Trois ans après avoir reçu le Grand Prix de Rome, Bernard Zehrfuss est chargé, en 1942, d’évaluer les destructions de la guerre en Tunisie. Il contrôle aussi la rénovation du pays et en fait le laboratoire de la reconstruction française. Il met cette expertise au service de l’édification de l’usine Renault de Flins, symbole du renouveau français.
Mais sa renommée est avant tout due au quartier de la Défense, dont il pense le plan d’aménagement. Il façonne le projet de gratte-ciel prototype « d’avenue verticale » de 220 mètres de haut devant dominer la composition axiale du lieu. Parmi les constructions emblématiques de cet espace, il y a le Cnit (Centre national des industries et des techniques) qui, avec son imposante double coque en béton, pourrait abriter la place de la Concorde. Un bâtiment représentatif du style des Trente Glorieuses, construit en deux ans, un temps très court pour l’époque.
Adhérant du Groupe Espace en 1951, qui prônait alors l’intégration des arts dans la vie quotidienne, il a mis en pratique cette philosophie en collaborant notamment avec Picasso et Miro.
Une trajectoire peu connue mise à l’honneur par La Cité de l’architecture et du patrimoine avec des maquettes, dessins, photographies, plans et films.
Bernard Zehrfuss (1911-1996) La poétique de la structure du 19 juin au 13 octobre à La Cité de l’architecture et du patrimoine, 1 place du Trocadéo, Paris 16e.
Renseignements : www.citechaillot.fr