Nouvel espoir contre la leucémie
Une nouvelle percée médicale sème de grands espoirs dans la lutte contre la leucémie. Selon le New England Journal of Medicine, pour la toute première fois, la thérapie génétique semble efficace pour lutter contre la maladie.
Une étudiante au doctorat de l’Université du Québec à Montréal, Cyndia Charfi, vient de mettre à jour un gène associé à l’apparition de la leucémie lymphoïde chronique.
Ce type de leucémie atteint le plus fréquemment les enfants. Elle se caractérise par la prolifération anormale de cellules B. Celles-ci produisent des anticorps qui défendent le corps des infections.
Sous la supervision de ses directeurs de thèse, madame Charfi a pu identifier, chez des souris puis dans des cellules humaines, l’activité anormale du gène Fmn2 chez les patients atteints de leucémie lymphoïde, surtout chez les enfants.
Ses résultats sont parus dernièrement dans Blood, une prestigieuse revue médicale.
La découverte de cette chercheuse permettra certainement de poser des diagnostics plus rapides, donc de traiter la leucémie plus rapidement.
Une étude publiée dans The Lancet nous apprend que certains enfants leucémiques retrouveraient plus facilement la santé s’ils étaient traités avec la mitoxantrone.
Produit par synthèse, ce médicament est déjà utilisé dans le traitement de certains cancers.
Par comparaison, la mitoxantrone serait plus efficace que l’idarubicine, pour une proportion de 69 % de plus de survivants contre 45,2 % après 3 ans de traitements.
Il semble donc que tous les enfants atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) auraient intérêt à recevoir ce nouveau médicament.
Rappelons que ce type de leucémie est une maladie cancéreuse du sang qui se reconnaît par la prolifération de lymphocytes.
L’étude comparative présente a porté sur des patients de 31 centres de l’Angleterre, l’Irlande, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
La mitoxantrone est par ailleurs un médicament moins cher et déjà accessible à tous les enfants atteints de cette leucémie.