententes aux pivots québécois Danault et Dubois. Bref, on a laissé Byfield se développer à son rythme dans la AHL (exceptionnellement à 18 ans, because la covid qui a fermé la OHL), puis sur la 4e ligne l’an dernier à L.A., en lui mettant le moins de pression possible, et ça semble fonctionner.
Le Canadien n’a peut-être pas exactement le même luxe avec le développement de Slaf, et a décidé de poursuivre son apprentissage directement dans la LNH. Mais qu’on aime l’idée ou non, MSL et l’organisation semblent quand même méthodiques dans l’octroi des responsabilités au jeune Slovaque.
Constat : Allons-y avec un autre match nul. Byfield et Slafkovsky se ressemblent beaucoup au même âge : pas tout à fait à l’aise dans leur corps encore en changement et pas encore rendus tactiquement. Si la patience et les petites bouchée ont payé pour l’un, il y a de grosse chance que ça s’appliquera pour l’autre…
2021 Mason McTavish, C, 3e au total
9 matchs, trois points à 18 ans avant de retourner dominer dans le junior. Pas le power forward le plus grand et le plus lourd, mais McTavish joue pesant et à l’intérieur des cercles en plus de posséder une belle touche de marqueur et de montrer une belle intelligence sur toute la surface glacée. 43 points en 80 matchs, la saison dernière à 19-20. Un futur lumineux apparaît devant ce jeune et costaud Canard qui a brillé de toutes ses plumes contre le CH plus tôt cette semaine.
Constat : Avantage McTavish. Slaf était déjà dans la LNH à 18 ans, mais McTavish a connu une très bonne saison à 19-20 (né le 30 janvier) et roule déjà autour du point par match jusqu’ici cette saison… Un peu comme les Tkachuk, McTavish possède une maturité physique et tactique impressionnante pour son âge.
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
2022 Cutter Gauthier, AG, 5e au total
Gauthier a fait le choix d’évoluer une autre saison dans la NCAA plutôt que de se rapporter aux Flyers qui l’auraient sans doute accueilli à bras ouverts. Il évolue cette saison à Boston College (11 buts, 15 points en 12 matchs) en compagnie de ses compatriotes Gabriel Perreault, Will Smith et Ryan Leonard en plus d’un certain Jacob Fowler devant le filet…
Au niveau du style, il sera de loin le comparable le plus intéressant pour Slafkovsky dans cette cuvée, même s’il est un peu plus reconnu pour son tir et ses qualités de marqueur que pour sa puissance en tant que telle.
Constat : Gauthier a impressionné aux derniers championnats mondiaux junior et senior, mais à bientôt vingt ans (19 janvier), il ne joue toujours pas dans la LNH et n’est donc techniquement pas en avance sur le Slafer.
2023 Ryan Leonard, AD, 8e au total
Leonard à 6’0, 192 lbs, ressemble un peu à un power forward, il a du moins été repêché dans cet esprit par les Capitals… Pour la petite histoire, Fantilli (3e) et Carlsson (2e) ont de bons gabarits, mais étaient largement perçus comme des joueurs nettement supérieurs au #20 du CH à 18 ans et sont surtout davantage reconnus pour d’autres qualités que leur physique imposant et leur puissance (vitesse, QI hockey, finesse, tir, etc.).
Dalibor Dvorsky, C, 10e au total Nouvellement transféré à Sudbury dans la OHL, une nouvelle qui n’a pas fait grand bruit ici, le centre, compatriote de Slafkovsky, présente lui aussi un élément de puissance dans son arsenal (6’1, 205 lbs) et joue très lourd en possession du disque aux abords du filet adverse en plus de posséder un tir dévastateur.
Constat : Ces deux joueurs n’évoluent pas dans la LNH, Slafkovsky semble simplement en avance sur Leonard et Dvorsky au même âge.
Conclusion
Ainsi, seulement quatre power forwards comparables sur 15, sélectionnés dans le top-10 depuis 2013, ont été clairement supérieurs à Slafkovsky lors de leurs débuts dans la LNH à 18 ou 19 ans : les deux frères Tkachuk, Andei Svechnikov et Mason McTavish.
C’est tout!
Leur point commun? Les quatre sont arrivés dans le show plus matures à tous les points de vues, physiquement, tactiquement, mentalement.
Bien sûr, on n’est pas en train de vous dire que Slaf va nécessairement devenir supérieur aux onze autres, dont les Draisaitl et Rantanen de ce monde.
Pas pantoute!
On dit juste qu’il s’inscrit facilement dans la moyenne de ces 15 joueurs comparables au même âge.
