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Entrevue Léane Labrèche-Dor: Le décès de sa mère, son expérience sur Les hommes de ma mère, et sa relation avec Anik!

HollywoodPQ a eu la chance de s’entretenir avec Léane Labrèche-Dor en marge du visionnement de presse du film Les hommes de ma mère d’Anik Jean, dans lequel elle incarne le personnage principal Elsie.

Lors de cette entrevue, l’actrice et humoriste s’est notamment ouvert sur la perte de sa mère, le deuil, mais aussi sur la relation qu’elle entretient avec Anik… ainsi que sur son expérience de tournage avec ses co-stars!

HPQ: «Anik t’a demandé de jouer Elsie, pourquoi est-ce que tu crois que tu étais le bon choix?»

Léane: «Ben je ne sais pas si c’était le bon choix, mais j’étais très contente d’être le choix! C’était un personnage que je sentais que je comprenais plein d’affaires, de ses réactions, de sa personnalité, de son parcours, de ce qu’elle vivait, donc c’est sûr que j’avais plein de petits corridors où j’avais envie d’aller travailler (…) Après ça, je pense aussi que j’étais le bon choix pour Anik, mais ça aurait peut-être été un autre réal, qu’il aurait peut-être choisi quelqu’un d’autre! Je pense aussi qu’il y avait la connivence qu’on avait l’une avec l’autre et la vision que j’avais d’Elsie, ça rimait à la vision qu’elle avait d’Elsie (…) Est-ce que j’étais le bon choix? I dont know

HPQ: «Toi et Anik vous êtes amies dans la vie, est-ce que tu avais peur que de travailler avec elle ça, vienne ébranler votre amitié?»

Léane: «(…) Ce qui me faisait le plus peur, c’est de la décevoir à un point tel où ça pouvait créer un ombrage, mais je pense que ça n’aurait pas été possible, parce que j’avais trop envie d’être à l’écoute de ce qu’elle voulait, je pense qu’elle avait trop envie que le film soit le fun, dans l’expérience pour tout le monde! Je finissais toutes mes journées en disant: Est-ce que tu es contente?, chaque scène j’étais comme: Si toi tu es contente, moi je suis contente! (…) C’est son premier film (…) C’est le fun parce que c’est mon amie, mais je pense que pour n’importe qui que c’est son premier film, il y a un désir de faire un… ça reste quand même le moment où toi tu vas te définir donc il y a comme un truc que tu veux que cette personne-là se sente en contrôle, se sente confortable avec ce que tu lui donnes, là l’amitié ça faisait juste décupler ça, même d’un côté positif, parce que j’avais vraiment envie qu’elle se sente heureuse et qu’elle soit fière de cette affaire-là!»

HPQ: «Comme Elsie, tu as perdu ta maman… Est-ce que de jouer ce personnage-là, ça t’a fait revivre des moments difficiles de ta vie?»

Léane: «Ce n’était pas difficile, ben en même temps peut-être que l’aurait été plus si ça ne faisait pas longtemps, mais ça fait quand même (…) Ça fait plus de temps que je vis sans ma mère, que ce que je vis avec ma mère! Il y a eu un cheminement qui s’est fait et je pense qu’au contraire c’était intéressant d’avoir ça dans ma petite besace et de pouvoir aller chercher certains trucs et de surtout pouvoir avoir l’opportunité de montrer comment ça peut se vivre (…) Il n’y a pas juste une façon de vivre un deuil et moi la façon dont je l’ai vécu ce n’est peut-être pas la même que ce que toi tu aurais fait donc c’est le fun de pouvoir mettre son petit grain de sel (…) Quand je dis que les deux se côtoient, moi ben j’ai eu le plus gros fou rire de ma vie aux funérailles de ma mère avec un ami qui ne connaissait pas le Notre Père, il était à côté de moi et il faisait juste les fins de phrases et ça me faisait rire au bout (…) Il y a de ça aussi dans le grand déchirement, dans le grand deuil (…)»

HPQ: «Est-ce que tu as rencontré des difficultés dans l’interprétation de ton personnage?»

