Le débat se poursuit quant au lait maternisé et l’allaitement, mais une nouvelle découverte nous présente une perception différente de la chose.
Étiquette : lait maternisé
Trop de sel pour les bébés
Le taux de sodium contenu dans les aliments inquiète de plus en plus. Des chercheurs se sont penchés sur celui que l’on retrouve dans l’alimentation de bébé. Selon Medicalnews, leurs résultats sont plutôt surprenants.
En effet, selon une étude de l’University of Bristol publiée dans l’European Journal of Clinical Nutrition, 70 % des bébés âgés de 8 mois seulement présentent une consommation en sel plus élevée que la quantité recommandée. Près de 1 200 bébés ont fait partie de cette recherche.
On lit dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology que les laits maternisés dits sans danger pour les bébés à risque d’allergies alimentaires ne le seraient pas, en fait. C’est ce que vient de démontrer une récente étude du Royal Children’s Hospital de Melbourne en Australie.
Au total, cette étude a porté sur 620 enfants considérés comme étant très à risque de devenir allergiques.
Des bébés à qui l’on a donné une telle formule, après la fin de l’allaitement, étaient tout aussi fragiles quant au développement d’une allergie que d’autres poupons nourris d’un lait maternisé habituel ou de soya.
On ne recommande donc pas l’usage de ces formules comme moyen de prévention des allergies alimentaires à la suite de l’allaitement, pour les enfants qui présentent des risques importants d’une telle sensibilité.
Il demeure finalement que le lait maternel comporte des bénéfices nutritionnels et pour la santé en général que les formules pour bébé ne peuvent égaliser.
Dangers de certains laits
Selon Le Parisien, certains parents exposent leur bébé à de graves dangers pour leur santé en préférant autre chose au lait maternisé. De nombreux enfants seraient ainsi victimes de ce que l’on appelle la maltraitance nutritionnelle.
Si les parents écoutent à la lettre les conseils du pédiatre jusqu’à ce que leur enfant soit âgé de six mois, ils auraient tendance à croire de mauvaises sources, notamment ce que l’on trouve sur les forums Internet.
Il a donc été constaté que des parents en venaient à faire boire du lait d’amandes, de soja et même de chèvre à leur jeune enfant. Les risques encourus sont le rachitisme, les calculs rénaux ou un trop petit périmètre crânien, entre autres.
Certains spécialistes vont jusqu’à recommander que les bébés ne boivent que du lait maternisé jusqu’à l’âge de trois ans. On préconise donc la prudence quant à tous les nouveaux produits laitiers offerts sur le marché et les différentes croyances populaires s’y rattachant.
Encouragée par le succès de ses machines à café Nespresso, l’entreprise Nestlé se lance dans le lait maternisé en format dosette. Offertes en format individuel, les capsules pourront être utilisées avec la machine Babynes.
Selon les représentants de Nestlé, les avantages premiers de ce nouveau concept sont l’hygiène, l’efficacité et la sécurité, peut-on lire dans La Presse. On espère déjà un engouement certain pour cette nouvelle machine.
Allaiter votre bébé pourrait non seulement vous protéger tous deux de maladies, cela pourrait même prévenir les problèmes de comportement, lisons-nous sur Medical News Today.
À l’opposé, des problèmes de comportement ont été relevés dans une proportion de 16 % chez ceux qui avaient été nourris au lait maternisé.
Risque d’obésité à cause du biberon
Des chercheurs de l’Hôpital pour enfants de Boston ont suivi 840 jeunes enfants afin de voir les incidences entre l’alimentation choisie à un très jeune âge et le développement de l’obésité.
Il semble que donner du lait maternisé et des aliments solides aux bébés soit relié à l’obésité avant l’âge de trois ans. En fait, l’intégration de ce type d’alimentation avant l’âge de 4 mois exposerait davantage les enfants à l’obésité avant leurs 3 ans de 6,3 fois.
Une explication serait que le lait maternisé pourrait faire augmenter la quantité de calories ingérées lorsque les aliments solides sont intégrés à l’alimentation des tout-petits.