Un flop, vraiment? En fait, seulement un sur 15, Puljujarvi – au grand dam des Oilers – est clairement devenu un flop, même si une éclosion archi-tardive, à 25 ans, à la Nichushkin, est toujours possible.
Autrement dit, les chances que Slafkovsky devienne une erreur monumentale sont de l’ordre de 6,66%.
Ou 13,3%, si on veut être un peu « sévère » et pressé, et que l’on souhaite tout de suite y ajouter Kappo Kakko…
Bref, en étant le plus objectif possible, on se répète, mais tout est normal jusqu’ici pour Slafkovsky!
Il semble beaucoup plus parti pour se situer dans le 87% de « réussite » que dans le 13% d’« échec ».
Et à voir la confiance avec laquelle il commence à jouer, ce n’est pas juste une question de pourcentage…
Il est même en avance sur quelques-uns, et non les moindres, au même âge.
Ainsi, ceux qui croient dur comme fer que Slafkovsky est déjà un flop ont donc presque 90% de probabilités d’être dans les patates, ou d’être simplement des évaluateurs de talent un peu précoces, c’est selon…
Même si des progrès sont déjà palpables, comme pour la plupart des joueurs analysés, son talent risque fort d’éclore au grand jour à sa 3e, voire encore plus probablement à sa 4e année, qu’à sa 2e campagne.
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
(OBOXADSQ || []).push({« cmd »: « addBanner »});
Des pommes avec des pommes…
Enfin, j’espère que cet exercice en a rasséréné quelques-uns au sujet du premier choix de 2022.
En se basant sur nos comparables pertinents, le Slovaque a donc théoriquement environ 9 chances sur 10de devenir un très bon attaquant de puissance qui répondra aux attentes de ses employeurs.
Sinon, si vous êtes un « amateur de 50 » qui aimez la « salade de fruits avec un peu de brocoli dedans », vous pourrez toujours le comparer aux autres premiers choix au total de l’histoire et scander que Slafkovsky est le 4e pire premier choix des 50 dernières années après 50 matchs tant que vous voudrez.
Grand bien vous fera.
On est juste pas certain de vouloir manger de cette salade…
Ce n’est plus un secret : Juraj Slafkovsky est très populaire en Slovaquie. En fait, il est même vu comme un héros par plusieurs. Sa popularité attire l’oeil des compagnies qui veulent bien paraitre avec une publicité.
Cette fois, Slafkovsky est devenu le visage d’une marque d’eau minéral en bouteille de Slovaquie, Budis, qui se décrit comme « l’eau minérale la plus populaire de Slovaquie ».
Je vous laisse voir la publicité que le joueur du CH a réalisé avec cette compagnie.
Dans la pub, on peut apercevoir Slaf arrivant à l’aéroport et buvant une vingtaine de bouteilles d’eau de la marque Budis. Une jolie femme lui fait des yeux doux, mais il n’a de yeux que pour les bouteilles d’eau dans le réfrigérateur derrière elle. On le voit ensuite entrer dans une chambre d’hôtel après son vol et sa poche de hockey est remplie de bouteilles d’eau. Il a préféré transporter les bouteilles plutôt que son équipement.
À boire autant d’eau, il est clair qu’il a dû passer une bonne partie de son vol aux toilettes.
La pub est assez drôle, mais ce qui va vraiment rapporter à la compagnie, c’est le visage du premier choix au total du repêchage de 2022 de la LNH.
Il est si populaire en Slovaquie que le peuple slovaque a fait en sorte que son compte Instagram fasse partie des 25 plus populaires de toute la LNH. Ce n’est pas rien! Il y a probablement plusieurs partisans du Canadiens qui sont aussi abonnés à lui, mais c’est vraiment sa popularité en Slovaquie qui fait qu’il se démarque.
Slafkovsky n’a pas seulement réalisé une publicité en vidéo avec la compagnie Budis. Il a aussi pris des photos pour la compagnie et voici ce que celle-ci a publié sur son compte Instagram.
Juraj Slafkovsky n’a peut-être pas impressionné à ses débuts dans la LNH, mais il faut avouer qu’il a fait du bon travail. En fait, très peu de joueurs commencent à jouer dans le circuit Bettman à l’âge de 18 ans et encore moins de joueurs de sa taille le font.
En fait, Juraj Slafkovsky a terminé 5e meilleur pointeur de la LNH en 2022-23 chez les joueurs mesurant 6 pieds 3 pouces ou plus et pesant 235 livres ou plus.
