Tous connaissent l’expression « langue maternelle », mais selon une récente étude américaine parue dans Science, celle-ci serait en fait plus « paternelle ».
Des chercheurs ont étudié les marqueurs génétiques de plusieurs centaines d’individus, partout dans le monde, pour analyser les particularités de chaque genre quant à la transmission de la langue.
Ils ont ainsi pu remarquer que le changement de la langue utilisée au sein d’une famille était très fortement influencé par le père, si l’on pense par exemple aux peuples qui enlevaient des femmes et les emmenaient (comme les Vikings, par exemple).
Le même phénomène a pu être remarqué lors de la période de l’agriculture, quand les hommes se retrouvaient plus nombreux que les femmes dans une communauté.
C’est à la lumière de résultats de ce type que les chercheurs ont pu statuer qu’en général, quand les deux parents proviennent d’environnements linguistiques différents, la langue du père devient prédominante au sein de la famille.
Le phénomène dont il est question ici prendrait source jusque dans la préhistoire, ajoutent les chercheurs. Les femmes préhistoriques auraient plus facilement adopté le langage des mâles immigrants, surtout si ces nouveaux venus avaient du pouvoir (à l’âge sédentaire et à l’âge de fer).