De plus, une mère serait moins en mesure d’évaluer si son enfant a atteint son niveau de satiété quand il est nourri au biberon que lorsqu’elle l’allaite.
Justement, cette corrélation entre alimentation et obésité n’a pas été observée chez les enfants allaités. On rappelle donc qu’il est préférable d’attendre que le bébé ait quatre mois avant de lui donner de la nourriture solide, voire qu’il ait plus de six mois.
Dans cette recherche, parue dans Pediatrics, où 67 % des enfants étaient allaités, on a remarqué que ces derniers avaient moins tendance à présenter un indice de masse corporelle égal ou supérieur au 95e percentile comparativement à ceux nourris au biberon.
Les bébés qui sont allaités dès la naissance seraient en meilleure santé une fois adolescents.
C’est ce que nous apprend une récente étude de l’Université de Grenade en Espagne. Parue dans le Journal of Nutrition, elle a porté sur 2 567 adolescents.
On a demandé aux participants de quelle manière ils avaient été nourris lorsqu’ils étaient bébés. Leurs capacités cardiovasculaires et leur force musculaire ont aussi été évaluées.
Il en est ressorti que les adolescents qui avaient été nourris au lait maternel avaient les muscles des jambes plus forts.
De plus, la force de ces muscles était plus élevée si le participant avait été allaité sur une plus longue période.
L’allaitement a aussi été associé à de meilleures performances en saut en longueur, et ce, en dehors de facteurs morphologiques comme la grandeur, le taux de gras et la masse musculaire.
Il s’agit de la première étude sur le lien entre l’allaitement et le développement de la force musculaire.
Des chercheurs américains viennent d’indiquer un nouveau facteur dans la santé et le développement de l’enfant.
Il semble, peut-on lire dans Pediatrics, que les bébés qui sont nourris au lait de vache prendraient du poids plus rapidement que ceux qui sont allaités.
Pour tirer ces conclusions, la psychobiologiste Julie Mennalla et son équipe du Monell Chemical Senses Center à Philadelphie ont suivi 59 bébés durant 7 mois. Au début de l’étude, les enfants étaient âgés de deux semaines.
Un groupe a été nourri avec une formule protéinée de lait maternisé et l’autre a bu du lait de vache. Le lait maternisé de l’étude représentait le lait maternel (le standard de l’étude), car il y est très ressemblant.
Les 35 poupons qui ont été nourris au lait de vache ont pris du poids plus rapidement que les 24 à qui l’on a donné une formule protéinée de lait maternisé.
Les deux types de lait avaient pourtant le même nombre de calories. C’est le taux de protéines qui différait de l’un à l’autre, le lait de vache en contenant moins.
Selon madame Mennella, il reste maintenant à statuer sur la raison pour laquelle les bébés à qui l’on donne du lait de vache se retrouvent suralimentés.
On peut lire dans le New England Journal of Medecine les résultats d’une étude qui suggère que les bébés ont moins de risques d’avoir le diabète en évitant le lait de vache.
Des chercheurs ont étudié le cas de 230 bébés finlandais. Ceux-ci n’étaient plus nourris au sein et ils recevaient tous du lait maternisé.
La moitié des bébés à l’étude étaient nourris avec une formule à base de lait de vache. Les autres buvaient une formule dans laquelle les protéines avaient été réduites afin de ne plus avoir d’impact sur leur système immunitaire. Ce procédé se nomme l’hydrolyse.
Il en est ressorti que les bébés nourris à la formule à base de lait de vache étaient deux fois plus à risque de développer certains anticorps reliés au diabète.
Ainsi, il serait possible de réduire le nombre de cas de diabète de type 1 en optant pour cette mesure préventive. Mentionnons toutefois que cette étude ne pouvait pas encore statuer qu’éviter le lait vache pouvait empêcher l’apparition du diabète.
En fait, 8 % des bébés ayant reçu le lait de vache ont eu le diabète de type 1, contre 6 % pour les autres. Cette différence n’est pas suffisante pour tirer des conclusions définitives.
Malgré tout, une plus large étude est attendue pour 2017. Celle-ci portera sur 2 160 bébés répartis dans 15 pays.