Most points from a forward 6’3+, 235lbs+ this season:
75 — Alex Ovechkin 50 — Anders Lee 26 — Nick Ritchie 19 — Milan Lucic 10 — Juraj Slafkovsky 8 — Elmer Soderblom
Il y avait quand même d’excellents joueurs devant lui, ce qui n’aidait pas sa cause. On parle ici d’Alex Ovechkin et Anders Lee qui ont tous un gros impact sur leur formation respective. Nick Ritchie et Milan Lucic sont les deux autres à le devancer avec beaucoup plus de matchs joués.
En plus de ça, il n’a joué que 39 rencontres en 2022-23, puisque sa saison a été freinée par une blessure. S’il avait joué l’entièreté de la saison, je suis prêt à parier qu’il aurait terminé au troisième rang de cette liste.
Comme on le disait, l’âge de Slafkovsky est un facteur important dans ses performances. Jouer à 18 ans est exceptionnel et est très difficile pour l’adaptation. Avec plus de temps de jeu, il est certain qu’il va pouvoir rejoindre les meilleurs.
En fait, si on observe les statistiques de tous les joueurs de cette liste à l’âge de 18 ans, on obtient un résultat complètement différent.
Same stat-line except from when these guys were 18 years old:
10 — Juraj Slavkovsky 0 — Anders Lee 0 — Alex Ovechkin 0 — Milan Lucic 0 — Nick Ritchie 0 — Elmer Soderblom
We really haven’t seen a prospect this big play this early in the NHL before. pic.twitter.com/8K7FG8ABRq
Aucun de ces joueurs n’a commencé sa carrière avant l’âge de 19 ans, à l’exception de Slafkovsky. Ovechkin aurait toutefois joué à 18 ans si ce n’était pas du lock-out, mais on sait tous que l’espoir du CH n’atteindra probablement jamais les prouesses légendaires du numéro 8.
Ça vient seulement prouver que les 10 points de Slafkovsky sont déjà bien plus que plusieurs autres joueurs de sa taille à 18 ans et qu’il faut lui laisser du temps pour s’adapter.
Le meilleur exemple à donner est Joe Thornton, qui n’a récolté que 7 petits points en 55 matchs à sa saison recrue à 18 ans. 7!!!
Il a quand même connu une carrière digne du Temple de la renommée du hockey.
IL faut donc arrêter de juger des joueurs dès leur saison recrue, surtout quand ils jouent à 18 ans! Juraj Slafkovsky devrait être de retour avec le Canadien la saison prochaine et je suis prêt à parier qu’il aura un impact beaucoup plus important.
Le choix numéro un au total du dernier repêchage Juraj Slafkovsky vient de terminer sa première saison en carrière dans la Ligue nationale de hockey. Malheureusement, il aura été aux prises avec une blessure ce qui a finalement mis un terme à sa saison avec le Canadien de Montréal.
Aujourd’hui, nous avons eu des nouvelles du jeune homme, lui qui était de passage au The Raw Knuckles Podcast. Lors de son passage, il aura d’ailleurs dit qu’il était surpris d’avoir entendu son nom être nommé au premier rang au total du dernier repêchage qui eut lieu à Montréal.
« Je voulais sortir premier au total. J’ai eu une rencontre avec Montréal ce matin-là. Donc, c’était vraiment comme « peut-être, peut-être ». […] Je ne m’attendais pas [d’être choisi premier au total], mais je l’espérais. »
Juraj Slafkovsky
Il mentionne également qu’il allait se considérer heureux juste par le fait d’être repêché. Il avait connu vraiment une année mystérieuse sur le plan de son futur. En effet, il n’avait été classé premier au total par les rapports de recruteurs qu’un mois avant le repêchage.
En 39 rencontres cette saison, le jeune homme de 19 ans a amassé 10 points, dont 4 buts. Il sera intéressant de suivre son développement au cours de la prochaine saison. Une chose qui est certaine cependant est qu’il est très humble et ne tient rien pour acquis!
Nous vous invitons à écouter le balado ci-dessous.
Les jeunes joueurs de la LNH font leur entrée à différents stades de leur développement. La grande majorité après plusieurs saisons dans la LCH, LAH ou en Europe.
Ceci dit, certains font le saut dans la LNH à 18 ans. Un saut intimidant et un niveau de jeu qui demande souvent plusieurs années d’adaptation et de progression.
