La LNH, c’est une business. Une entreprise comme un concessionnaire automobile, donc il est question de propriétaires, d’une équipe de direction et d’employés. On le mentionne régulièrement que le sport professionnel est une business. C’est normal, il y a du gros cash qui circule… Par contre, ce qui est désappointant au sein de cette entreprise demeure la vie des joueurs évoluant au sein de la Ligue américaine. Ces gars-là composent avec plusieurs situations qu’ils ne peuvent malheureusement pas contrôler. Ces joueurs-là doivent se contenter d’être fort mentalement puisqu’ils peuvent être ébranlés à tout moment. Parfois, les équipes se foutent carrément d’eux… en quelque sorte.
C’est le cas de Francis Perron, l’ancien capitaine des Huskies de Rouyn-Noranda, qui, après une saison électrisante avec le club-école des Sharks, a été troqué vers l’organisation des Canucks de Vancouver. À la suite d’une récolte de 47 points, dont 18 buts, en 63 rencontres, Doug Wilson a opté pour le sacrifier afin de monter d’une ronde pour le repêchage 2019. C’est réellement ça. Il a laissé son choix de 7e ronde pour en obtenir un de 6e (en plus de Tom Pyatt). C’est facile bouger un jeune de 23 ans qui n’a pas été développé par les Sharks et qui n’est pas un espoir de haut niveau à leurs yeux.
Évidemment, Perron a été sous le choc à la suite de ce commerce puisqu’il était à un doigt de jouer une première rencontre dans la LNH l’an dernier. Il a conclu la dernière campagne au second rang des pointeurs du Barracuda de San Jose, mais ça, la direction s’en fout puisque pour eux, Perron n’est pas un espoir numéro un. On s’en fout de ça, n’est-ce pas? Non, ça ne se passe pas comme ça dans la LNH. Un joueur de 23 ans sélectionné au 7e tour n’est pas une priorité pour les exécutifs de la LNH… Le pire, c’est que Wilson a tenté de banaliser la situation en donnant des espoirs au jeune homme :
Ça m’a surpris, j’étais sous le choc. Je ne comprenais pas trop pourquoi. Ils [les Sharks] m’ont expliqué que, à ce moment, c’était le geste à poser. Ils m’ont dit qu’ils ne fermaient pas la porte à revenir me chercher un moment donné. – Perron
Une business, vous dites? Tellement! Parfois, un joueur qui n’est pas un espoir de premier niveau peut connaître un match du tonnerre, puis, le lendemain, il se présente dans le vestiaire et il est le 13e attaquant. Sachez que cette décision vient souvent d’en haut, et non de l’entraîneur en poste. C’est comme ça que ça fonctionne dans cette ligue, malheureusement…. Et Perron, un jeune garçon admirable, vient de vivre une situation « business » qui lui a fait mal.
Voici une partielle des coulisses du hockey professionnel…