Exclue dimanche dernier d’OD Chez nous, Karine St-Michel a fait un véritable 180 degrés en cours de route. Si elle a commencé son parcours en vantant sa nouvelle maturité, elle a donné une tout autre impression un quart de seconde plus tard en offrant une crise assez mémorable. Mais celle qu’on connaît bien puisqu’elle a collaboré avec nous comme chroniqueuse (vous pouvez d’ailleurs lire ses textes ici) a finalement su montrer qu’elle avait effectivement évolué depuis OD Bali en prenant le reste de son aventure avec humour et légèreté.
Karine, on te connaît bien et on sait que tu as effectivement gagné en maturité, mais on va se l’avouer, ça n’a pas paru à ton arrivée! Peux-tu expliquer pourquoi tu as été plutôt explosive au début?
Ça a été difficile pour moi, parce que je suis une personne qui tolère très mal le rejet. J’ai un lourd passé d’intimidation, on le sait. Ça fait en sorte que j’ai des réactions qui sont extrêmement fortes quand ça vient au rejet et tout ce qui est en lien à ça, même si ce n’est pas ça réellement qui est arrivé. Je prends tout comme du rejet, vraiment vite. J’avais l’impression que j’avais vraiment changé sur ce point-là, que j’avais évolué, parce que je n’étais plus autant mise face à des situations de ce style-là. Là, je réalise que j’ai encore beaucoup de travail à faire là-dessus, mais ce qui a changé, c’est que ça a pris très peu de temps avant que je m’y fasse et que je tourne ça à la blague. Avant, c’était juste : je fonds en larmes et tout le monde est méchant! Je pense que c’est là que sont l’amélioration et ma prise de maturité.
Ça t’a aussi rappelé OD Bali et le rejet que tu avais vécu avec Karym, n’est-ce pas? Est-ce que ça t’a fait regretter d’être allée à OD Chez nous, au départ?
Oui, tellement! J’avais des appréhensions en arrivant là. J’avais tellement peur que ça m’arrive et je ne voulais tellement pas que ça m’arrive que le fait que j’aille l’impression que je n’avais même pas une chance de vivre quelque chose, j’ai pris ça comme une claque dans la face. Ça m’a rappelé ce que j’ai vécu et comment je me suis fait rejeter. On se rappelle, à Bali, je n’avais aucune idée que Karym s’en allait vers Shanie. Moi, il m’avait dit « je t’aime ». Dans ma tête, on était un couple stable, on revenait au Québec et on était ensemble.
Est-ce que ça t’a fait regretter d’être allée à OD Chez nous, au départ?
Je me suis dit : « Oh mon Dieu, c’est encore la situation qui me fait sortir le négatif de ma personne. Pourquoi je me suis mise là-dedans? » Donc oui, j’ai vraiment regretté. J’ai voulu quitter. La première semaine, j’ai rencontré la production hors caméra et j’ai dit que je quittais. J’avais commencé à faire mes valises! J’avais dit que j’allais partir à la place de Julie. Cette année, on a accès à une psychologue en tout temps. Automatiquement, quand on veut consulter, on peut. J’ai consulté une psychologue et ça m’a tellement fait du bien! Elle m’a dit : « Dans ta vie, quand tu vis du rejet, tu as toujours fui. » C’est vrai. Quand je vis quelque chose qui va me créer beaucoup d’émotions, je fuis, comme ça je ne le vis plus et j’ai l’impression que j’ai guéri, que j’ai changé, mais ce n’est pas réel. En me disant : « Cette fois-ci, je ne vais pas fuir et je vais affronter », eh bien, finalement, je ne regrette vraiment pas d’avoir fait OD.
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Tu as eu plusieurs petites maladresses, sans être mal intentionnée. Il y a eu l’affaire avec Naadei et Patrick, l’affaire avec Cintia et Kevin… Au final, ça a donné un peu l’impression par moments que tu avais un côté manipulateur. Crois-tu que des fois tu interprétais mal ce qui se passait et que c’est ce qui a généré des conflits?