Il est crucial d’être patient avec les jeunes qui arrivent LNH car ils sont en train de développer leurs compétences et leur compréhension du jeu à un niveau professionnel. Leur transition de jouer dans les ligues juniors ou collégiales à jouer contre les meilleurs joueurs du monde peut être difficile et demande du temps. Leur performance peut varier considérablement de l’un à l’autre, car certains joueurs s’adaptent plus rapidement que d’autres. Il est donc important de donner aux jeunes joueurs le temps nécessaire pour s’ajuster à un jeu plus rapide, plus physique et plus exigeant, et de continuer à leur offrir un soutien et une guidance pour leur permettre de progresser.
Comme le mentionne Mathias Brunet dans La Presse, deux bon exemples, deux joueurs de maintenant 22 ans ayant été repêché top-5 se sont finalement imposer cette année alors que la plupart des experts et partisans ne donnaient pas cher de leur peau.
Barrett Hayton (repêché 5e en 2018) en Arizona avait 3 points à sa fiche en décembre après 27 matchs. Il a terminé la saison avec 43 points en 82 matchs. Il a gagné la confiance de son entraîneur et il était le premier centre des Coyotes pendant la 2e moitié de la saison.
L’autre n’a plus besoin de présentation, il s’agit de Jesperi Kotkaniemi. Avec seulement 5 points après 26 matchs cette saison, il s’enlignait pour la pire de sa carrière. Le jeune Finlandais s’est finalement imposé comme centre top-6 avec les Canes et a terminé avec 43 points lui aussi.
En fin de compte, seul le travail et la patience peut aider les jeunes joueurs à devenir les futures stars de la LNH.
Vous pouvez lire l’article complet de Mathia Brunet juste ici :
Juraj Slafkovsky n’a pu joué que 39 matchs cette année à sa saison recrue mais cela ne semble pas l’avoir empêché de se lier d’amitié avec plusieurs joueurs de l’équipe et de faire sa place à seulement 18 ans.
On l’a vu souvent avec Arber Xhekaj et Kaiden Guhle. Les trois jeunes du CH semblent s’entendre comme larrons en foire et nous en avons eu un bel exemple cet après-midi.
Alors qu’il répondait à des questions en mode décontracté. Il s’est faire demandé quel trophée mériterait Arber Xhekaj selon lui.
Le Slovaque a répondu du tac au tac »Celui du plus gros idiot » (The biggest dummy)
Le jeune ne manque pas de personnalité et on adore ça !
Même s’il a raté les derniers mois de la saison en raison d’une opération au genou gauche, Juraj Slafkovsky n’a pas chômé pour autant, lui qui dit qu’il sera de retour à 100% pour le camp d’entraînement du Canadien en septembre prochain.
D’ailleurs, il a donné hier ses premiers coups de patin en solitaire après l’entraînement de son équipe.
Selon ce que rapportent les journalistes Arpon Basu et Marc-Antoine Godin de The Athletic, le Directeur du développement hockey du Canadien, Adam Nicholas, lui envoyait des vidéos spécifiques en lui demandant de les analyser et en soutirer tout ce qu’il peut.
Le joueur qui était analysé est nulle autre que l’attaquant vedette Matthew Tkachuk des Panthers de la Floride.
Gros bonhomme lui aussi, il sait se servir autant de son physique pour avoir un jeu robuste que de son talent pour marquer des buts, lui qui connait une deuxième saison consécutive de 100 points.
« Le Canadien avait élaboré un plan avec lui de manière à intégrer progressivement de nouvelles notions à son jeu. C’était un plan élaboré sur plus d’une saison qui a cependant été court-circuité par la blessure au genou gauche qu’il a subi le 15 janvier. Cela dit, au lieu de se tourner les pouces en attendant le jour où il pourrait sauter sur la glace – ce qu’il a d’ailleurs fait lundi – Slafkovský a passé du temps à analyser Des vidéos de Matthew Tkachuk que le Directeur du développement hockey du Canadien Adam Nicholas lui envoyait. L’ailier vedette des Panthers de la Floride est l’un des joueurs qui arrive le mieux dans la LNH à allier la composante physique du jeu aux habiletés offensives, et Nicholas l’a invité à regarder ce que Tkachuk faisait de bien. »
– Marc-Antoine Godin
Imaginez si le jeune attaquant de puissance du Canadien était capable de modeler son jeu en fonction de celui de Matthew Tkachuk. À 6’3″/238lbs, Slafkovsky pourrait potentiellement devenir un véritable monstre!
Âgé de 19 ans, Juraj Slafkovsky est le choix de 1ere ronde (1er total) du Canadien en 2022. Il a compilé une fiche de 4 buts et 6 passes pour un total de 10 points en 39 matchs cette saison.
Voyons voir de quoi aura l’air sa saison l’an prochain, lui qui dit ne pas être satisfait de ses performances cette saison et être capable d’en donner plus.