L’émission Si on s’aimait, diffusée à TVA, est un docuréalité où plusieurs candidats et candidates tentent de trouver l’amour tout en effectuant un travail psychologique dirigé par la sexologue Louise Sigouin. Chaque semaine, TVA enregistre pas moins de 2,2 millions de téléspectateurs et de téléspectatrices. Samedi, Le Devoir rapportait que madame Sigouin serait visée par une enquête de l’Ordre des sexologues suite à des demandes d’enquêtes faites par des candidats et des candidates, mais aussi, par des des téléspectateurs et des téléspectatrices de Si on s’aimait, auprès de l’Ordre.
Selon ce que rapporte Le Devoir, « une enquête de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec arriverait à la conclusion que Louise Sigouin a failli à son code de déontologie ». En effet, suite au refus de commentaires de l’Ordre ainsi que de la sexologue elle-même, Louise Sigouin, Le Devoir a recueilli plusieurs témoignages d’anciens participants et participantes à l’émission.
« La production nous avait dit qu’il s’agissait d’un docuréalité sur le développement d’une relation de couple pour voir comment évolue une belle relation positive à la télévision. Le mot d’ordre était la bienveillance envers l’autre », lance un ancien candidat, qui n’a pas nécessairement aimé son expérience lors des tournages. « Mais il y a des gens qui souffrent énormément [pendant les tournages]. Je veux que le public sache que notre image a été manipulée. Le Québec vit dans une hallucination de ce qui se passe dans cette émission : on a vécu une téléréalité avec du montage… Ce n’est pas la vérité », ajoutait-il, secoué par la situation.
Cedit candidat, qui doit garder l’anonymat comme le contrat qu’il a signé avec Duo Productions lui interdit à perpétuité de parler de l’émission, « estime que la sexologue de l’émission, Louise Sigouin, a failli à son code de déontologie lors de leurs interactions filmées ».
« Louise nous dénigrait énormément pendant les consultations. Le but de Louise dans l’émission, ce n’était pas de créer une relation saine et ouverte entre elle [Mme Sigouin] et moi », raconte ce même candidat au Devoir. « C’était de m’écraser, de me dominer. Elle voulait qu’on reste le plus longtemps possible [dans l’émission] pour créer les images les plus corrosives possibles ».
Une autre participante à l’émission, dont l’identité n’a pas été révélée par Le Devoir, ajoute qu’elle aurait beaucoup souffert lors de ses interactions avec la sexologue.
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« Elle me disait que je ne voulais pas travailler sur moi, que j’étais fermée. Mais ce n’était pas ça, je n’allais pas bien, j’étais en crise », a-t-elle confié. « Déroger du mandat des cinq dualités n’était pas possible. Je suis une fille super émotive, super sensible, et c’est comme si, en utilisant les dualités, ça mettait de côté une partie de moi. Quand je l’exprimais à Louise, elle me disait : “C’est ta codépendance” [une des dualités], elle me catégorisait beaucoup », racontait-elle au Devoir.
Cinq sources auraient également confirmé au journal Le Devoir « que Louise Sigouin portait une oreillette pendant les tournages et posait parfois des questions suggérées par la production lors de ses sessions avec les candidats », pouvait-on lire dans l’article.
« Pendant que je parlais avec Louise, le producteur associé au contenu parlait tellement fort que j’entendais ce qu’il disait avant que Louise ne le répète », relatait un candidat. « Je me disais que ce n’était pas tant une thérapie qu’on avait, mais plus une sexologue qui nous transmettait les questions de la production », ajoutait une autre candidate qui a parlé au Devoir.
Quatre participants s’étant confiés au Devoir ont affirmé que la production serait intervenue dans leurs échanges, et ce, à plusieurs reprises dans le but de « provoquer des situations, qui, après être passées au montage, les caricaturaient, déclenchant ainsi une déferlante de commentaires haineux à leur endroit sur les réseaux sociaux ».
« Les gens qu’ils nous présentent, ils font exprès pour que ça soit des déclencheurs. Tu te retrouves avec des individus avec des personnalités particulières. C’est voulu pour créer des flammèches et des inconforts », affirme une ancienne candidate au Devoir. « Comme professionnelle, d’accepter de jouer le rôle qu’elle joue en sachant qu’il va y avoir des conséquences psychologiques pour nous… Elle endosse des choix de la production, se rallie à eux au détriment de notre bien-être. C’est ça que je déplore ! Louise devait être bienveillante », ajoutait-elle.
Nous avons l’impression que nous n’avons pas finie d’en entendre parler. De plus, nous nous demandons grandement ce que réserve l’avenir à ce docuréalité maintenant fortement controversé.
Pour lire l’article complet du journal Le Devoir, c’est par ici.
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