Léane: «Ben, il y a des difficultés dans l’interprétation de chacun des personnages (…) Parce que je veux voir des défis, parce que je veux m’en donner, on ne veut pas toujours faire la même affaire, on ne veut pas non plus que ce soit comme (…) Le but ce n’est pas que ce soit bébé fafa, le but ce n’est pas non plus de se mettre des bâtons dans les roues si il y a des chemins qui se font facilement (…) Il y a plein de défis! C’est niaiseux mais c’est la première fois que je fais un film un peu romantique, où il y a une histoire un peu d’amour, pis j’étais comme: Ah comment est-ce que moi j’interagis là-dedans, comment est-ce je suis capable d’apporter?(…) Ce n’est pas mon casting du tout, le premier rôle de fille cute qui se fait un chum, vraiment pas! On ne m’a jamais demandé de travailler ça donc j’étais comme: Ok comment j’y arrive, ça fais-tu du sens, j’ai tu l’air un peu twit ?(rires). Au final, avec les autres, là c’est avec Jean-Simon, j’étais comme: Crime on va se parler! et c’était tellement facile, la relation parce qu’on s’entend bien, parce qu’on se connaît donc ça ça aidé! Mais oui, il y a tout le temps plein de petits pièges! Est-ce que je les évite tous? Non! Je suis tombé dans plein de pièges c’est sûr, sûr, sûr (…) Je pense que c’est le fun quand on essaie de les trouver, de les voir et de les éviter, je trouve que c’est une des parties le fun de mon métier!»

HPQ: «Justement dans une entrevue avec Le journal de Montréal, tu avais dit t’être senti intimidé par tes co-stars comment tu as fait pour passer par-dessus ça!»

Léane: «À un moment donné, il faut quand même que tu travailles, il faut que tu punch-in à la job, dans le sens où tu fais: Bon, là c’est correct faut y’aller! Mais j’ai quand même profité (…) C’est quand même le fun de profiter de se sentir choyé de travailler avec ces gens-là! Parce que l’intimidation vient de là, si c’était des gens que je ne respecte pas, si c’était des gens que je n’avais pas admirés, je ne serais pas intimidé, donc de juste savourer cette petit affaire-là et après ça il faut se concentrer et faire les affaires! On ne peut pas juste être gaga en regardant Colm Feore arriver sur le plateau (…) Après ça, c’était comme de se nourrir de ça, de se nourrir de ce que ces gens-là font, comment ils travaillent, l’expérience qu’ils ont et de faire: Ben je suis chanceuse

HPQ: «Si tu voulais inciter les gens à venir voir le film le 4 août, qu’est-ce que tu leur dirais?»

Léane: «Ben sincèrement, c’est vrai pour ce film-là, mais je pense que c’est vrai pour plusieurs films! L’expérience du cinéma pour moi c’est comme aller au spa, dans le sens où on sort du salon pour aller vivre des émotions en grandeur extrême et c’est tellement beau un film (…) Tout le monde qui se rend dans une salle avec un Pop-corn, se faire raconter une histoire collectivement, dans un geste collectif d’avoir vu un film avec un gros écran, une musique, un dosage de son et d’image, de lumière (…) C’est vraiment trippant! Sincèrement, pour moi c’est de rencontrer les personnages et de rencontrer l’histoire deux fois plus que quand on est à la maison! (…) Moi, je me souviens quand j’étais jeune, c’était mon activité préférée aller au cinéma, je prenais l’autobus avec mon petit change et j’allais au cinéma sur le Boulevard Taschereau! J’allais voir des films avec mes amis et j’étais comme: Men, pourquoi? c’est dommage que ça se perde, en vieillissant, c’est dommage que ça se perde avec pleins de nouvelles façons de regarder des films (…) J’inciterais les gens à venir vivre ces émotions-là dans le cocon de la noirceur du cinéma, dans ce que c’est enveloppant d’être dans un grand écran comme ça, tu rentres dans l’histoire c’est fou (…)»

Un gros merci à Léane pour sa belle générosité et on a très hâte de la revoir prochainement, tant à l’écran qu’en personne!

Le film Les hommes de ma mère, d’Anik Jean, est en salles dès le 4 août.