J’apprends pas de mes erreurs! C’est clairement mon interprétation, ma perception. Je suis une personne qui est capable de me remettre en question et je suis capable de voir quand je fais une erreur. Ça, c’était une erreur, clairement. Je ne perçois pas bien beaucoup de choses, c’est vrai et je dois travailler là-dessus. Pour moi, tout est noir ou blanc et j’ai de la misère dans la zone grise. Je sais que c’est un défaut de ma part. Si tu n’es pas clair dans tes réponses, attends-toi à ce que je perçoive les choses à mon avantage. À la date FaceTime, on me voit poser des questions extrêmement claires à Naadei et ses réponses sont : « Je suis ouverte, je veux rencontrer tout le monde. » […] C’est une mauvaise perception, je m’en excuse et je me suis déjà excusée à Naadei, ça n’a juste jamais été montré.
Avec le recul, as-tu compris que Naadei essayait peut-être plutôt de te réconforter?
Ouais, elle essayait de me faire rire, je pense. Elle essayait de me faire sentir moins prise dans le jeu et de mettre du positif dans mon expérience. Mais je continue de dire que Naadei restait ouverte à ce moment-là. Le fait que j’ai créé ce doute-là a fait qu’ils se sont rapprochés encore plus… Il faut essayer de voir le positif dans les situations et ça, c’en est, au final.
Crois-tu que ton amitié avec Cintia restera intacte?
L’histoire Kevin et Cintia, je ne me sentais pas bien d’avoir un peu trahi mon amie. Je n’avais pas pensé. Sur le coup [au party pyjama], je voulais faire rire et c’était sans malice. Après, je me suis dit que j’aimais Cintia et que j’allais être honnête avec elle. […] Je me disais que Kevin allait le dire à Cintia qu’il n’avait pas de sentiments pour elle et que Cintia allait penser que c’était à cause de la chicane, que c’était de ma faute si Kevin ne l’aime pas. Je me suis dit qu’il fallait qu’elle sache que ce n’était pas en rapport à ça et, en même temps, Kevin a quand même manqué de tact en le disant à tout le monde, sauf elle. Je me disais que mon lien avec Cintia est tellement fort, pourquoi je garderais ça sur mes épaules quand ça me pèse tellement lourd et que je ne suis pas à l’aise? Moi, je ne savais pas qu’elle avait de la rancune pour moi, elle ne m’en a jamais parlé et je l’ai vu dans les émissions. Ça m’a fait vraiment beaucoup de peine, ça m’a choquée. Je ne pense pas qu’on a réglé ça. Envoyer la décision de l’élimination à la maison mixte, je l’ai fait pour elle et elle ne le voit même pas comme ça. Cintia le savait déjà que Kevin voulait éliminer Julie-Anne et elle n’a rien dit. Si j’avais su, ça aurait été complètement différent. Je me suis sentie trahie, je me suis sentie comme une conne d’avoir pris son côté quand deux jours avant elle a dit qu’elle me détestait.
Tu as l’air d’avoir cheminé pendant ton séjour. Qu’est-ce que l’aventure t’a appris sur toi?
Il faut que j’apprenne et que je travaille à faire la distinction entre ce qui est privé et ce qui ne l’est pas. J’ai été élevée avec l’honnêteté comme la chose la plus importante. Il n’y avait rien d’autre, il fallait être vrai, honnête et ne pas cacher les choses. Mes parents m’ont toujours dit que je ne peux pas tromper quand je dis la vérité. Je pense comme ça, mais il y a des choses qu’il faut que j’apprenne à ne pas dire et il y a des choses qui sont privées. Ça peut être positif d’un côté, parce qu’avec moi tu as toujours l’heure juste, mais c’est très négatif pour d’autres personnes.
As-tu préféré ton aventure OD Bali ou OD Chez nous?
Je pense qu’il y a des côtés positifs à chacune des aventures! À OD Bali, j’ai eu plus de temps, donc j’ai vraiment plus connecté avec les filles, j’ai tissé des liens plus serrés avec plus de personnes. À OD Chez nous, j’ai tissé des liens peut-être un peu moins forts avec les filles, parce que j’ai eu vraiment moins de temps, mais avec Julie-Anne, mon lien est beaucoup plus fort que ce que j’ai tissé dans les six semaines à OD Bali. Je pense que je préfère OD Chez nous parce que c’est plus une vague de positif qu’OD Bali pour moi.